SUZANNE VEGA LIVE FROM THE BLUE NOTE JAZZ CLUB NYC

Suzanne VegaPas plus tard que tout à l’heure, j’étais à New York pour assister à mon premier concert depuis des lustres : Suzanne Vega live au Blue Note Jazz Club au 131 W 3rd Street et je peux vous dire que c’était un kiff intégral… bon, j’avoue j’étais effectivement devant mon ordi chez moi à Ménilmontant, mais par la magie d’internet c’est comme si j’avais ma Suzanne face à moi… donc vous aussi 😜

Suzanne VegaSuzanne VegaCette histoire, décidément, avait mal commencé. J’avais pris l’avion, traversé l’Atlantique, emprunté un taxi jaune de Kennedy à Manhattan, déposé ma valise à l’hôtel, pour finalement enfin me pointer au Village, devant le 131 W 3rd Street… soit le Blue Note Jazz Club. Et là… douche froide, le gros dur à l’entrée du club me dévisage et me targue d’un « You’re NOT on the guest list ! ». Aurais-je fait tout cela pour rien ? Damned… j’ai un instant maudit l’ami Yazid Manou qui m’avait, manou militari (😂 ), embarqué dans cette galère. Mais non, voyons… puisque nous vivons désormais dans « le meilleur des mondes possibles », le monde COVID grâce auquel tout est devenu virtuel, y compris les trips pour NY city et les concerts de rock.  Je suis sagement à la maison et sur mon ordi et finalement la connexion internet s’établit bientôt, heureusement que je n’ai pas voué Yazz à toutes les gémonies !

Suzanne VegaSoudain, l’écran s’anime et retentit un “Please welcome live from the Blue Note, New York… Suzanne Vega !”

“Thank you very much”, répond-elle. Avant d’ajouter: “Let’s start at the beginning, shall we ?”. Robe longue noire élégante, chapeau haut de forme sur la tête et forcément en grande forme, avec le guitariste de légende Gerry Leonard, un contrebassiste et un pianiste, Suzanne attaque les accords de « Marlene On the Wall » le tout premier single de son tout premier album éponyme de 1985 et c’est le frisson assuré. Super sourire de SV, malgré les tables vides devant elle. Et c’est « Luka » qui suit, irrésistible hit en version slow si délicate et cool. Petite story avant la troublante “New York Is A Woman” et elle explique « que ce show avait déjà été donné au café Carlyle ( Voir sur Gonzomusic  https://gonzomusic.fr/new-york-city-diva-vega-star.html )  mais que celui-ci est fermé, tout comme l’hôtel Carlyle qui l’héberge, pour cause de pandémie,  donc aujourd’hui nous sommes au Blue Note et vous pouvez prétendre que vous êtes là au Blue Note avec nous et nous nous prétendrons que vous êtes bien au Blue Note ce soir avec nous… avant de lancer « Frank and Ava » soulignant que Frank Sinatra et Ava Gardner vivaient dans un appart pas loin d’ici sur la 59éme rue. « Gypsy », puis « Freeze Tag » dédiée à son mari « qui partage sa vie depuis 15 ans »

Gerry Leonard

Gerry Leonard

« Mille mercis de nous regarder maintenant au lieu de regarder d’autres choses à la place… » même si elle s’adresse à une salle vide, Suzanne ne perd jamais le sens du spectacle, elle est décidément trop forte. Le trip new-yorkais se poursuit suivant le track-listing de son dernier CD live hanté par son amour de la Grosse Pomme donc il n’est pas surprenant de la voir interpréter « New York Is My Destination ». Suit son hommage à son ami Lou Reed, expliquant qu’elle l’avait vu si souvent sur scène, mais qu’il ne l’avait joué qu’une seule fois, car il ne l’aimait guère, mais elle si… « Walk On the Wild Side », version irrésistiblement nonchalante et magique, hantée par la complainte de la guitare de Gerry Leonard. Un cover qui m’avait déjà fait craquer en découvrant l’album. Puis, on découvre que « Ludlow Street » a été écrite par son frère Timothy Vega, qui bossait au WTC en 2001 mais qui par chance n’est pas allé travailler ce jour-là. Hélas il est mort l’année suivante, mais nous n’oublions jamais et cette chanson exprime vraiment ce que je crois vraiment : l’amour est la seule chose qui compte. » Ce sont justement les premières paroles de la chanson. Particulièrement à l’aise malgré les conditions très particulières de ce concert virtuel, Suzanne lance même des vannes comme lorsqu’elle annonce son fameux « Tom’s Diner » en précisant bien, de peur sans doute que son public n’éteigne le poste, que le show ne s’achève pas juste après, car il y aura encore d’autres chansons. Cool version, dont les arrangements jazz swingués m’avaient déjà séduit, en découvrant son album. En fait, il y en aura encore trois comme sur le disque avant que la belle Suzanne ne salue son audience… virtuelle. Bon, espérons que la prochaine fois je pourrais la voir en chair et en os.Suzanne Vega

Yazid Manou, qui a également assisté à ce Suzanne Vega show a également partagé son point de vue positif sur cette artiste qu’il n’avait en fait jamais vue sur scène auparavant :

« Je regarde en ce moment même le super show de Suzanne Vega en direct du Blue Note. Espérons que ce type d’événement ne devienne pas la norme. Mais pour le moment, nous devons nous en contenter et c’est ma foi très agréable d’assister au concert de son salon. Mais JAMAIS cela ne remplacera le plaisir d’être dans la salle avec l’artiste et les spectateurs. Même si on a réellement l’impression que ce concert est pour nous seuls. Ce qui résume mon impression. Mais j’ai apprécié le moment. Elle s’exprime très bien. Très bons musiciens. Je ne l’avais jamais vue en concert auparavant, c’est fait ! Manquaient les applaudissements mérités. »

Décidément… everybody loves Suzanne !Suzanne Vega

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