SIMPLE MINDS “New Gold Dream Live from Paisley Abbey”
De Metallica à Bruce Springsteen, de McCartney à The Cure en passant U2 ou les Eagles, légion sont les artistes à reprendre en live leurs opus incontournables. Pour fêter les 40 ans de « New Gold Dream (81-82-83-84) » Simple Minds revisite dans son intégralité et en version live l’album mythique qui a su révéler au monde entier nos héros du rock Écossais. Et l’ami Jim Kerr prouve qu’il n’a rien perdu de ses incroyables facultés vocales. Par conséquent, JC Mary a succombé au retour sous la clameur du public de ce disque historique qui a su changer à jamais la face du rock.
Par Jean-Christophe MARY
Quarante ans se sont écoulés depuis le succès de « New Gold Dream (81-82-83-84) » sorti en 1982. Pour fêter cette date anniversaire, il fallait marquer le coup. Jim Kerr et les Simple Minds ( Voir sur Gonzomusic EN CE TEMPS-LÀ…LES SIMPLE MINDS ÉTAIENT AU SOMMET DU MONDE , SIMPLE MINDS « Live in the City of Light » , AVEC SIMPLE MINDS À LOCHEARNHEAD et aussi SIMPLE MINDS “Street Fighting Years” Deluxe) ont opté pour un nouvel enregistrement live mais souhaitaient que cet enregistrement soit capté au royaume uni, dans un lieu grandiose, unique chargé d’histoire. C’est une abbaye du 12ème siècle proche de Glasgow qui est retenue. Non seulement la Paisley Abbey est réputée pour son cadre bucolique mais elle l’est surtout pour son acoustique exceptionnelle. L’idée est donc de réinterpréter les neuf chansons de l’album dans l’ordre originel, lors d’une performance unique mais qui sera captée sans public, juste face aux caméras du programme Greatest Albums Live de la chaîne Sky Arts. Plus qu’une réussite, cette relecture est tout simplement un must qui nous permets de redécouvrir l’album sous un nouvel angle. La voix envoûtante de Jim Kerr trouve ici parfaitement sa place. Sur les versions de 1982 les prises sont certainement plus claires. Ici, elles sont plus opaques, plus voilées, plus enveloppées comme chantées à distance. Un processus de création qui colle parfaitement aux textes mystiques du disque.
Si « Promised You A Miracle », « Someone Somewhere In Summertime » et « Glittering Prize », les trois hit singles sont régulièrement joués sur les ondes, cette nouvelle version permet de redécouvrir « Colours Fly And Catherine Wheel » et sa redoutable rythmique basse -batterie mais aussi « Big Sleep » ou « Hunter and the Hunted » qui n’ont pas pris une ride en 40 ans. Derrière cette armada tourbillonnante de synthétiseurs, Simple Minds sonne de manière sobre et dépouillée et offre de nouvelles couleurs aux titres originaux. Ged Grimes qui a pris la place de Derek Forbes, s’impose comme l’un des grands bassistes actuels. Sa technique agile, la subtilité et la fluidité de son jeu complètent les textures délicates qu’il apporte à cette belle partition. « Live From Paisley Abbey » porte en lui une sophistication singulière que l’on retrouve dans chacune des 9 chansons, marquées par la voix incomparable de Jim Kerr. L’architecture crée par la basse et la grosse caisse créent une atmosphère médiévale, pleine d’obscurité et de mystère. Ici chaque morceau est essentiel. On redécouvre toute l’élégance de « Someone/Where In Summertime », l’empreinte mystérieuse de « Someone Up There Likes Me » la majesté de « New Gold Dream », « Glittering Prize » et « King Is White And In The Crowd ». Le single « Promised You A Miracle » sonne de manière toujours aussi moderne qu’en 1982 et rend compte de la qualité d’écriture et de la production globale du disque. Cette relecture sombre et hypnotique s’écoute d’une seule traite. Qu’on se le dise !
