PORTUGAL THE MAN « Chris Black Changed My Life »   

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Après huit albums publiés depuis 2006, certains n’ont toujours ps compris que Portugal the Man était un groupe et non pas un individu et qu’il était en fait composé de six personnes, un peu comm les Ramones qui s’appellent tous Ramone… mais là, sans avoir à adopter le patronyme. Alors avec ce 9ème CD il est grand temps d’ouvrir nos… portugaises pour écouter ce groupe de Wasilia, Alaska désormais basé à Portland, Oregon au titre « Chris Black Changed My Life » en forme d’hommage à leur pote cinéaste trop tôt disparu.

Portugal the ManPar Jean-Christophe MARY 

Quel point commun peut-il bien avoir entre le pop rock 70’s, le rock expérimental, les arrangements psychédéliques et la musique electro ? La réponse par le 9e opus des excellents Portugal. The Man.Avec ce mélange décalé de styles et de sons qui changent de forme au fil des plages musicales difficile de cerner musicalement Portugal. The Man. Conduit par John Baldwin Gourley depuis 2006, le groupe originaire d’ Alaska et désormais installé à Portland (Oregon) s’est taillé une place à part dans le paysage pop international. En l’espace de 9 albums et quasi 20 ans d’existence, le groupe a peaufiné un univers pop contemporain et moderne mêlant rock indie, dance music R&B et elecro. C’est cet univers éclectique arrivé à maturité avec l’album « Woodstock » (2017) primé aux Grammy Awards qui a révélé le groupe au grand public. Après une pause de 6 ans, le combo est aujourd’hui de retour en pleine forme. Le CD porte le nom d’un ami proche du groupe, le cinéaste Chris Black, qui a tourné avec eux en 2016 en tant que DJ, décédé  en 2019.

Portugal the ManLa disparition de Chris Black, le succès inattendu de Woodstock et la crise du Covid passant par là, John Baldwin Gourley en a profité pour faire un break et repenser la direction musicale du groupe. Produit par Jeff Bhasker (Mark Ronson, Kanye West), ce nouvel album est truffé d’hymnes colorés et pétillants, tout aussi ouvert d’esprit musicalement que son prédécesseur. A commencer par le groovy et entêtant « Grim Generation » en forme de petit clin d’œil au « Dream Weaver » de Gary Wright (Voir sur Gonzomusic   ) pour le refrain. Rebelotte avec « Summer of Luv » son gimmick soul-jazz illustré par un saxophone entêtant, dont le refrain rappelle ceux de Beck. Le groupe prouve ici qu’il sait écrire des mélodies tubesques aux ambiances pop psychédélique comme « Thunderdome [W.T.A.] », mix entre folk et hip-hop porté par les voix de par Black Thought (The Roots) et celle ensorceleuse de la chanteuse mexicaine Natalia Lafourcade. On apprécie « Dummy » et « Plastic Island, deux titres qui traitent de manière décalée du chagrin et de la mort. Sur « Dummy » les chœurs aériens se mêlent à une basse délicieusement accrocheuse et des incursions musicales aussi surprenantes que délirantes. Sur « Ghost Town » on apprécie cette mélodie chaloupée qui rappelle le meilleur des Dandy Wharols, on se laisse happer par ce riff de guitare metal lourde éclipsée de façon très subtile par un saxo et une voix jazzy.  En 11 titres estivaux et catchy, Portugal. The Man explore une large palette de sons et de couleurs, les malaxe, les assemble dans une bande son aussi concise que soignée. Non seulement ces morceaux vous accrocheront dès la première approche, mais ils continueront de vous surprendre au fil des écoutes. A consommer sans aucune modération.

 

 

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