Spotify supprime les comptes des artistes russes pro-guerre en Ukraine
Dés 2022, Spotify avait déjà fermé son bureau de Moscou en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle a ensuite suspendu ses services dans le pays après que la Russie a introduit une nouvelle loi qui rend illégal le fait de rapporter tout événement susceptible de discréditer l’armée russe. Désormais la plateforme de streaming a commencé à supprimer les profils des artistes russes favorables à la guerre et à retirer entièrement leur musique… ce qui les empêche de percevoir leurs droits d’auteurs !
Confirmant que son bureau de Moscou serait fermé « pour une durée indéterminée », la plateforme de streaming avait déjà déclaré en 2022 qu’elle « apportait un soutien individuel à son personnel » à Moscou, ainsi qu’à sa « communauté mondiale d’employés ukrainiens ». Comme le rapporte le Moscow Times, des artistes tels que le groupe Lyube, Grigory Leps, Oleg Gazmanov, Polina Gagarina et Shaman, entre autres, ont été directement touchés par la décision de Spotify de sanctionner les artistes russes collabos et favorables à la guerre. Dans un communiqué envoyé à la publication, Spotify a déclaré : « Les règles de la plateforme stipulent clairement que nous prenons des mesures lorsque nous identifions un contenu qui viole explicitement nos politiques de contenu ou les lois locales. Après examen, ces artistes ont atteint le seuil de suppression ». La société de streaming n’a pas précisé quel contenu violait ses règles. Une poignée d’artistes touchés par la décision du streamer de retirer leur catalogue de la plateforme ont fait l’objet de sanctions de l’UE depuis l’invasion de l’Ukraine par le gouvernement russe en 2022. Gagarina et Shaman sont récemment apparus sur le paquet de sanctions de Bruxelles la semaine dernière la liste indiquant que Shaman « a participé à plusieurs reprises à des concerts organisés par le Kremlin, y compris l’événement anniversaire du Kremlin pour cette guerre, et a donné des concerts dans les régions illégalement occupées de l’Ukraine ». Alors que Gagarina aurait « généré des revenus importants » grâce à des événements parrainés par l’État qui célébraient l’annexion de régions ukrainiennes sous le contrôle partiel de Moscou.