STASH OU LES AVENTURES DU PRINCE DU ROCK : Épisode 3
36 ans après notre dernière rencontre, dans les backstages de l’ultime concert de Serge Gainsbourg en Suisse, au Leysin Rock festival, je retrouve enfin chez lui, dans sa maison posée sur la plage de Malibu, le Prince Stanislaus Klossowski de Rola, alias Stash, figure légendaire du swinging London et fils du fameux peintre Balthus. Chanteur, acteur, musicien, réalisateur, auteur, aristocrate helvète, modèle aux tenues les plus exubérantes, amant fameux de Faithful, Pallenberg, Nico et de tant d’autres femmes et surtout ami intime de tout le Gotha artistique des 60’s psychédéliques de l’art au rock en passant par le cinéma. Désormais il multiplie les followers sur son Instagram. Troisième épisode des aventures du prince du rock : de Vince Taylor ( again) à Tuesday Weld, en passant par Bobbie Clarke, « What’s New Pussycat », Matheus le fils de Jésus Christ, Paul-Louis Weiller, la Princesse Maria Gabriella de Savoie, Alejandro Jodorowsky, Roland Topor, Arrabal, les Everly Brothers, David Bowie, Roger Vadim, et Jane Fonda.
Aussi flamboyant qu’extraordinairement attachant, Stanislaus Klossowski de Rola était un de ces personnages riches en couleurs, un pur produit de la rock culture des 60’s. Authentique prince polonais et fils du fameux peintre Balthus, « Stash » avait toujours baigné dans les arts. Et sa vie est un roman. Il n’a pas 22 ans lorsqu’il débarque à Paris pour rejoindre les Playboys, le groupe de Vince Taylor en tant que percussionniste, partageant la même affiche que …les Rolling Stones à l’Olympia. C’est ainsi qu’il se lie d’amitié avec Brian, Mick et Keith. Mais Stash va pourtant quitter Vince Taylor, incontrôlable à cause de ses addictions et monter sa propre formation. Impressionné Eddie Barclay va lui proposer un contrat, qu’il refuse, car ce dernier veut faire de son groupe une version pop hexagonale des Beatles. Stash s’envole pour LA où également il refuse un plan juteux : tenir le premier rôle de la série the Monkees…qui se voulait être une version made in USA des Fab Fours.
S’il quitte la Californie, l’aristo-rock parvient néanmoins à ses fins : signer un contrat sous son nom ( ou presque : Stach de Rola) et publier le bien nommé « PEACE » son premier single…au Danemark…pour lequel il parvient néanmoins à enrôler Mick Jagger, John Lennon et Paul McCartney…excusez du peu ! Si le disque se révèle être un flop, il scelle néanmoins une solide amitié à la fois avec les Stones ET les Beatles, participant même à certaines sessions avec eux comme « Baby, You’re A Rich Man » et « All You Need Is Love ». Stash s’impose bientôt comme pilier de ce swinging London qui le fascinait et où sa personnalité particulièrement lumineuse lui ouvre toutes les portes. Il se lie l’amitié avec Eric Burdon, Jimi Hendrix, les Who. Toujours vêtu de manière incroyable, c’est un dandy hippie qui hante toutes les soirées. Il devient très proche des Stones, les accompagnant au Maroc ou ailleurs.
