THE ROLLING STONES Steel Wheels Live

StonesDans le cadre de leur tournée mondiale  » Steel Wheels « , les Rolling Stones se produisaient le 14 décembre à Montréal, avec Living Colour en première partie, show auquel j’avais assisté, puis à Atlantic City. C’est justement ce concert intégral explosif du 19 décembre 1989 que l’on découvre aujourd’hui, en audio et à travers des images, boostées d’une bande-son entièrement remixée et re-mastérisée… qui nous laisse la langue forcément pendue !

StonesQue de souvenirs ! En cette fin d’année 89, je débarque à Montréal pour BEST, histoire d’assister à une date de la tournée US « Steel Wheels » – rebaptisée « Urban Jungle » pour sa partie européenne-. Cependant et contrairement aux apparences, ma cible principale d’agent du rock n’était pas ce soir-là les Rolling Stones… mais leur première partie assurée par Living Colour au Stade Olympique. Dans le froid de gueux qui paralysait Montréal, nous étions tous logés à la même enseigne, les deux groupes et moi, c’est à dire le Hilton dans le centre. Arrivé la veille du show j’avais diné au resto de l’hôtel avec mes potos Vernon Reid et Corey Glover qui m’avaient généreusement véhiculé le lendemain jusqu’à la salle. Trente ans plus tard, en revoyant ces images, les flashs du concert me reviennent en mémoire. La scène mégalo de métal  steel wheelée pour l’occase, avec ses passerelles de part et d’autre de la scène où Jagger courrait inlassablement son long marathon dès l’intro de « Start Me Up » qui ouvrait forcément le show. Je me souviens de la froideur, voire de la défiance entre nos deux « glimmer twins », loin des images actuelles où, épaule contre épaule, Jagger et Richard partagent la même fraternité rock, là ils s’évitaient carrément. Les Stones n’avaient pas donné de concerts depuis sept ans et les relations entre les deux géants étaient des plus tièdes. Il faut se souvenir qu’à cette époque, Keith avait inventé le personnage de « Brenda », une diva inimaginable… qui était en fait Mick qu’il avait ainsi surnommé pour faire rire les musiciens. Mais les Stones étant ce qu’ils sont, une incroyable machine de guerre, le show était largement à la hauteur des espérances des fans ( voir compte rendu plus bas). Mais à la fin du show, j’étais dans les coulisses du méga stade de béton canadien, en fait d’immenses coursives et j’ai pu assister au départ de Jagger et de Richards, chacun dans son van noir sur-dimensionné distinct avec sa famille respective. Ce sera le seul moment où je les ai aperçus au plus près, car au Hilton, chacun d’eux avait son propre étage privatisé… pour qu’ainsi ils ne risquent pas de se croiser. Anyway, après toutes ces années, quel plaisir de retrouver ce concert désormais historique et ce n’est pas Jean Christophe Mary qui me contredira !

 

Par Jean-Christophe MARYStones

Flashback, nous sommes en 1989. Après une pause de trois ans, les Rolling Stones effectuent un grand retour sur scène avec le « Steel Wheels Tour », la plus longue tournée entamée à l’époque. Ce sera aussi la dernière avec leur bassiste Bill Wyman. Il faut dire que les relations entre Mick Jagger et Keith Richard avaient implosé peu de temps après la sortie de l’album « Dirty Work » (1986). Après quelques années d’errance, Mick Jagger comprend de toute évidence que les Rolling Stones auront toujours plus de poids ensemble qu’ils ne le sont séparément. La tournée « Steel Wheels » marque le temps des retrouvailles  (fraiches les retrouvailles : NDREC). « Steel Wheels Live » a été capturé le 19 décembre, sur l’une de dernières dates des 60 concerts donnés dans les stades d’Amérique du Nord. Les ventes de billets explosèrent bien sûr, mais surtout, la conception de la scène métallique haute comme des grattes-ciel et de l’éclairage du « Steel Wheels Tour » allait donner le ton aux tournées géantes telles que nous les connaissons aujourd’hui. Avant plusieurs années d’errance, de tensions entre Mick Jagger et Keith Richard se remettent à faire du vrai rock’n’roll, du rock traditionnel marqué par un retour aux racines du folk anglais, du blues et de la country. Si cette tournée sera la dernière avec Bill Wyman à la basse, on y découvre un groupe dans une mise en scène futuriste et en avance sur son temps. Light show gigantesque, son énorme, le spectacle est visuellement impressionnant.

StonesDès les premiers accords de « Start me Up », la foule s’enflamme face à un Jagger en forme olympique. Suivent des versions de « Bitch », « Miss You » ou « Harlem Shuffle » bouillantes Les invités sur cette date Axl Rose, d’Izzy Stradlin sur « Salt Of The Earth », Eric Clapton et surtout la présence de John Lee Hooker (dont les Stones sont fans depuis leur prime jeunesse), offrent de beaux moments tels « Little Red Rooster » et « Boogie Chillen ». Ce soir les Rolling Stones jouent soudés et vont à l’essentiel. Les guitares de Ron Wood font toujours leur petit effet, notamment à quand il passe à la slide guitar, ce qui apporte une couleur si particulière aux chansons comme le faisait Brian Jones à son époque. Si Keith Richard et Ron Wood font des étincelles sur l’ensemble du set, on garde en mémoire ces versions brûlantes de « Midnight Rambler » et « Honky Tonk Women ». La tournée mondiale passa par 115 villes, dont le Parc des Princes trois jours durant à Paris- où les Stones avaient eu l’idée incroyable de placer des enceintes un peu partout dans le stade, nous offrant ainsi un son incroyable, contrairement à Michael Jackson qui s’y était produit quelques semaines auparavant avec un son totalement pourri : NDREC), et Rassembla près de six millions de spectateurs. Ce film restauré, remixé et re-mastèrisé contient 10 titres inédits, complétés par 5 titres bonus filmés au Giants Stadium, New Jersey.

« Steel Wheels Live »est disponible en digital et formats physiques (quatre vinyles colorés, un combo DVD et deux CD / Blu-ray et deux CD). Il existe une édition limitée de six disques, avec des titres non retenus sur le montage final. Enfin, pour les plus fortunés, les Rolling Stones sortent un vinyle en édition (très) limitée avec des titres comme « Rock and a Hard Place « et « Almost Hear You Sigh ».  (Et pour les encore plus fortunés, Jagger et Richards viennent à la maison vous refaire la set-list rien que pour vos yeux…  nnnnnnnnaaaaaaaannnnn je rigole : NDREC)

 

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