So long mister hits Burt Bacharach s’est envolé vers les étoiles
Les américains ont cette expression pour qualifier certaines pop songs c’est « cheesy » qu’on peut traduire par « crémeux »… on peut dire que les hits sucrés de Burt Bacharach avaient ce coté bulles de savon, le son de l’insouciance des 60’s. De « This Guy’s In Love With You » pour Herb Alpert au merveilleux « Arthur’s Theme ( Best That You Can Do) pour Christopher Cross, en passant par « Raindrops Keep… » de B.J Thomas ou « Close To You » pour les Carpenters, Burt Bacharach aura su mettre tant d’étoiles dans nos yeux et nos oreilles, désormais en nous quittant à 94 ans, on peut dire qu’il les a définitivement rejointes.
Burt Bacharach, s’est éteint chez lui à Los Angeles à 94 ans, bel àge pour un compositeur de légende. Né à Kansas City, dans une famille juive, sa vie furieusement romantique est taillée comme une légende, avec ses débuts de pianiste de jazz au club des officiers US lorsqu’il était basé en Allemagne, puis sa rencontre avec la mythique Marlene Dietrich dont il devient le directeur musical dans ses tournées à travers toute la planète. A son retour, il rejoint l’équipe des auteurs-compositeurs choc du fameux Brill Building à New York aux cotés des Carole King et Gerry Goffin, Lieber et Stoller, où il rencontre celui qui deviendra son « partenaire de crime » le parolier Hal David. Ensemble, ils vont découvrir une incroyable vocaliste black volcanique Dionne Warwick et dés lors les hits commencent à exploser. Et quels hits… « Walk On By », « Anyone Who Had A Heart », « Say a Little Prayer », « I’ll Never Fall In Love Again », « Do You Know the May To San José ». La recette Bacharach-David : une mélodie addictive qui coule comme le chocolat chaud sur les profiteroles sur des arrangements de cuivres et surtout de cordes dignes d’Hollywood, le tout porté par une chanteuse à voix. Durant sa longue carrière Burt Bacharach a également créé d’énormes succès comme « Magic Moments » de Perry Como, « Baby It’s You » des Shirelles, « What’s New Pussycat ? » de Tom Jones, « What the World Needs Now is Love » de Jackie DeShannon, « Heartlight » de Neil Diamond et le duo Patti Labelle-Michael McDonald « On My Own ». « N’ayez jamais peur de quelque chose que vous pouvez siffler », avait l’habitude de dire le compositeur.
« La disparition de Burt est comme la perte d’un membre de la famille », a déclaré Dionne Warwick à CNN jeudi. « Ces mots que l’on m’a demandé d’écrire sont écrits avec tristesse pour la perte de mon cher ami et de mon partenaire musical. Nous avons beaucoup ri et avons eu des conflits, mais nous avons toujours trouvé le moyen de nous faire comprendre que nos racines familiales étaient la partie la plus importante de notre relation. Je présente mes sincères condoléances à sa famille en leur faisant savoir qu’il repose désormais en paix et qu’il va me manquer à moi aussi. »
RIP Burt Bacharach…