Le 10 mai 67, Stash se fait arrêter avec Brian Jones pour possession de marijuana. À cette époque, le rocker helvète avait un autre ami tout aussi givré que Brian : le « lunatic » Syd Barrett, qu’il accompagnait dans ses « trips » – dans TOUS les sens du terme- jusqu’au pays de Galles. Charmeur invétéré, il séduit les plus belles femmes de cette époque où la libération sexuelle a enfin explosé. Stash ne raconte-t-il pas que lorsqu’il accompagnait les Stones en tournée il se retrouvait forcé d’enjamber au petit matin en rentrant avec eux à l’hôtel après une nuit de défonce intense, les grappes de groupies assoupies devant les portes de leurs chambres. Plus tard, il sera aussi réalisateur de films et écrivain, mais cette année 88 lorsqu’il découvre les Dirty Strangers, son sang bleu ne fait qu’un tour. Il décide alors de produire leur tout premier album, qui portera le patronyme de ce groupe de Shepperds’ Bush, qui s’est donné pour mission de perpétuer le feu sacré de Chuck Berry, Eddie Cochran et Gene Vincent. Et cerise sur le gâteau, Stash n’a aucun mal à convaincre ses buddies Keith Richards et Ron Wood de venir jouer les spadassins de luxe sur l’album que j’avais alors chroniqué pour BEST ( Voir sur Gonzomusic THE DIRTY STRANGERS « The Dirty Strangers » ). C’est à cette occasion que nous nous sommes rencontrés pour la première fois au printemps 1988 à Paris ( Voir sur Gonzomusic STASH NOTRE PRINCE DU ROCK ). 36 ans après, par la magie des réseaux sociaux, je retrouve Stash, qui accepte de me recevoir dans sa jolie maison sur pilotis, posée sur le sable de Malibu Beach. Désormais ultra présent sur internet, via son site Princestash.com et son très populaire Instagram riche de 500.000 followers https://www.instagram.com/prince.stash/, Stash y partage ses objets de collection et ouvre à son public son château à Rome ou son chalet à Gstaadt, l’un des plus anciens en Helvètie. Notre héros multilingue s’exprime toujours dans un Français aussi élégant qu’impeccable.Troisième épisode des aventures du prince du rock : de Vince Taylor (again) à Tuesday Weld, en passant par Bobbie Clarke, « What’s New Pussycat », Matheus le fils de Jésus Christ, Paul-Louis Weiller, la Princesse Maria Gabriella de Savoie, Alejandro Jodorowsky, Roland Topor, Arrabal, les Everly Brothers, David Bowie, Roger Vadim, et Jane Fonda.
« On continue la suite de tes tribulations avec les Playboys, le groupe de Vince Taylor et notamment son pittoresque batteur Bobbie Clarke…
En effet, Bobbie Clarke ne se souvenait pasque Vince était allé en Angleterre, parce que moi j’avais de l’argent en Angleterre, même si je n’avais pas le passeport pour y aller à cette époque-là, pour tes raisons encore qui nous entraîneraient trop loin. Des histoires militaires françaises, qui remontent à 61 lorsque vous avez été soi-disant réformé définitif temporaire, mais pratiquement définitif de l’armée française, pour un soi-disant souffle au cœur, qui s’est révélé inexistant d’ailleurs, mais ça devait être une simple formalité en ce temps-là Juste avant la tournée espagnole à l’époque où Clive Donner, avec Peter O’Toole, Woody Allen et tous ces gens-là, tournait « What’s New Pussycat », entre les studios de Boulogne Billancourt et différents châteaux autour de Paris, je retrouve Vince Taylor. Et le premier truc qu’il fait est de me montrer son poignet, où il s’était fait tatouer Matheus, comme le vin rosé qu’il buvait, car dans son délire, il avait pris de l’acide, des amphétamines et puis une quantité industrielle de ce vin Matheus. Et c’est de là qu’il a pris cet alias pour proclamer : je suis Matheus, le fils de Jésus-Christ, enfin tout un délire prophétique fou. On était absolument consterné. Et il disait : l’argent quoi l’argent etc… en fait, il ne restait rien de toute cette somme considérable…
Flambée en dope !
Oui en dope et tout le reste, enfin il a bien ramené quelques disques, mais tout avait été perdu, dépensé en je-ne-sais-quoi et bref on a dû se rendre à l’évidence, qu’il fallait annuler le show à la Locomotive. Alors les types qui avaient dû tout débourser n’étaient pas contents du tout ; quant à Joseph Barnera, il était consterné. Mais enfin moi je parle avec sa femme, Sheila. Je lui dis écoute, moi je sens la chose et je lui dis : il n’y a qu’une chose à faire, il faut que Vince se soigne. Je me suis souvenu d’un type, qui avait eu des problèmes psychiatriques comme ça et qui avait été emmené à l’hôpital américain où on lui avait fait une cure de sommeil. Mais comme tu le sais, ce n’est pas facile de faire que les gens veulent vous imposer. Or Vince avait une espèce de schizophrénie, où il pouvait changer d’une minute à l’autre. Chaque fois qu’il était confronté à un médecin ou à un policier, il devenait carrément rationnel. Il disait : non, non… mais je ne sais pas ce que racontent tous ces gens-là, moi je me sens parfaitement bien. C’était Vince Taylor, tout de même ! Le commissaire a dit : mais enfin, vous êtes des farfelus, j’ai bien envie de vous arrêter, parce qu’on n’a jamais rencontré un type pour lequel on portait de telles fausses accusations. C’est quelqu’un d’une politesse exquise. On se retrouvait nous accusés d’e lui inventer des pathologies.

