INDOCHINE « Singles Collection 2001- 2021 »
Pour célébrer ses 40 ans, Indochine vient d’annoncer une tournée unique dans les cinq plus grands stades de France en 2021. En warm up de cette mini tournée, le groupe de Nicola Sirkis propose deux albums regroupant tous ses derniers singles. Lancement ces jours-ci avec le premier volume, “Singles Collection (2001-2021)”.
De mon temps, c’était le « Birthday Album 1981-1991 »… là on est déjà sur « 2001- 2021 », j’ai peut-être bien raté un épisode… anyway, ce bon vieux Nicola Sirkis et sa formation prouvent à nouveau combien ils savent résister au temps, de la manière la plus inoxydable. Avec cette « Singles Collection », on ne peut donc souhaiter qu’un très joyeux happy birthday à Indochine, très vieille connaissance s’il en est… ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/indochine-passions-en-indochine.html , https://gonzomusic.fr/quand-gainsbourg-dirigeait-l-indochine.html , https://gonzomusic.fr/indochine-au-zenith.html , et aussi https://gonzomusic.fr/indochine-7000-danses.html )
Par Jean-Christophe MARY
Le rock’n’roll est une drogue dure dont on ne décroche pas facilement. Après des débuts snobés par la presse spécialisée (sauf par BEST… voir plus haut 🤪), raillé dans un sketch des Inconnus ( l’excellent « Isabelle a les yeux bleus » : NDREC), Nicolas Sirkis et ses musiciens ont tout connu, le succès et la traversée du désert dans les années 1990, après le décès de Stéphane ( ❤️ mon pote de concerts qui manque tant à la scène hexagonale : NDREC) (frère jumeau de Nicolas). En quatre décennies, Indochine aura survécu à tout. Aujourd’hui le plus vieux groupe pop rock français continue d’occuper la scène médiatique avec une forme et une vitalité étonnante. Le succès de leurs derniers shows à Bercy en 2018 l’atteste haut la main. Depuis les débuts marqués par le méga hit « L’aventurier », Indochine aura régulièrement alimenté toute la « bande-son » des années des 80’s, 90’s et 2000. D’ailleurs, qui mieux qu’Indochine aujourd’hui représente le mieux la musique pop rock de ces années-là ? Plus de 13 albums studio et 12 albums live, plusieurs millions de copies écoulées, on ne compte plus les tubes. Alors que le catalogue est périodiquement réédité, revenons un instant sur le premier volet de cette singles collection. « Singles Collection (2001-2021) » offre un aperçu du travail du groupe au cours des deux dernières décennies. On retrouve ici les chansons incontournables issues de « Paradize » (2002) ( « J’ai demandé à la lune », « Mao Boy », « Le grand secret », « Marilyn », « Popstitute », « Electrastar », « Un singe en hiver »), celles extraites de l’entrainant « Alice & June » (2005) (« Alice & June », « Ladyboy », « Adora », « Pink Water », « Crash Me ») sans oublier « La République des météores » 2009 (« Little Dolls Play Boy », « Le lac », « Un ange à ma table », « Le dernier jour », « Memoria »), « Black City Parade » (2014 ) (« Black City Parade », « Traffic Girl », « Memoria », « College Boy ») et le dernier en date « 13 » (« La vie est belle », « Un été français Station 13 », « Song for a Dream », « Karma Girls »). Au total, 28 chansons qui rendent compte de l’énergie mise en avant par ces guitares aux multiples sons et effets (flanger, delay, compression) cette section basse batterie soudée sur laquelle survole la voix de Nicola, soignée, touchante, totalement envoûtante. On suit les multiples évolutions du groupe : de la variété pop new wave des débuts à une pop rock glam nerveuse devenue aujourd’hui plus élégante et raffinée. Le tout est présenté dans un livret noir et blanc avec des clichés d’adolescents au look punk-gothique, une série de photos comme une forme de clin d’œil à leurs débuts, quand les membres du groupe n’étaient encore que des adolescents. L’atout principal de cette compilation, ce sont les singles remixés par Mick Guzauski ( l’ingénieur du son qui a travaillé sur « Random Access Memory » des Daft Punk), une véritable claque auditive tant les titres sont mixés si puissamment à en faire trembler les basses. Un double album qui fait défiler deux décennies de magie intemporelle avec en toile de fond le fameux mythe de l’adolescence éternelle.