SOUVENIRS DE JANE B

Jane Birkin

Jane B by Derek Hudson/

Les souvenirs se percutent dans ma tête depuis l’annonce de la soudaine disparition de Jane Birkin chez elle à seulement 76 ans. Je ne serai jamais assez reconnaissant envers Philippe Lerichomme, le producteur de Jane et de Serge de m’avoir confié la réalisation de documentaires où j’ai eu le privilège d’accompagner Jane en studio tout au long de l’enregistrement d’albums tels que « Version Jane » ou « À la légère ». En 2013 pour un 3ème film « De Jane B à Birkin », j’avais également interviewé sa « garde rapprochée » soit Etienne Daho, son manager Olivier Gluzman, son amie d’enfance et de toujours Gabrielle Crawford, Dominique Blanc-Francard qui œuvrait déjà en studio aux cotés de Serge et qui a continué sur de très nombreux albums avec elle ; et bien sur Jane B elle-même…

Jane BirkinVoici exactement dix ans pour mon 3ème documentaire consacré à Jane Birkin ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Jane+Birkin ), je l’avais longuement interviewée, ainsi que son « fan » Etienne Daho, son manager Olivier Gluzman, son amie de toujours Gabrielle Crawford  ainsi que le sound genius Dominique Blanc-Francard. Toujours sous le choc de sa disparition, ces témoignages prennent un tout autre sens aujourd’hui lorsque tant d’images de Jane B se bousculent dans nos têtes, révélant ce merveilleux kaléidoscope de personnalités qui faisait que Jane était Jane. Il me suffit de fermer les yeux pour la retrouver dans le petit studio Labomatic, me faisant partager sa cérémonie du thé au miel avant de commencer à enregistrer. Cette année-là, je lui avais offert un de mes jeans Levi’s 501 noir, car elle ne prenait même pas le temps d’aller s’en acheter un neuf pour remplacer ceux qu’elle portait usés. Car avant de songer à elle-même, Jane pensait toujours invariablement aux autres … à tous les autres, avec une hallucinante générosité qui me rappelait bien entendu celle de Serge ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=serge+gainsbourg ). Jeannette, comme lui seul la surnommait, était allée à bonne école, n’hésitant jamais à se priver pour quiconque. Sa générosité allait de pair avec son engagement sans fin pour tant et tant de causes, de la Birmanie aux mines anti-personnelles, du séisme au Japon aux droits de l’homme… et je ne parle pas bien sur de tout son talent d’artiste, cette émotion toujours à fleur de peau dans la voix lorsqu’elle enregistrait dans sa cabine tout à côté de moi.  Ni de son incroyable courage si bluffant face à la maladie ces dernières années, remontant à chaque fois en selle telle une cavalière éjectée de sa monture pour se lancer dans un nouveau projet, une nouvelle tournée, un nouveau film. Jane savait aussi se montrer si drôle et si fantasque, éternelle ado effrontée et garçon manqué… mais les mots, mes mots à moi en tout cas ne sont pas suffisants pour décrire cette belle personne et cette immense Artiste avec un A majuscule qu’était Jane Birkin, voilà pourquoi pour lui rendre un hommage mérité, je préfère partager tous ces précieux témoignages qui la dépeignent si bien…

ÉTIENNE DAHO LE POTEJane Birkin et Etienne Daho

« Mon tout premier souvenir de Jane Birkin c’est « Je t’aime moi non plus » comme pour la plupart des habitants de cette planète avec cette chanson qui nous a tous secoué … Et cette face B, qui est une carte de visite incroyable qu’est « Jane B »…

A un moment donné évidemment… tu as rencontré Jane, cependant je pense que tu as rencontré Serge avant de rencontrer Jane ?

