THE DIRTY STRANGERS « The Dirty Strangers »

 

The Dirty Strangers 

Voici 30 ans dans BEST, GBD pouvait s’extasier à juste titre sur les Dirty Strangers : produit par Stash, leur LP éponyme était un condensé de pur rock and roll, largement boosté par la présence de Keith Richards et de Ron Wood, à un moment où les Rolling Stones étaient au creux de la vague. Leur « Dirty Work » était sans doute leur pire album publié et, dans le même temps, Jagger se fourvoyait dans son second solo, le mièvre « Primitive Cool ». Flashback sur ces sidérants et hélas oubliés Dirty Strangers…

 

DIRTY STRANGERSFlamboyant et extraordinairement attachant, Stanislas Klossowski de Rola était un de ces personnages riches en couleurs, un pur produit de la rock culture des 60’s. Authentique prince polonais et fils du fameux peintre Balthus, « Stash » avait toujours baigné dans les arts. Rien de surprenant donc à ce qu’il plonge ardemment dans ce swinging London qui le fascinait. Sa personnalité particulièrement lumineuse lui ouvre toutes les portes. Stash devient très vite un proche des Stones, forcé d’enjamber au petit matin en rentrant avec eux à l’hôtel après une nuit de défonce intense, les grappes de groupies assoupies devant les portes de leurs chambres. Surfant sur cette Stonesmania, Stash développe sa fibre musicale. Plus tard il sera aussi réalisateur de films et écrivain, mais cette année 88 lorsqu’il découvre les Dirty Strangers, son sang bleu ne fait qu’un tour. Il décide alors de produire leur tout premier album qui portera le patronyme de ce groupe de Shepperds’ Bush qui s’est donné pour mission de perpétuer le feu sacré de Chuck Berry, Eddie Cochran et Gene Vincent. Et cerise sur le gâteau, Stash n’a aucun mal à convaincre ses buddies Keith Richards et Ron Wood de venir jouer les spadassins du rock sur ce projet. Le résultat est à la hauteur, les Dirty Strangers marquent de leur empreinte un chapitre de l’histoire du rock qui mérite largement d’être revisité.

 

Publié dans le numéro 236 de BEST

Stash & Brian Jones

Stash & Brian Jones

 

Joli filet de voix rauque hurlée comme (Bill) Hurley, guitares légendaires pour une extraordinaire sensation de « déjà vu », mais qui sont donc ces «étrangers salaces » qui rockent et roulent a train d’enfer comme les majestés les plus sataniques ? À l’heure où Mick ressemble plus à un cornichon Molossol dans son bain aigre-doux qu’à une honnête rock-star de légende, un authentique prince polonais produit les Dirty Strangers, un combo British si diaboliquement Stones que j’en ai retourné quinze fois la pochette pour me livrer à une sérieuse exégèse. Sherlock Rock n’est pas mort : Keith Richards et Ron Wood se partagent une bonne partie des guitares de l’album et donc CQFD. Mais la troublante similitude avec les Stones dépasse le simple jeu de guitares. Alan Clayton, le vocaliste des Dirty, chante exactement comme « qui vous savez ». Et je parie que notre « cool primitif » solo doit tirer la langue en écoutant des titres tels que « Baby », « Easy To Pleasc » ou « Diamonds »  Quant au producteur, SA le Prince Stanislas « Stash » Klossowski de Rola, Stash pour les Intimes, c’est une figure mythique de la jet set rock and roll depuis l’aube des 60’s. Pote attitré des Stones, période barre de Mars humide et Faithful nue sous sa fourrure; Stash a démarré dans la musique comme tambourin de Vince Taylor. Son carnet d’adresses ressemble à la collec des couves de BEST: les Who, Hendrix, Dylan, Clapton, Paul Simon… mais c’est la toute première fois que se distingue Stash- the-producer et ses Dirty Strangers brûlent tout simplement du feu furieux qui ravage les tripes.

 

Publié dans le numéro 236 de BEST daté de mars 1988

 BEST 236 small

 

 

 

 

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