PIERRE MIKAILOFF  AUTEUR ROCK PAR EXCELLENCE

 

Pierre Mikailoff 

Je l’ai d’abord connu fringuant guitariste des Désaxés, dans les swinging années BEST, puis Pierre Mikailoff s’est métamorphosé en auteur rock par excellence, publiant biographies, romans et recueil de nouvelles, à l’instar de cet addictif « Terminus Las Vegas » sorti voici quelques mois chez le petit éditeur Paul & Mike. Itinéraire d’un enfant du rock qui a su gagner l’âge adulte sans rien sacrifier de ses merveilleux rêves d’ado.

 

Terminus_Las_VegasJ’ai tendu mon micro à un vieux complice, puisque j’écrivais déjà les bios de son groupe les Désaxés au siècle dernier. Mais ce qui m’a surtout déterminé à croquer ce portrait de Pierre, c’est son recueil de nouvelles, ce « Terminus Las Vegas » littéralement hanté par la magie du rock. Un recueil à lire à tout prix, foi de GBD !

 

 

« Le poète du 20éme siècle Pierre Mikailoff est né à…

 Issy-les-Moulineaux…

 En l’an…

En l’an de grâce 1962.

 Enfance, rien à signaler ?

Non, enfance tranquille, plutôt marrante. Assez vite je me suis rendu compte qu’on s’amusait plus au fond de la classe avec les mauvais élèves. Donc une enfance plutôt de cancre, passée au fond de la classe à faire des bêtises.

 Déjà des tentations artistiques ?

J’ai retrouvé récemment des petits débuts de romans rédigés sur des cahiers d’écolier. Des romans d’espionnage avec des fusées, des soucoupes volantes. Vu le vocabulaire et les fautes d’orthographe, je dirais dans les dix onze ans. Vu les petits dessins qui accompagnent le roman. Voilà première histoire d’agent secret en premier balbutiement artistique. J’ai 12 ans et très vite arrive le rock qui devient mon obsession. J’écoute du rock, je lis du rock lorsque je découvre chez le marchand de journaux à côté des Spirou et des Pif gadget, un petit rayon où l’on trouvait BEST, Extra et Rock & Folk. Et là je réalise qu’il n’y a pas que Jerry Lee Lewis Chuck Berry et Elvis Presley qu’on trouve dans tous les supermarchés, mais qu’il y a plein de groupes. Là on est en 75 et je découvre des tas de gens bizarres. Lou Reed sur un couve de R&F a les ongles peints en violet et il porte un blouson en plastique transparent. Il a un look étonnant qu’on ne croise pas tous les jours dans les rues de Clamart où j’habite. Je suis inscrit à la discothèque municipale et donc tous ces groupes sur lesquels je lis des articles, je vais les écouter. Et c’est ainsi que je me construis ma culture rock. Dans la foulée de Lou Reed je découvre les Stones. À l’été 75, ma tante va m’acheter une petite cassette intitulée « Made In the Shade », qui est une compilation des Rolling Stones que je vais écouter en boucle en jusqu’à la rentrée. Et je deviens un fan absolu des Stones. Puis en 76 alors que j’écoutais JB Hébey sur RTL il passe un petit 45 tours qui s’appelle « Anarchy In the UK » par les Sex Pistols. Et là nouvelle claque le punk déferle sur le monde.

C’est d’écouter des mecs qui ne savent pas jouer qui te donne envie de jouer ?

Non, les premiers morceaux que j’ai joués, c’était du Chuck Berry avec trois accords, c’est un peu comme le punk. Tu peux jouer tout son répertoire et tu as très vite l’impression de savoir jouer. C’est plutôt Chuck Berry qui m’a donné confiance. Au point qu’en cours d’Anglais mon prénom était Chuck.

 Tu as dû adorer « Retour vers le futur »

Oui, que je revois fréquemment. Pour passer de l’autre côté du miroir cela m’a pris beaucoup de temps, car tu dois trouver les bons partenaires pour faire un groupe. J’ai longtemps rencontré des musiciens qui manquaient d’ambition, qui étaient seulement des musiciens du dimanche qui faisaient ça juste pour s’amuser ou juste pour draguer les gonzesses. C’est seulement en 82 que j’ai rencontré les bons partenaires quand j’ai lu une petite annonce dans R&F : « Les Désaxés groupe pop et ambitieux cherche guitariste sérieux, références New York Dolls, Françoise Hardy, Serge Gainsbourg. » J’avais été viré du bahut, car je faisais de la guitare 8 heures par jour, alors on peut dire que j’étais un « guitariste sérieux »

 Alors cette audition pour les Désaxés ?