Oui… J’ai rencontré Jane dans les catacombes (rire). C’est un lieu parfait pour rencontrer Jane Birkin.  En fait, c’était pour une émission de variété tournée dans les catacombes au début des années 80. J’étais invité par Jane, c’était un « Spécial Jane » où il y avait aussi  Serge et Françoise… C’étaient des invités qui pour moi étaient des modèles, forcément. Car quand j’étais adolescent, je voulais être Dutronc/Hardy et Birkin/Gainsbourg… qui étaient des artistes tellement incroyables, beaux talentueux euuh et si stylés, avec une attitude complètement différente et finalement très punk par rapport à la musique française de l’époque. Être invité par des êtres qui vous ont construit, ça a vraiment une grande valeur.

Te souviens-tu de ta  première collaboration avec Jane ?

Oui, on avait fait un duo dans les années 90, pour une émission de télé qui était  une célébration pour Serge.  Et, sur mon conseil, on a ré-enregistré « Mon amour baiser » que j’adore. Ensuite, j’ai écrit une chanson pour elle qui s’appelait « L’autre moi » dont le titre original était de Jane (petit rire) ; c’était une balade un peu country sur son album « À la légère » et plus récemment on a enregistré une version de « Les dessous chic » pour une télé aussi. Moi j’ai toujours eu l’impression que Serge exprimait vraiment sa part féminine dans toutes les chansons qu’il a écrites pour Jane. À mon sens elles incarnent la part féminine que lui n’a jamais assumé. »

OLIVIER GLUZMAN LE MANAGERJane Birkin et Olivier Gluzman

Est-ce que tu peux nous retracer ta première rencontre avec Jane ?

C’était au festival de Montreux pour un hommage à Gainsbourg organisé par Jane et Philippe Lerichomme. Or, parmi les artistes invités, il y avait Ute Lemper dont je m’occupe. On s’est donc retrouvé en répétition, en séance de travail et je pense que cette première rencontre a occasionné la seconde puisque une douzaine d’années après, je vois annoncé Arabesque à l’Odéon, le spectacle conçu par Philippe avec Jane et Djamel Benyelles, accompagné de tous ses musiciens arabo-andalous. Je demande donc des places à Philippe, qui était un ami de longue date. J’assiste au spectacle et le lendemain j’écris à Philippe en lui disant que c’était le plus beau spectacle de Birkin que j’avais jamais vu, J’ai trouvé que Jane se libérait, que c’était la première fois que Jane ne prenait pas Serge au sérieux. Elle s’amusait beaucoup, elle dansait. Il y avait un second degré incroyable sur toutes ses chansons. Après avoir reçu ma lettre, Philippe m’appelle et me dit : Jane veut te rencontrer.  Là, je tombe des nues. Jane Birkin veut me rencontrer, moi qui était un admirateur fou.  J’avais vu tous ses concerts depuis le Bataclan, tous ses films, sa pièce de théâtre… On déjeune ensemble, et ça a été un vrai coup de foudre.  Jane m’a expliqué qu’elle voulait travailler avec moi, elle traversait une période charnière, puisqu’elle avait quitté Universal pour rentrer chez EMI avec l’album « Arabesque ».  Elle avait  également quitté Artmédia et elle voulait quitter VMA  – qui la représentait au théâtre et au cinéma-  et elle souhaitait qu’on travaille ensemble. Ça a été le démarrage d’une très grande histoire d’amour.

Est-ce que tu peux nous décrire ton job ? Parce que, pour le commun des mortels, ce n’est pas toujours très clair, entre l’agent, le manager, l’impresario ?

Jane au début, j’étais surtout là pour produire ses spectacles. Or produire la scène, donc produire les spectacles d’un artiste consiste à lui faire répéter les nouveaux spectacles, les produire à Paris, les faire tourner. Et dans le cas de Jane, cela signifie dans le monde entier, puisqu’on tourne dans une quarantaine de pays. Cependant, très rapidement, je me suis rendu compte qu’avec Jane il fallait aller plus loin, parce que c’est quelqu’un qui a de multiple activités. Surtout là où elle me touche énormément, c’est l’humanitaire parce que nous défendons les mêmes causes. Ce n’est donc pas un souci de l’épauler dans son travail pour Amnesty international, pour la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et autres causes. Mais il doit exister une cohérence globale dans ses multiples plannings, donc je lui ai proposé de devenir son manager et elle m’a dit : « Je n’ai jamais eu de manager » . Donc on assure un travail au quotidien sur tout son planning. Aussi bien du temps à consacrer pour aider Aung San Suu Kyi à recouvrer sa liberté, qu’essayer de gérer avec ses agents cinéma ce qu’il peut advenir en termes de planning sur la demande constante promotionnelle de Jane. Il faut savoir que Gainsbourg Birkin cela fait partie du quotidien des Français. Il ne se passe pas une journée sans que l’on ne me demande Jane pour une télé, une radio, une interview. Il faut donc faire un peu le tri sur tout ça, Parce qu’on ne peut pas tout faire et qu’il ne faut pas tout faire. Donc c’est ce travail de management avec Jane qu’on fait main dans la main. C’est une vraie partenaire, c’est ça qui est formidable

