ROYAL BLOOD « Back to the Water Below »
Palsambleu … par le sang bleu… mais c’est Royal Blood qui nous revient pour le 4ème épisode de leur ssupersoniques et néanmoins tonitruantes aventures, le bien nommé « Back to the Water Below ». Le duo de Worthing revient pour décliner sa dernière et neanmoins solide collection de mélodies blues rock 2.0. et de rock brut de décoffrage qui a su mettre littéralement KO notre vaillant JCM.
Par Jean-Christophe MARY
Après un départ foudroyant en 2014 avec un premier album éponyme consolidé par les excellents « How Did We Get So Dark? » (2017) et «Typhoons » (2022), le duo de Brighton enfonce le clou avec « Back to the Water Below » un album massif et puissant à la signature blues rock 2.0
Dès la sortie de leur premier album éponyme en 2014, le succès du duo britannique a été foudroyant. Rapidement numéro 1 en Grande Bretagne, atteignant le top 20 dans douze pays et se vendant à plus d’un million d’exemplaires, Mike Kerr (chanteur, bassiste) et Ben Thatcher (batteur) ont fait les premières parties des Foo Fighters, recevant des mains de Jimmy Page le Brit Award du meilleur groupe anglais en 2015. Dans le sillage de leurs trois premiers album «Back to the Water Below» enfonce le clou d’un rock percutant entre rock blues, rock stoner et ballades pop au piano. Après une incursion dans l’electro disco des sonorités électroniques mêlées au rock avec des rythmiques dansantes taillées pour les dance floor de leur précédent Tycoon la grande nouveauté de cet album est le retour vers un rock brut. Formation réduite à seulement deux instruments, les Royal Blood s’imposent avec cette batterie percutante et cette basse au son fortement déformé qui donne l’intensité mélodique à la voix émotive de Kerr.
L’album démarre par « Mountains At Midnight « et son riff de guitare fuzz boosté par une rythmique syncopée, une signature que l’on retrouvera tout au long de ces 10 plages. Multiplications des effets sonores, empilage successif de riffs de basses surdimensionnés, roulements de fûts à gogo, le résultat nous laisse chaos, sous le choc de cet univers aux voix polyphoniques qui s’envolent haut dans les aigües. Vous l’aurez compris voici des chansons musclées inspirées par les ainés Muse, les Queens Of The Stone Age ou The Black Keys. Sans pour autant tombé dans le piège du clonage, les Royal Blood possèdent un son bien à eux, immédiatement identifiable. Le second titre « Shiner In The Dark » est puissant et addictif, martelé pied au plancher. C’est lourd, massif, puissant, on en prend plein les oreilles. La suite est une succession de tubes en puissance, le tout enrobé de choeurs de guitares fuzz en 3D et de parties de synthés discrets. « Tell Me When It’s Too Late », « How Many More Times » ou «Triggers » sont de belles cathédrales sonores dotées de refrains accrocheurs. On apprécie la présence du piano qui apporte une touche de douceur et de raffinement sur les ballades « Pull Me Through », « The Firing Line » et plus particulièrement sur « There Goes My Cool », en forme d’hommage à Queen et aux Beatles. Tout au long des 10 titres la basse est jouée comme d’une guitare électrique, dissone de toute part, les rythmiques hypnotiques et répétitives échafaudent un mur de son impressionnant, savamment amplifié à partir d’amplis de guitare, d’amplis de basse et de multiples effets sonores. L’album se conclue par « Waves » un hymne au chant mélodieux et accrocheur qui sera vite repris en chœur dans les salles dans les prochains mois. « Back to the Water Below »est une fontaine de jouvence pour ceux qui aiment les belles mélodies et les déflagrations soniques rock stoner 90’s.