UNBURYING THE GEMS : TODD RUNDGREN
Une fois n’est pas coutume, mais le sujet de la désormais fameuse collection de portraits signés par l’ami Ramon Pipin UNBURYING THE GEMS n’est autre que Todd Rundgren et qui compte incontestablement parmi mes héros les plus chers. Multi-instrumentiste virtuose, magicien producteur et vaillant « égonaute », bref un « un magicien une vraie star » à qui j’ai eu parfois le privilège de tendre mon micro.
Étrange coïncidence, à la fin de cette semaine d’août, je m’apprêtais justement à re-publier en « Flashback » ma seconde rencontre avec Todd Rundgren. La première avait eu lieu l’hiver 81, à mes débuts chez BEST, lorsque j’avais décidé de retrouver quelques-uns de mes héros new yorkais, comme l’ex New York Dolls, David Johansen, Elliott Murphy ou encore justement Todd Rundgren ( Voir sur Gonzomusic ALL MY NEW YORK 1981 HEROES ) . Un peu plus tard, pour un article de « fond », avec entre autres l’artiste British montant Thomas Dolby, mais aussi Vangelis et Jean Philippe Rykiel, j’avais inclus bien entendu Todd Rundgren parmi ces nouveaux mutants du son que j’avais qualifiés d’« égonautes » ( Voir sur Gonzomusic SOLO STUDIOS HEROES Épisode 1 et aussi SOLO STUDIOS HEROES Épisode 2 ). Enfin, pour un article consacré à un nouveau mass media, la vidéo, et aux artistes qui commençaient à l’utiliser,j’avais à nouveau réuni Thomas Dolby et Todd Rundgren, sous le titre de « Video Stars », en clin d’œil naturellement au hit des Buggles, un article à suivre très bientôt sur votree Gonzomusic. Mais en attendant, voici un nouveau joyau exhumé dans sa gangue par le regard (et l’oreille) expert de Ramon Pipin.
Par Ramon PIPIN
Au pinacle de mes idoles figure parmi quelques autres l’immense Todd Rundgren, une légende du rock’n’roll, assez peu connue ici (rares sont les articles qui lui ont été consacrés). Pourtant, toujours actif après 50 ans d’excellents et loyaux services, il est un des plus précieux, car à la fois producteur d’un paquet de trucs inoubliables (dont « Skylarking » de XTC, les Tubes et « Bat Out Of Hell » de Meat Loaf, l’un des 5 albums les plus vendus de tous les temps), chanteur absolument exceptionnel, virtuose et prodigieusement habité, expérimentateur sonore et visuel, guitariste compétent et surtout auteur et compositeur à l’égal des plus grands McCartney, Brian Wilson et Jean Passe. Il a en outre la particularité d’avoir développé un système harmonique reconnaissable entre mille et d’être l’un des maîtres de la modulation, changement de tonalité en cours de parcours et principe que j’affectionne. Biberonné au British Boom, à la soul (pas meunière) et aux comédies musicales, il a d’ailleurs écrit l’une de ses plus belles pages qui n’aurait pas à rougir face à celles des Rogers & Hammerstein ou Jerome Kern etc… , avec « Up Against It », adaptation d’une pièce de théâtre de Joe Orton qui devait être le 3ème film des Beatles, dont la production fut malheureusement avortée. Dans la série des projets incongrus figure l’album « A Capella » sorti en 1985 où TOUT est fait aux voix, y compris les dms et la basse, en utilisant parfois l’un des premiers samplers, l’Emu 1. Si tout n’est pas irréprochable, il renferme quelques beautés intemporelles tel ce « Pretending To Care », joué ici en live avec le quatuor Ethel. Perso, et malgré une météo chaotique, je fonds….