Tu as du vivre d’incroyables aventures ?Jane Birkin

Et c’est vrai que de travailler avec Jane aura été l’occasion de vivre des choses uniques. J’ai ce souvenir, je crois que je m’en rappellerai toute ma vie. C’était au cours de  la tournée Arabesque quand la même semaine, on a été avec jouer coup sur coup à Tel-Aviv, Ramallah, Bethléem et Gaza, la même semaine. Ça c’était quelque chose de très impressionnant, parce que Jane voilà, bien évidement, elle a une très grosse notoriété en Israël, la télévision française est diffusée là-bas, tout le monde connaît Jane Birkin mais pour elle, c’est vrai qu’elle a toujours voulu l’équitable, quand elle va au festival du film de Jérusalem, elle veut aussi aller au festival du film de Ramallah. On l’a organisé, on a trouvé des gens formidables des deux cotés qui ont accepté de collaborer, ce qui n’était pas évident, l’autorité palestinienne a travaillé avec les institutions françaises pour tout coordonner ça et c’était fantastique. Arrivée dans la bande de Gaza où la elle n’est pas du tout connue, elle est venue pour présenter un spectacle avec des musiciens arabes sur des chansons de Serge Gainsbourg, l’idée était plutôt d’essayer de donner un petit moment d’espoir à des gens qui n’en n’ont pas forcément et c’était très fort ce qu’il s’est passé. Le lendemain, c’était dans une salle bondée à Tel-Aviv, ça c’est Jane Birkin. C’est quelqu’un qui a une vraie spontanéité, c’est-à-dire qui est capable de s’embarquer, de partir a fond dans des luttes, des actions, des volontés au quart de tour. Si on me demande un adjectif pour caractériser Jane Birkin c’est la sincérité, cette femme est sincère, tout ce qu’elle fait est vrai.

C’est super mimi. !

Il y a une chose que je trouve extraordinaire, quand tu accompagnes Jane en concert, on te demande dans tous les contrats une dizaine d’invitations qui sont réservées pour la liste d’invités du chanteur et l’équipe.  La plupart du temps, les artistes invitent qui ? Les autres artistes, le maire du coin parce qu’il connaît, tel journaliste. Non Jane ça va être la femme de l’hôtel qui lui a repassé son pantalon ou la femme de chambre, ou le concierge, ou le chauffeur de taxi. Pour elle, c’est très important et ce n’est jamais calculé car personne ne le sait. Mais elle est comme ça : elle donne autant d’attention et d’importance à n’importe quelle personne, dès l’instant où il y a quelque chose qui se passe parce que c’est une belle personne. Elle est sensible à ça. Il n’y a rien de calculé, elle est sincère, voilà …

Il y a des cotés aussi très drôles avec Jane parce qu’elle veut toujours tout faire, porter des caisses de matos, tout payer à tout le monde, comment tu arrives à cadrer ce côté volontaire, peut-être dû « à l’éducation de Serge » ?

