THE ROLLING STONES : « Olé Olé Olé ! »

 

 

Stones 737 

Cela ressemble à s’y méprendre au Brésil. Un jeune homme parcoure sa favela avant de rentrer chez lui, de monter sur le toit…et de poser un disque des Rolling Stones sur son tourne-disque… « Sympathy For the Devil » attaque en version live…c’est ainsi que démarre « Olé Olé Olé ! », un documentaire signé Paul Dugdale, qui a déjà filmé entre autres Adele, Coldplay, Ed Sheeran, Lenny Kravitz et bien entendu the Rolling Stones. « Olé Olé Olé ! », comme son titre l’indique nous entraines-en 2016 aux côtés du plus « grand groupe de rock du monde » durant la toute première tournée sud-Américaine de sa longue histoire. Brésil, Argentine, Uruguay, Pérou, Colombie et bien entendu Cuba sont au rendez-vous. Et ce n’est certes que du rock and roll, mais on ne peut vous cacher qu’on aime vraiment cela 😉 .

 

 

RollingStones-OleDeux mois auparavant, on pénètre dans les coulisses du studio de répétition où les Stones préparent leur tournée. Et c’est toujours l’emblématique « Sympathy For the Devil » qui retentit. On ne change pas une équipe qui gagne. Ou si peu. En plus de 50 ans d’exercice si impeccable de l’art-rock, le groupe anglais a toujours su rester soudé et n’a pratiquement pas changé de personnel. Ou si peu. Certes Brian Jones est mort noyé dans sa piscine. Et les guitaristes Bill Wyman puis Mick Taylor ont tous deux jetés l’éponge. Mais à l’instar des bus à impériale, rien ne change jamais chez les Stones. Sauf ce désir d’explorer et de conquérir de nouveaux territoires. Comme cette Amérique Latine où ils n’avaient pratiquement jamais mis les pieds. Ou Cuba où ils ont donné leur plus grand concert gratuit depuis Hyde Park, justement, après la mort de Brian Jones. (Voir sur Gonzomusic la kronik du concert des Stones à La Havane https://gonzomusic.fr/the-roling-stones-havana-moon.html ).  Belles images de cette dernière journée de répète où les musiciens s’expriment tour à tour. Mais, comme le dit si bien Keith, « Au bout d’un moment, tout ce dont nous avons besoin c’est d’un public ». Et on découvre le Boeing 737 décoré de la légendaire langue des Stones prendre son envol. Arrivée au Chili. Concert de Santiago : on peut être rassuré, Jagger n’a rien perdu de son gout des vestes outrancières. Car cette fois il du carrément défaire les tentures de son château pour se tailler un costard…ou se faire tisser une veste en pures guirlandes lamées de Noël. De son côté, Keith Richards, avec son blouson satiné décoré de palmiers a tout l’air d’un revenant de la guerre du Vietnam. Mais si on aime les Stones, ce n’est heureusement pas uniquement pour la rigueur de leurs gouts vestimentaires. On découvre la foule en délire sur « Start me Up ». « Dans les 60’s et les 70’s la plupart de ces pays d’Amérique du Sud étaient des dictatures militaires, il n’était donc pas question pour nous de les cautionner en venant jouer », souligne Mick pour expliquer pourquoi les Stones ne sont pas venus plus tot.  Et Keith d’en rajouter : « Et, de toute façon, chez eux le rock état souvent interdit ou censuré. ». On découvre également, vues de l‘intérieur, les intenses préparations du concert de La Havane qui serviront de fil rouge à ce documentaire.

L’alchimie des glimmer twins  fonctionne toujours autant

Tatouage

On retrouve une bande de fans en Argentine qui portent des  tatouages de la langue des Stones sur les ventres de jeunes filles comme sur les muscles des garçons. Visite du QG des fans : ils ont même le flipper électrique Rolling Stones ! Puis on suit le convoi officiel de folie du groupe,  à travers la ville. Sécurité maximale et motards de la police armés de mitraillettes, ici on ne plaisante pas. Cette fois, la veste de Mick est toujours faite de guirlandes de Noël…mais vertes ! En fait, ce doc est avant tout un hommage rendu aux fans, que l’on découvre d’un pays à l’autre, d’un concert à l’autre. « Ils font souvent plus de bruit que nous ! », doit reconnaitre Ron Wood. Un fan raconte que durant la dictature, ils n’étaient pas autorisés à écouter les chansons des Rolling Stones. Et pendant ce temps-là, sur le front du concert de Cuba, on apprend que tout l’équipement, toute la sono, tout le matos utilisé pour le show est expédié directement de…Belgique ! De leur côté, les Stones atterrissent au Brésil. Acoustique dans le local garde-robe, Mick et Keith interprètent « Honky Tonk Woman » en duo…qui s’enchaine sur la version live te gros son sur scéne. La relation Mick / Keith est évoquée et l’on peut être rassuré l’alchimie des glimmer twins  fonctionne toujours autant. Ron rencontre un artiste peintre street art et on apprend plus loin que Keith a un bâton magique et qu’il lance des incantations pour faire cesser la pluie. Mais cette fois à Rio il ne fonctionner pas, le groupe joue sous des trombes d’eau. Next destination, Lima au Pérou, « Midnight Rambler » résonne sur un traveling des rues de Lima. Fans qui dansent et fans en transe se retrouvent. Folie en Colombie ou académie de billard au Mexique aux côtés de Ron Wood, cet « Olé Olé Olé ! » nous fait décidément voir du pays. Moment de bravoure : les Stones interprétent « Wild Horses », et l’émotion de Keith est visible face à l’amour que lui vouent ses fans ; le guitariste est au bord des larmes. Et ENFIN l’avion des Stones se pose à Cuba. Arrivée du public qui se précipite dans le stade. Les filles ont la langue peinte sur le visage, une langue Stones avec le drapeau cubain. « Ils vont voir quelque chose qu’ils n’ont jamais vu et ils vont aussi entendre des choses qu’ils n’ont jamais entendues. » Commente Keith. Sur de magnifiques images de La Havane, retentit. « Satisfaction » en live et  on ne peut rester insensible à toute cette Stonesmania en action, qui s’étire jusqu’à la fin en apothéose. En bonus du film, sept titres en version live intégrale achèvent cet « Olé Olé Olé ! » où, malgrè durée de 105 minutes, on ne s’ennuie pas une seconde.

 

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