Pire qu’un RIP… trois RIP… Karl Wallinger, Eric Carmen et T.M. Stevens morts le même week-end !
On parle parfois de série noire… là c’est carrément un week end noir avec la disparition le même week-end du Waterboys et de World Party Karl Wallinger, d’Eric Carmen au hit insubmersible « All By Myself » et du bassiste légendaire T.M. Stevens qui avait accompagné James Brown et Miles Davis. Encore une fois la musique est en deuil. Seule consolation : leur musique leur survivra à jamais. Rock on…
Et tout d’abord, commençons par la disparition de Karl Wallinger, auteur-compositeur, leader de World Party et membre des Waterboys. L’ami Ramon Pipin lui avait consacré un de ses UNBURYING THE GEMS ( Voir sur Gonzomusic UNBURYING THE GEMS: WORLD PARTY ). et j’avais chroniqué dans BEST l’album fondateur de World Party ( Voir sur Gonzomusic WORLD PARTY « Goodbye Jumbo » ). On a appris que le musicien d’origine galloise était décédé dimanche à l’âge de 66 ans. Le leader des Waterboys, Mike Scott, a rendu hommage à Wallinger en déclarant qu’il était l’un des « meilleurs musiciens que j’ai jamais connus ». Par contre, à l’heure où j’écris ces lignes aucune cause de décès n’a encore été annoncée. Wallinger avait rejoint les Waterboys dès1983 et joué de nombreux instruments, dont le clavier, les percussions et les chœurs, sur leurs deuxième et troisième albums.
Durant cette période, le groupe a signé son plus grand hit avec « The Whole of the Moon », composition emblématique des années 1980. Lorsqu’il a quitté les Waterboys en 1985, il a sorti sa musique sous le nom de World Party. Karl Wallinger avait également collaboré au premier album de Sinéad O’Connor en 1987, « The Lion and the Cobra », et a été l’un des nombreux artistes à figurer sur « Big Blue Ball » de Peter Gabriel. Avec World Party il aura décroché trois tubes, dont « Ship of Fools », « Way Down Now » et « She’s the One ». En 1999, la reprise de « She’s the One » par Robbie Williams est devenue son deuxième single numéro un en tant qu’artiste solo. Lors d’une interview accordée à la BBC en 2012, Wallinger a déclaré avoir écrit la chanson en un après-midi. « C’est drôle. C’est venu d’un seul coup », avait-il alors déclaré. Mais Wallinger était aussi un battant. Victime d’un anévrisme cérébral en 2001, il avait passé cinq ans loin des projecteurs après avoir subi une intervention chirurgicale, avant de reprendre ses tournées. Sur les réseaux sociaux, la fille de Karl Wallinger, Nancy Zamit, l’a décrit comme un « géant de la musique ». M. Scott a aussi publié : « Poursuis ta route, mon vieil ami. Tu es l’un des meilleurs musiciens que j’ai jamais connus ».
Seconde triste disparition du week end avec Eric Carmen, l’immense auteur-compositeur de l’irrésistible pop-song des 70’s « All By Myself » parti à l’âge de 74 ans, un décès confirmé par son épouse. Issu d’une famille juive russe, encore ado il forme le groupe de power-pop les Rapsberries, au tournant des 70’s, dont il signe tous les tubes, avant de se lancer dans sa carrière solo en 1975 et d’exploser les charts cette même année avec son puissant « All By Myself » inspiré d’un théme de Rachmaninoff. Puis il compose également « Hungry Eyes », qui devient l’un de ses grands succès en solo, propulsé au sommet des charts par le film culte « Dirty Dancing « en 1987. « Notre doux, aimant et talentueux Eric est décédé dans son sommeil, ce week-end », a déclaré Amy, l’épouse de Carmen, dans un communiqué publié sur le site officiel de l’artiste. « Il était très heureux de savoir que, pendant des décennies, sa musique a touché tant de gens et qu’elle sera son héritage durable. Elle a terminé sa déclaration par la citation « love is all that matters… faithful and forever » (l’amour est tout ce qui compte… fidèle et pour toujours), tirée de son album solo « Boats Against The Current », sorti en 1977. So long Eric Carmen….
Enfin, il faut aussi évoquer le décès du géant de la basse, T.M. Stevens décédé après une longue maladie à seulement 72 ans. Né à New York, Thomas Michaeel Stevens étudiait la biologie à la fac, mais à la suggestion de son professeur, il décida d’abandonner ses études pour se concentrer sur la musique, jouant dans les clubs de la Grosse Pomme. Au fur et à mesure qu’il établit sa réputation sur scène, il devient musicien de studio. T.S. Stevens était un musicien unique qui excellait dans un large éventail de genres musicaux mettant sa basse au service d’incroyables musiciens. En 1978, il participe à une séance d’enregistrement avec Miles Davis. Il a accompagné James Brown sur son album « Gravity, » avec son hit massif « Living in America » quiu marque le grand retour du Godfather . Il a joué sur « Sex & Religion » de Steve Vai et sur le mythique « Get Close » des Pretenders. Il a accompagné des stars telles que Joe Cocker, Tina Turner et Billy Joel. « J’ai eu une carrière étrange », a déclaré Stevens à Bass Guitar Magazine. « J’ai joué avec tout le monde, de Tina Turner à Al Di Meola, mais je ne pense pas que ce soit parce que je suis un grand bassiste. Je pense que ces choses peuvent arriver si vous avez la bonne attitude ». Adieu…T.M. Stevens.