UNBURYING THE GEMS : DANNY ELFMAN
Un Zébulon rouquin particulièrement excité, un diable aux cheveux carotte jaillissant de sa boite, dès son apparition en 1981, le bouillant Danny Elfman, lider maximo de Oingo Boingo, ne ressemblait à aucun autre artiste. Quelque part entre la folie de Frank Zappa et la punkitude des Ramones, le groupe hyper-actif de LA générait une énergie aussi novatrice que sauvage qui ne pouvait laisser indifférent notre docte Ramon Pipin qui a décidé de lui consacrer ce nouvel épisode de ces fameux UNBURYING THE GEMS !
Cet été 81 sera sous le signe d’A&M Records ou ne sera pas ! En effet, avec The Police, Squeeze, Styx, Joe Jackson et the GoGo’s, le label d’Herb Alpert et de Jerry Moss, squattait littéralement le sommet des charts US. Par conséquent, la maison de disques indé basée dans les anciens studios de Charlie Chaplin sur La Brea pouvait mener une ambitieuse série de signatures de nouveaux artistes tels que Joan Armatreding, Melissa Ethridge ou encore justement Oingo Boingo interviewés quelques temps après la publication de leur premier LP le mirifique et festif « Only a Lad » ( Voir sur Gonzomusic GO GO GO GO AVEC LES GO GO’S ET (OIN)GO (BOIN)GO et aussi OINGO BOINGO « Only a Lad » ) mais la parole est à la défense…
Par Ramon PIPIN
Danny Elfman est l’un des compositeurs de BO les plus mondialement connus et bardé de récompenses : « L’étrange Noël de Mr Jack », « Beetlejuice », « Les Simpsons », « Desperate Housewives », « Men in black » et « Batman » (bien que le thème principal, pour les érudits, soit intégralement pompé sur l’Ouverture de la symphonie « Mathis le peintre » du compositeur allemand Hindemith en 1934). Biberonné à la musique de Bernard Herrmann (musicien d’Hitchcock), à Stravinsky et aux big bands de jazz des années 40, il devient le directeur musical de la compagnie théâtrale de son frère. Il construit même ses propres instruments à base de canettes de bière accordées ou de pièces de carrosserie. Là déjà pour moi, il marque un point, dans la lignée du génial Spike Jones. Mais c’est surtout en tant que leader de son groupe d’allumés notoire « Oingo Boingo » que je me penche ici.
Nageant dans l’univers gothique du « Giallo » de série B avec des squelettes disséminés un peu partout, leur musique est souvent hyper-speed, ponctuée par un trio de cuivres qui jouent staccato des riffs souvent à l’unisson caractéristiques de l’identité du groupe, et ici on est à plus de 200 à la noire, ce qui permet à cette bande de déjantés de bondir sur scène comme des Zébulons sous coke. Cette histoire d’un type qui cherche à devenir quelqu’un pour passer à la télé est réjouissante, fun, énervée et le groupe, dont malheureusement la production des albums sonne aujourd’hui datée souvent avec des sons de batterie d’un autre âge, me fait néanmoins des décharges électriques sur mon pouf et naître le sourire aux lèvres.
Chouette, et merci !!! Me rappelle le coup de foudre immédiat en découvrant « Stay » aux Enfants du Rock je crois…. Et un effet de reconnaissance, la découverte d’un univers qui a perduré dans « pee wee Big aventure », « Beetlejuice » et c’était parti…. Côté Oingo boingo, beaux albums certes datés par leur production, mais c’est cohérent et moins gênant que d’autres. Et j’ajoute une pièce au dossier, « forbidden zone » , le film des Mystic knights of the Oingo boingo réalisé par richard Elfman. A voir en DVD, avec ses très intéressants bonus. Et pour finir : je ne connaissais pas ce titre, donc merci aussi pour ça, qui me rappelle « what’s in a bird » de Bashung … Même époque mais pas seulement. (Mémé poque, mais pas seule, ment.)
Transmis à l’immense Ramon Pipin ….thanx