SPECIAL XMAS MOVIES

james-bond-actors-Entre couvre-feu et confinement, quoi de plus cool que de se poser devant un écran pour visionner quelques rondelles d’exception. C’est dans ces conditions que Jean-Christophe Mary a choisi de nous faire partager les cadeaux échappés de la hotte du Père Noël, soit 3 coffrets: « François Truffaut la passion cinéma » , « La roue » d’Abel Gance et l’intégrale des aventures de l’espion le plus célèbre au monde « James Bond 007 ».

james bond

Par Jean-Christophe MARY

James Bond, l’Intégrale : du grand cinéma sur petit écran !

Alors que « Mourir peut attendre », le dernier volet des James Bond est reporté en 2021, ce coffret est l’occasion de (re)découvrir l’intégrale des films de 007. On y retrouve bien entendu la saga tournée dans les années 2000 avec Daniel Craig les éblouissants « Quantum of Solace », « Skyfall » et « Spectre » qui conclue magistralement cette quadrilogie, mais également « Casino Royale » tiré du premier roman de Ian Fleming consacré à James Bond, que les producteurs n’avaient jamais pu adapter pour une histoire de droits. On y découvre l’origine de 007 sous les trais de Daniel Craig à travers des scènes de cascades, de collisions impliquant avions, hélicoptères, bateaux et bien sûr la célèbre Aston Martin. Les amoureux des James bond originaux retrouveront avec plaisir Sean Connery qui fût le premier à incarner le mythique agent de cette longue saga. Quarante après, ces scénarios basés sur les romans de Ian Fleming tiennent toujours aussi bien la route. L’image et le son audio sont impeccables. Les fans de Roger Moore se délecteront de son jeu classieux à travers les sept épisodes tournés entre 1972 et 1985. Gadgets improbables, voitures de rêve, filles superbes, décors vertigineux, images délicieusement seventies, tous les ingrédients sont réunis dans ces James Bond. On notera qu’à ce jour que Roger Moore reste le recordman pour avoir incarné le plus longtemps à l’écran l’agent de sa Gracieuse Majesté.   Dans « Golden Eye », « Demain ne meurt jamais », « Le Monde ne suffit pas », et « Meurs un autre jour », Pierce Brosman campe lui un James Bond plus proche de celui joué par Sean Connery. On retrouve avec plaisir ce petit coté cynique du personnage, parfois dur et violant, doté de ces petits gadgets de qui font le charme de l’espion. Dans ces quatre films où il incarne James Bond, l’Irlandais se révèle très efficace. Là encore, courses poursuites haletantes, tel ce char dans   dans « Goldeneye » ou cette course sur glace dans « Meurs un autre jour » sont impeccables sans oublier là encore les interprètes féminines ; aussi belles que courageuses. La restauration des pellicules originales en 4K et un son en 5.1 DTS font de cette édition un must. A découvrir ou à redécouvrir.

François Truffaut, la passion cinématrufaut

L’œuvre de François Truffaut est universellement connue. Ses vingt et un longs métrages sont considérés par les aficionados comme des DVD de chevet. Disparu en 1984 à l’âge de cinquante-deux ans, François Truffaut voua toute sa vie au cinéma. Avant de s’imposer comme un immense metteur en scène, il a inauguré une nouvelle façon de regarder les films et d’en parler à travers ses critiques pour les Cahiers du cinéma qui restent aujourd’hui des références. S’il est possible, de film en film, de retracer les contours de sa vie, à travers les personnages d’Antoine Doinel, l’adolescent des « Quatre cents coups » interprété par Jean-Pierre Léaud, puis le jeune homme de « Baisers volés », le nouveau marié de « Domicile conjugal », Ferrand, le metteur en scène de « La Nuit américaine », Bertrand Morane, le séducteur de « L’homme qui aimait les femmes », ou Julien Davenne, l’homme qui voue sa vie au culte des morts, l’ami inconsolé de « La Chambre verte », la personnalité complexe de François Truffaut ne cessa d’entretenir le mystère et les malentendus, comme pour maintenir le secret. Ce coffret exceptionnel rassemble 8 films majeurs, restaurés de façon spectaculaire et qui nous révèlent les multiples facettes de ce cinéaste sensible et chaleureux. Un livre supervisé par Olivier Père, Directeur général d’ARTE France, nous donne le regard de plusieurs cinéastes sur les films de Truffaut : Assayas, Donzelli, Amalric, Lvovsky, Hansen-Love Cerise sur le gâteau, on retrouve des entretiens avec Charles Denner, Bernadette Lafont, Jeanne Moreau mais aussi « Les quatre coups » un court métrage inédit de trois minutes avec François Truffaut dans le rôle de l’assassin. Une belle idée de cadeau pour faire le plein d’émotion, comme au cinéma.

abel gance« La Roue » : Le chef d’œuvre d’Abel Gance restauré

Un train vient de dérailler. Sisif, un chef-mécanicien, découvre pendant l’accident une fillette qui lui tend les bras. Il décide de ramener la jeune orpheline chez lui. Les années passent. Sisif a adopté la petite Norma ; Elie, son fils et celle-ci grandissent comme frère et sœur. Mais Sisif s’assombrit, devient brutal, et souffre de voir les prétendants rôder autour de Norma…La Roue, le chef-d’œuvre d’Abel Gance qui a révolutionné le Septième art, est présenté en coffret DVD et coffret Blu-ray dans sa version reconstituée de sept heures, la plus proche de celle qui fut présentée lors de sa sortie en 1923.  Avec un tournage de seize mois, de cent cinquante heures de rushes et d’un budget initial multiplié par dix, la production et les travaux de postproduction témoignent du caractère pharaonique de ce projet. La Roue est l’exemple d’un temps où le cinéma était un terrain d’expérimentation pour les auteurs-réalisateurs. Réputé pour remettre sans cesse son travail en question, Abel Gance s’interroge quant à l’ensemble des possibilités de montage de son œuvre. C’est pourquoi le montage qui a duré deux ans est un élément fondamental dans cette œuvre cinématographique. Abel Gance remania lui-même son film à plusieurs reprises, le ramenant à 4h30, puis 2h30 et même 1h30. Avec un montage dynamique, des variations de rythme ou encore la déconstruction d’une narration linéaire, Abel Gance exploite toutes les innovations techniques du cinéma allant jusqu’à créer un nouveau langage esthétique. Film visionnaire, La Roue est un essai visuel éminemment moderne qui révolutionne la mise en scène et le spectacle cinématographique. À l’initiative de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, avec la collaboration de la Cinémathèque française, de la Cinémathèque Suisse et de Pathé, cette restauration minutieuse qui s’est étendue sur quatre ans permet de redécouvrir une œuvre essentielle de l’histoire du cinéma.

 

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