STEPHAN EICHER À L’OLYMPIA

Stephan EicherTrois jours durant, et bien entendu à guichets fermés, Stephan Eicher a fait vibrer les murs historiques de l’Olympia de toutes ses good vibes, sous la clameur d’un public aussi éclairé qu’enthousiaste, lequel manifestement connaissait sur le bout des doigts le catalogue de plus de vingt albums enregistrés en quelques quatre décennies par notre rocker helvète favori. Et ils n’ont pas été déçus, se régalant d’une set-list triomphale de près de 40 morceaux à travers le temps, du mythique « Noise Boys » de son groupe punk Grauzone à son lumineux petit dernier « Ode ».

Stephan EicherCe n’est bien entendu pas la première fois que j’assiste à un concert de Stephan Eicher ( Voir sur Gonzomusic  https://gonzomusic.fr/?s=eicher ), pourtant cette fois ci était un peu différente, avec sa surprenante première partie, lorsque Zorro est arrivé sur scène… Zorro Schlubowitz, bien sûr … seul sur les planches, avec quelques machines et sa gutare… et derrière son psuedo et sous son masque, un certain Eicher Stephan, comme une mise en abime d’un jeune Stephan Eicher tel que j’ai pu le connaitre la première fois, seul derrière ses machines, merveilleux OVNI sonic, dans un théâtre de Rennes, cet hiver 1985 juste avant la sortie de son « I Tell This Night ». A l’époque, il m’avait tellement bluffé que j’avais suggéré à mon boss à la télé, Patrice Drevet, qui voulait changer le générique de son « Mini Journal » sur TF1, soit l’édition due 18 h du JT à destination des teen agers, où j’assurais les sujets rock, de remplacer « Un autre monde » de Téléphone par une impro de Stephan, déclinant un « Mini journal » synthétique et futuriste répété ad lib. Et ce soir, plus de quarante ans plus tard, je le retrouve avec ce Zorro, interprétant seul l’émotionnelle « La chanson bleue » , « Donne-moi une seconde » ou encore « Tu ne me dois rien » et c’est bien cool.

Stephan EicherMais il est temps de passer aux choses sérieuses, Zorro le cabotin laisse la place à Stephan, le chef de bande, entouré de trois musiciens aussi exceptionnels  que multi-cartes, dont une harpiste suisse aux sonorités angéliques, pour un show aussi cool que majoritairement acoustique où le fameux natif de Münchenbuchsee revisite ses hits « Pas d’ami comme toi », « Des hauts, des bas », « Combien de temps », « Two People In a Room » ou encore « Déjeuner en paix », mais aussi quelques perles plus obscures comme le mythique « Einsbär » de Grauzone ou la récente « Autour de ton cou ». En véritable maitre de cérémonie, Stephan comme à son habitude, distille son humour si corrosif, haranguant son public entre les morceaux, n’hésitant jamais à se tourner lui-même en dérision. Et si d’aventure un néophyte me demandait : « mais à quoi ressemble donc cette musique ?’, je lui répondrai : Eicher est sans doute ce qui ressemble le plus à un Dylan ou à un Springsteen européen, soit un géant du rock façon baladin éternel… et c’est justement ce que Stephan a démontré durant ces trois soirs à l’Olympia. Il parait que sa tournée baptisée le « Et voilà tour », qui s’achèvera en avril à Zurich est à peu près sold-out partout ; et ce n’est que justice, sachant que Stephan ne cessera jamais de nous être… cher !

Voir aussi sur Gonzomusic STEPHAN EICHER ENCORE À L’OLYMPIA

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