FLEETWOOD MAC « Mirage »

Fleetwood MacVoici 42 ans ans dans BEST GBD hallucinait en mode perché Californien au son du 13ème LP  de Fleetwood Mac se joignant ainsi aux nombreux afficionados qui attendaient de pied ferme un successeur de leur « Rumours » à succès de 1977. Mais entre-temps, le punk était arrivé des deux côtés de l’Atlantique et les modes se télescopaient du ska à la new wave en passant par les new romantics. Le Big Mac allait-il y laisser des plumes ou surfer sur cette vague sucrée qui l’avait toujours porté ? La réponse était forcément dans les colonnes du mensuel rock de la rue d’Antin… Flashback…

Fleetwood MacBon, ce n’est un secret pour personne :  j’ai toujours fait des fixations dans la musique. Depeche Mode, bien sur, mais aussi et surtout des groupes tels que Steely Dan ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Steely+Dan ) et bien entendu Fleetwood Mac, dont j‘avais interviewé au moins deux des quatre membres, Mick Fleetwood et Christine McVie ( Voir sur Gonzomusic MICK FLEETWOOD « The Visitor »MICK FLEETWOOD LE BIG MACSO LONG SWEET CHRISTINE MCVIE et aussi  LINDSEY BUCKINGHAM/ CHRISTINE MCVIE : « Lindsey Buckingham/ Christine McVie »  ) et dont je ne cessais de tresser les couronnes de laurier des vainqueurs au gré de mes chroniques dans BEST ( Voir sur Gonzomusic  https://gonzomusic.fr/?s=fleetwood+mac).  Alors si ce « Mirage » n’était certes pas la 8ème merveille du rock, il constituait néanmoins un bon album, dont la pop dorée californienne prouvait à nouveau son fameux soir-faire en matière decoolitude exacerbée.

 

Publié dans le numéro 170 de BEST sous le titre :

 

OASIS

 

Après cinq longues années de marche dans le désert, le Mac était enfin en vue d’une oasis. Bien sûr, pour subsister durant tout ce temps, il s’était restauré d’un Live plutôt facile et de quelques Lp solos trop indigestes pour se caler l’estomac. On les attendait au tournant. On ? Enfin les millions d’acheteurs qui avaient craqué sur un ou plusieurs des hits à répétition de « Rumours ». Six tubes dans un album, avouez que ça n’est pas courant. C’est aussi un record difficile à battre… ou à égaler. En 77, on pouvait encore écouter « Rumours » et se planter la tète dans le sable pour oublier la crise qui perçait comme un orage. Aujourd’hui, ce « Mirage » sera-t-il assez fort pour nous ramener droit à Fantasyland, une seconde dimension où la réalité se vaporise de couleurs pastel, dans une atmosphère allégée ca-pable de nous arracher à l’apesanteur ?

Fleetwood MacC’est un pari difficile que tente le Mac. Je ne parle pas, bien sûr, des U.S.A. où, de toute façon, l’album sera powerplay de platine avant mème que le vinyle n’ait fini de refroidir sur sa presse. Mais en Europe ? En France ? En cinq ans, les mouvements et les modes, les sons et les cris, se sont succédés. Disco, ska, reggae, rap, punk, funk, romantiques et synthétiques ont tour à tour investi le champ musical. Dans le même temps, les projets solos des socié-taires de la Mac Corporation ont floppé l’un après l’autre. Moi, j’étais séduit par le trip ghanéen de Mick Fleetwood, « The Visitor », mais le reste… Celui de Lindsey Buckingham était aussi laxatif que quelques kilos de fruits et le « Bella Dona » de Stevie Nicks était sauvé de justesse par l’arrivée impromptue de Tom Petty. « Mirage », heureusement pour le Mac, paraît suffisamment abouti pour pouvoir à nouveau décrocher la queue du Mickey. Sur sa palette de tubes potentiels, il peut alpaguer quasiment tout le monde et n’importe qui. Jouons, si vous le voulez bien, au rock and roll bookmaker. Les paris sont ouverts et voici ma sélection pour ce « Mirage » : « Love In Store » : le premier titre est signé Chris Mc Vie. C’est une ballade amoureuse qui rappelle « You Make Loving Fun », le thème en est d’ailleurs assez proche. « Gypsy » : toujours la première face, mais cette fois, c’est sous la signature de Stevie Nicks. Evanescent à souhait, la chanson est construite sur le même patron que « Dreams ». Avantage supplémentaire : ce modèle est doté en option d’une vidéo enjoleuse. « Can’ t Go Back » et « Eyes Of the World » sont nés de l’absence d’imagination de Buckingham, mais leurs chances ne sont pas négligeables, ce monsieur ayant déjà produit les hits précédents comme « 2nd Hand News » ou « Go Your Own Way ». « Only over you » : okay but slow, you know ! « Straight Back » et « Hold Me » : à mon sens, les deux perles de cet album. La seconde a d’ailleurs la classe de « I Don’t Want To Know », c’est dire ! Bref, « Mirage » c’est facile, et on peut gagner gros…

 

Publié dans le numéro 170 de BEST daté de septembre 1982

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