Paul-Louis Weiller
Alors, le concert de dimanche, n’est pas annulé. Je me souviens que je suis allé chez Paul-Louis Weiller. Le fameux commandant Paul-Louis Weiller était un vrai personnage, un ami de De Gaulle, un héros de la guerre de 14 de l’aviation, qui a un âge très avancé, je crois qu’il avait près de 90 ans, il était une espèce d’excentrique. Il avait une propriété immense près de Hyères, qui s’appelait « La reine Jeanne ». Et là il a invité tout un tas de têtes couronnées et des gens de la famille. Il avait aussi un harem de très jolies filles. Mais c’était un dictateur épouvantable, ce Paul-Louis Weiller, dans un certain sens, parce que si tu étais invité chez lui, il n’était pas question de descendre chez lui et d’en profiter pour aller à Saint-Tropez ou ailleurs, et voir d’autres gens. Il fallait rester. Je suis donc resté chez lui, sinon on t’envoyait le majordome et tu avais l’ordre d’apparaître à telle heure tel jour ; et tu étais invité de tel jour telle heure jusqu’à tel autre jour telle heure où il fallait repartir. Interdiction de bouger, d’ailleurs, si tu avais une voiture, il fallait confier les clés et caetera. Et puis, il n’aimait pas qu’on le contredise et il donnait des ordres à tout le monde. Par exemple, à nous les jeunes, ils ont disait, parce ce qu’il ne voulait pas qu’on soit trop en train de lui piquer ses filles, il disait : toi demain matin huit heures, debout … tu vas faire du ski nautique. Mais faire du ski nautique avec Paul-Louis Weiller au volant de son bateau, qui était le plus rapide de la côte, il allait faire exprès de te faire tomber à toute vitesse. C’était de ce genre-là. Il avait aussi une très très belle maison Louis XIV à Versailles, et dans cette propriété, j’étais invité à déjeuner parce que c’était une époque où mon père était déjà à la Villa Médicis. On est en 65 et je vais y déjeuner. II y avait Maria Gabriella de Savoie, avec toutes sortes de gens de la haute société : on s’entasse dans une Rolls et on s’en va tous au concert de Vince. Alors on trouve en arrivant un Vince très agité, faisant de grands discours etc. Et puis on se dit : bon, si on arrive à faire ce concert-là, le tour est joué et ensuite on pourra partir aux Etats-Unis. On va faire soigner Vince, enfin moi je n’avais pas perdu l’espoir qu’on arrive à persuader un médecin de lui prescrire une cure de sommeil. Mais tout avait raté jusqu’à ce moment-là et Vince monte en scène, le public est enthousiaste et la salle était pleine. Puis il commence à essayer de parler en expliquant à la cantonade : oui, on n’est peut-être pas dans une église, mais et alors à ce moment-là pour le couper Bobbie lance : « Et one… two… three… four », alors Vince automatiquement, il est forcé de chanter ; il peut plus prêcher ou ce qu’il voulait faire et il commence à chanter. Mais on sent bien qu’il veut recommencer à prêcher, dès la seconde chanson, alors on enchaine, sans lui laisser le moindre répit. Et je crois bien qu’on arrive à la troisième, et c’était une chanson qui s’appelait « Jezebel ». Et la chanson commence et Vince chante correctement la première phrase et puis ça se termine par un cri épouvantable. Assez extraordinaire, mais malheureusement, là il attrape le micro et il fait un truc de dingue comme une crise d’amok, où il commence à démolir tout devant lui ; alors là la foule devient enthousiaste…
Démolir, tu veux dire tous les instruments sur scène ?