Bah il faut contrôler un petit peu.  C’est vrai que Jane, en tournée, elle paierait bien l’hôtel de ses musiciens, juste elle ne sait pas qu’il y a des contrats qui prévoient tout ça et que ce n’est pas la peine. Mais c’est vrai qu’elle est toujours la première en effet à  vouloir payer tout, les repas etc … Elle est comme ça, il faut juste parfois parler un peu plus fort et contrôler, pour qu’elle garde un peu ses sous pour elle. »

GABRIELLE CRAWFORD L’AMIE D’ENFANCE

Jane Birkin et Gabrielle Crawford

Jane Birkin et Gabrielle Crawford

« On s’est vraiment rencontré en 65, même si on a participé les deux à une photo qui a été faite en 65, mais on ne se connaissait pas à l’époque. C’était dans un journal en Angleterre qui avait fait sa « une » sur « Les filles de 65 » et c’était comme une photo de classe avec Marianne Faithfull, Nico, mais personne ne se connaît. Après ça, j’étais Disc-Jockey dans un club de Londres et Jane est entrée dans cette boîte avec John Barry, son premier mari et mon mari était là aussi, Michael Crawford, qui était justement dans « The Knack » avec Jane et dont John Barry a écrit la musique. C’est à ce moment-là qu’on s’est rencontrées. Depuis presque 50 ans et on ne s’est jamais quittées depuis.

Est-ce que tu te souviens de la première fois que Jane a cité le mot Serge Gainsbourg.

J’ai une carte postale qui me dit que : « Je suis heureuse, je suis tombée amoureuse ». Elle vient de Venise je pense, elle ajoute « j’ai rencontré quelqu’un  il s’appelle Serge». Après ça , ils sont ensemble.

Est ce que Jane a un défaut ?

Jane a des défauts, bien sûr comme tout le monde, mais probablement le pire, c’est qu’elle est trop généreuse avec tout le monde, avec son temps, avec son argent. Mais c’est un bon défaut.  D’ailleurs, elle ne serait pas contente de moi si je disais qu’ elle n’a aucun défaut.

Juste si tu as un message a envoyer à Jane, quelque chose que tu ne lui a jamais dis, est ce que, qu’est-ce que tu lui dirais ?

Si je voulais donner un message à Jane, c’est de continuer, tout le temps même. Je lui dis toujours : essaye quelque chose de nouveau parce qu’elle écrit des mots extraordinaires et qu’elle dessine admirablement. Il y a tant de choses qu’elle n’a pas fait, ça c’est sur. Comme tout le monde dans la vie, il ne faut jamais arrêter. »

DOMINIQUE BLANC-FRANCARD LE SORCIER  DU SON Dominique Blanc-Francart

« La seule expérience que j’ai eue avec Jane, où on a eu une relation de réalisateur à artiste c’était sur « Versions Jane », sur tous les autres albums c’était Serge qui faisait tout donc elle avait pas trop son mot à dire de toute façon. Mais là cette fois ci, sur ce projet- là, pour elle c’était vraiment important parce que c’était des chansons de Serge qu’elle n’avait jamais chantées auparavant et il fallait que ce sonne le mieux possible. Or Jane est quelqu’un qui est toujours à l’écoute, mais qui en même temps est extrêmement inquiète du résultat et qui veut toujours faire le mieux possible. Par exemple, on peut faire une prise et que moi je considère que c’est bien, elle va considérer que ce n’est pas assez bien et recommencer, jusqu’à ce qu’elle se  rende compte qu’on ne peut effectivement pas dépasser ce stade-là et de finalement l’accepter. C’est vraiment quelqu’un de très méticuleux. Je pense que ça doit être pareil au théâtre et au cinéma ; c’est quelqu’un qui travaille beaucoup, qui a besoin de faire plusieurs prises jusqu’à ce qu’elle sente qu’elle a donné son maximum ; mais elle est toujours prête à revenir 18 000 fois pour que nous soyons satisfaits aussi. Donc en résumé, c’est très agréable de travailler avec Jane, parce qu’elle est toujours la recherche de la qualité maximale.  Elle a toujours été incroyablement généreuse, aussi bien dans son travail que dans sa manière de faire des petits cadeaux à la fin d’un projet, de récompenser tous les gens qui ont travaillé avec elle, avec une gentillesse et une vraie tendresse. »

JANE B

Jane Birkin

« Tu as hérité de ton père héros de guerre et de ta mère actrice qui chantait sous les bombes du blitz le courage, Jane ?

Après la guerre cela ne l’intéressait pas du tout de continuer dans la Royal Navy.  Mon père est devenu probation officer (juge d’application des peines) il se portait garant pour que tous ces garçons qui avaient survécu à la guerre n’aillent pas en prison pour rien. Donc j’ai appris beaucoup de choses de mon père, mais certainement pas son courage…

Tu détestes qu’on dise de toi que tu es une « icône » ?

Oui car une icône n’a pas de sensation, elle est figée en bois. Pour moi c’est un mot trop galvaudé, comme les standing ovations. Non, ma mère peut être était une icône, mais moi absolument pas…

Avec Serge vous formiez une famille royale dans une république qui en était dénuée ?

Tout cela c’est grâce à Serge. Peut-être que notre couple était mythique, en tout cas il a tout fait pour que ça le soit. Jusqu’à la fin, il disait : qu’est-ce qu’on y peut, on est légendaires ! Et il a toujours tout fait pour qu’on le soit.

Parmi tous ces albums qu’il a fait pour toi quels sont tes préférés ?

Les disques qui me paraissent les plus magnifiques curieusement étaient ceux qu’il a composé après notre séparation, comme si la tristesse, le désespoir inspirent aux poètes les plus grandes chansons de rupture. Serge débarquait au studio crevé, sur la table il posait « Les dessous chics » , « Fuir le bonheur», il avait passé toute la nuit à boire du café noir et à travailler. Moi je lui disais : tu n’as plus besoin de m’écrire maintenant ( que nous ne sommes plus ensemble) , tu ne me dois  rien. Mais « Amour des feintes » est le plus beau disque que j’ai fait de ma vie probablement. J’ai vécu 12 ans avec Serge puis j’ai eu ce privilège qu’il ne m’a pas jeté de sa vie qu’il m’a gardé…et que j’ai pu garder ses sœurs Jacqueline, Liliane, tous les enfants et la famille de Serge qui comptait beaucoup pour moi autant que ma propre famille. Alors c’est vrai qu’à la mort de Serge et de mon père qui allait le suivre trois jours après, j’ai perdu coup sur coup mes deux piliers, le papa de ma jeunesse et qui était mon héros, et Serge qui était l’autre pilier.

Et au cinéma ?Jane Birkin et Pierre Richard

Je sais que je dois tout à mes débuts de « Slogan » bien sûr, mais aussi avec « La piscine » avec le couple mythique Delon-Shneider, mais ce sont les succès  de Zidi  « La moutarde… » et « La course »,  qui m’ont rendu aussi familière dans la cuisine des Français. Des gamins m’ont dit l’autre jour : ah on t’a vue suspendue à un candélabre. Mais « Je t’aime moi non plus » le film de Serge a aussi énormément compté pour moi. D’ailleurs, je sais que Doillon me voulait justement grace à ces trois films là, aussi curieusement…Après j’ai aussi fait des comédies moins drôles, or il n’y a rien de pire que des comédies ratées et j’en ai fait quelques unes. Et plutôt dénudées et plutôt pas terribles. Heureusement, il y avait aussi  des choses charmantes comme « Le mouton enragé » ou j’étais de nouveau avec Trintignant et Romy Schneider. Il y a eu ce film précurseur « 7 morts sur ordonnance » avec Depardieu et où il était magnifique. Comme Piccoli qui plaçait mes dialogues sur son chapeau pour m’aider…il y a peu d’acteurs qui font des choses comme ça ! Il y a aussi les films de Doillon avec « La fille prodigue », où pour la première fois on faisait Cannes, Venise avec Jacques. Alors surtout, si je claque, s’il vous plait, qu’on montre les trois films de Doillon…mais aussi les shows des Carpentiers, comme ça vous avez le pèle mêle, le patchwork de cette personne qui était et drôle et triste. Et surtout s’ils pouvaient diffuser « Boxes » mon bébé, à la télé, alors là je serais la plus heureuse des filles… »

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