Oui, il démolit tous les instruments, les trucs de scène, tout le bazar. Et là, consternation générale, mais la foule est en délire en même temps parce que ça les bottait ce genre de truc, mais les organisateurs étaient fous de rage et surtout on ne pouvait plus continuer sans instruments. Et Vincent quitte la scène et alors ces gens-là viennent nous voir absolument ivres de rage et nous disent : vous ne jouerez plus jamais ici, à moins que lui on ne le cloue sur une croix pour le crucifier ! C’était une catastrophe intégrale. Et alors Vince nous pourchasse jusque dans la rue, et je me souviens que Bobbie et moi on l’a semé en courant comme des dératées, sur le boulevard Saint-Germain. Certainement à la suite de ça, Vince s’est rabattu sur son beau-frère, il a d’une façon machiavélique, prétendu que : oui, il avait merdé, mais c’est de la faute de Stash et de Bobbie, parce que… je ne sais pas ce qu’il a raconté, mais il a obtenu de son beau-frère une somme colossale, pour soi-disant aller ouvrir une boîte de disques à Londres. Alors là, ça a changé les choses et c’est à ce moment-là qu’il y a eu ce iatus entre le départ de Vince, qui disparaît de la scène et nous le groupe qui restons le bec dans l’eau, mais on avait un engagement au Bilboquet qu’on a tout de même rempli. Où Jodorowsky se présente et prend toutes les idées que j’avais et les écrit. Puis on fait ce happening au Centre Américain, avec justement Jodorowsky, Topor et Arrabal et on a monté ce spectacle sensationnel. On est dans la foulée persuadés par les Everly Brothers de les raccompagner à LA l’été de 65, parce qu’ils avaient dans leur orchestre un bassiste qui lui était en même temps A&R pour A&M records, qui était une toute petite compagnie à ce moment-là. C’était une époque passionnante, parce que malgré ce désastre avec Vince, on a fait toutes ces choses et c’est ainsi qu’on a décidé d’aller à Hollywood pour un projet de film qui consistait à faire une adaptation du fameux « Don Juan », le poème de Lord Byron.
Puis je repars pour un autre projet avec Donald Campbell, que je rejoins à Londres et il y a une rencontre avec Vince qui vit dans un appartement somptueux qu’il a entièrement dévasté : ça veut dire qu’il a tout cassé, les portes en deux et tout le reste. C’était un appartement de grand luxe, mais il y avait les mots « conspiracy theory » (théorie du complot) qui étaient peints en noir sur les murs à travers une immense salon. Et dans ce décor dantesque, il y avait Vince en robe blanche, ses cheveux attachés en cadogan, en queue de cheval, très beau comme ça. Et il était entouré de plein de très jolies jeunes filles. II y avait aussi un mec qui semblait également être un adorateur de Vince, sauf que c’était le futur David Bowie. Cela David ne le raconte pas ce cette manière dans ses mémoires. Il l’a rencontré à ce moment-là, mais ce qu’il ne raconte pas, c’est qu’il faisait partie de cette cour de Vince Taylor et qu’au lieu de ça, lui raconte : oui je l’ai rencontré dans la rue etc. Pas du tout, il a suivi toute cette histoire de Vince et il en a fait son Ziggy Stardust.
En s’inspirant de ce personnage… rock-star maudite…

Tuesday Weld
Exactement. Il y a eu tout ça. Donc je suis parti en Amérique avec Bobbie et Ralph Danks le guitariste, qui par la suite deviendra l’espèce de personnage très connu au Japon comme gourou aussi. Comme on dit : « Big In Japan » oui. Donc Bobby, Ralph et moi on arrive en Amérique, puis on a des aventures rocambolesques, où dès notre arrivée on a des péripéties sensationnelles avec l’histoire avec Tuesday Weld, dès la première soirée chez Roger Vadim et Jane Fonda. Vadim me demande : il y a une fille qui t’intéresse ? J’ai dit : oui, Tuesday Weld. Ils me disent : on est très ami avec elle, on va l’appeler, elle n’habite pas loin. Il avait une maison dans Malibu Colony et Tuesday Weld était sur Malibu Road donc à deux pas. Et elle arrive et on s’entend à merveille, c’était une belle soirée d’été, et puis on commença à flirter, mais Bobbie est plaqué par la fille sur laquelle il avait des vues, et malheureusement il est à la fois saoul et stoned à la fois. Tuesday m’invite chez elle, et on laisse Bobbie cuver dans la voiture, dans ma Mustang de location, justement (référence à ma Mustang de location garée devant chez lui : NDR) qui venait d’être sortie. C’était grotesque, Tuseday Weld et-moi on est dans les bras l’un de l’autre en train de rouler sur le tapis, quand tout à coup la porte s’ouvre et Bobbie absolument fou de rage débarque en disant : « mais comment, vous pouvez me laisser dans la voiture, salopards. Vous pourriez au moins m’offrir un verre ! »

Bobbie Clarke
Et il insulte tout le monde, alors à ce moment-là, Tuesday Weld exaspérée attrape un flingue. Moi je vois que c’est mal parti et j’essaye de la calmer, mais rien à faire, alors je j’essaye de faire reculer cet imbécile de Bobbie qui ne cesse de la houspiller, avant de l’insulter sans vergogne. En disant : espèce de salope et de toutes façons qu’est-ce que c’est que ce flingue ? Et ce qui devait arriver arriva, le coup part à force d’exaspération et soudain il y a une balle qui me passe à 5 cm de la tête, parce que moi j’essayais de protéger Bobbie de mon corps. Je recule et puis finalement, je pars et j’emmène Bobbie qui pleure dans la voiture. Il a eu un coup de déprime épouvantable, bref c’était mal parti ces premiers jours à LA . Après ça, il y a eu une autre mésaventure extraordinaire, c’était dans une soirée quelques jours après toute cette débâcle avec Tuesday Weld. On est invité dans cette party et je tombe sur une très jolie fille toute seule, comme ça et puis à certains moments où Bobbie vient m’emmerder en me disant : prête-moi ta voiture, parce que y a eu cette fille avec qui je suis, elle a un kilo d’herbe à la plage, on va les récupérer ! Alors moi stupidement je lui dis : oui mais qui va conduire ? Il répond : oui la fille va conduire. La fille conduit et récupère l’herbe à la plage et à ce moment-là, Bobbie dit à la fille : je veux conduire. Tu parles, la fille elle s’en fout, ce n’est pas sa bagnole et il faut préciser que Bobbie n’avait jamais conduit sa vie. Bobbie se met au volant, le connard il n’a jamais conduit sa vie
Et il défonce la Mustang…
Ils avancent jusqu’au moment où tant qu’il fallait aller tout droit, ça allait bien, mais tout à coup il a dû tourner abruptement et il a perdu le contrôle. Il a voulu freiner et au contraire il a accéléré. La voiture s’est soulevée littéralement, puis en tapant le trottoir, il a perdu complètement le contrôle et la voiture est entrée direct dans un magasin de vins rares et d’alcools précieux. Bobbie a tout démoli en fonçant avec la voiture et a dû causer plus de 10.000 dollars de dégâts. Et la Mustang était aussi bonne pour la casse. Ils étaient indemnes par miracle tous les deux et là-dessus la fille qui n’a pas perdu le nord récupère l’herbe comme au football et vue par les témoins disparaissant au triple galop. Bobbie lui est très stoned. Comme il y a eu un tel vacarme, la police est arrivée et, dans sa foulée, il y avait une équipe de télé qui est arrivée à leur suite.Et on peut voir au journal télévisé notre Bobbie en train de s’épousseter et d’expliquer que c’était la fille qui conduisait, que lui ne savait pas conduire et qu’il ne savait rien d’elle. En fait, il ne pouvait rien dire puisqu’elle venait de cette maison pleine de drogue et tout le monde aurait été arrêté. Au petit matin, dans le motel où on était sur Sunset et Doheny on entend frapper à la porte et Bobbie débarque avec les flics qui commencent à m’interroger.
Oui, ca sur le contrat tu étais le locataire de la voiture

Stash
Et après cela les flics disent : mais vous ne savez pas où c’était ? Je réplique : non non, nous on arrive juste, on est là depuis seulement quelques jours ; on ne sait pas, on a été invités. On est allé on ne sait pas où, ni comment s’appellent les gens, ni quoi que ce soit.
Et cette petite fille là ?
En effet cette fille en question était « under age », mineure en fait et non seulement « under age », mais il s’est avéré par la suite, heureusement qu’ils n’ont pas insisté mais cette fille il s’est avéré qu’elle avait fugué de chez elle sans dire où elle allait et que si le pot aux roses avait été révélé… enfin bref je ne dis pas les ennuis avec les autorités cela aurait vraiment été la fin des haricots ! Fort heureusement par miracle, tout a été payé par l’assurance et tout à coup il n’y avait plus de poursuites, ni quoi que ce soit…
À suivre…
Voir sur Gonzomusic :
Premier épisode des aventures du prince du rock : de Denny Cordell (producteur de « A Whiter Shade Of Pale ») à Vince Taylor le « diable noir du rock », en passant par Leon Russell, Tony Foutz, Gram Parsons, Eddie Barclay, les Playboys et les Rolling Stones… STASH OU LES AVENTURES DU PRINCE DU ROCK : Épisode 1
Deuxième épisode des aventures du prince du rock : de Jerry Sikorski à Vince Taylor en passant par Man Ray, Jacques Prévert, Marc Allegret, Charles Gérard, Zouzou la twisteuse, Sam Goldwyn Junior et John Cassavetes… STASH OU LES AVENTURES DU PRINCE DU ROCK : Épisode 2