Les Désaxés

Ils viennent chez moi avec leur manager de l’époque Patrick Rénassia, qui est un vendeur de disques de collection réputé. Je leur joue quelques morceaux. Ils regardent surtout ma discothèque, car à cette époque-là dans le rock c’est très important d’avoir des références. Ils observent mes guitares, ça va, ce ne sont pas des copies japonaises ce sont d’authentiques vintage américaines. Cela convient à l’esprit pop et 60’s du groupe.

 D’où vient Hervé Zerrouk, le chanteur ?

Il vit très longtemps à Aix en Provence, il fait ses études là-bas, mais les achève à Paris quand sa famille s’y installe au début des années 80.

 Il y avait qui d’autre ?

Il y avait Yannick à la basse et François à la batterie. Une section rythmique qui avait sévi dans un groupe de Rockabilly qui s’appelait les Boppin’ Cats, avec un jeu assez rock and roll. Et Hervé qui avait déjà écrit plein de chansons, donc il y avait tout un répertoire en français. Et donc une semaine après mon arrivée, on rentre en studio. On fait des maquettes avec l’ingénieur du son de Bijou et 15 jours plus tard, on est sur scène au Gibus. Et on fait la première partie du Dolls Sylvain Sylvain, deux soirs de suite. Il arrivait du Japon. Sa femme était à la batterie, ils avaient aussi un bassiste. C’était un trio. Et on est comme des fous d’ouvrir pour notre idole, super contents. Ça s’est bien passé. Pendant un an on fait des concerts en cherchant une maison de disques. Au bout d’un an, on trouve Réflexes. Le contact se fait super facilement parce que le bassiste du groupe habite à côté du studio Garage dans le 20éme. Il sait que Patrice Fabien est en train d’enregistrer les Ablettes, de finir le mixage. Un matin il passe au studio avec une cassette et la lui remet. Fabien l’a écouté et il a décidé de nous signer dans la foulée quelques semaines plus tard. Et donc quelques semaines plus tard c’est à notre tour d’entrer en studio chez Garage pour une nouvelle expérience dans un vrai studio. Avec un réalisateur pro. Et là c’est le début du rêve qui commence.

 Vous sortez trois 45 tours ?

Les Désaxés

On sort trois singles chez Réflexes et un mini album live au Rose Bonbon. Tu étais d’ailleurs venu assister au mixage dans un petit studio.

 Quelle mémoire ! Ensuite vous signez chez Phonogram.

Oui sur le label Philips. On fait deux 45 tours et deux maxis…avant qu’on ne nous rende notre contrat.

 Ce n’était pas un mini album ?

Non. Deux maxis dont un gros EP de cinq titres, effectivement. Tu avais fait la bio et sur le CD ton texte était imprimé sur le boitier plastique.

 Je l’ai conservé.

Moi, aussi c’était un joli objet. Donc on avait quitté Réflexes, car le label s’était arrêté. Patrice Fabien va remonter quelque chose, mais il ne sait pas encore quand ni où. Pour nous rester avec lui c’est un peu flou. Donc on essaye de trouver un contrat ailleurs. À l’époque Childéric Muller nous manageait plus ou moins et il nous trouve un super deal. On n’a pas encore signé, mais il nous trouve une musique de film à faire réalisé par Jean Louis Daniel avec Fiona Gélin, Jean Pierre Kalfon et Sylvie Joly intitulé « Septième Ciel »…qui a dû attirer trois spectateurs et demi, je pense. Mais c’était bon pour l’image. Du coup, Childéric se sert de cet argument pour démarcher et il a un bon contact avec Thierry Haupais, qui est à l’époque le directeur général des éditions Polygram (l’ancêtre d’Universal Music Publishing : NDR). Donc, on signe en édition chez Polygram. Haupais nous produit un 45 tours qu’on va enregistrer au Jacob Studio, un super studio anglais qui n’existe plus hélas. Les Smiths y enregistraient alors, tout comme Status Quo. Un endroit magnifique en pleine campagne dans le Surrey. Le rêve continue pour nous avec la major qui t’envoie enregistrer en Angleterre. Avec Eric Clairmontet comme producteur, il avait fait Bashung « Osez Joséphine » et tout ça. Donc Thierry Haupais nous fait signer en distribution chez Philips. On va y passer deux ou trois ans et donc faire ces deux maxis. Et on va nous rendre notre contrat juste avant l’album que nous devions justement enregistrer. On s’est fait un an de tractations pour obtenir de faire un album. Mais on sent qu’ils ne sont pas très chauds, on essaye un peu de les pousser. Les groupes qu’ils avaient signés à l’époque n’ont pas marché. Pijon qui n’a pas vendu beaucoup. Christine Lidon des Bandits qui a aussi très peu vendu. Ils n’ont pas envie de s’essayer à une troisième tentative de rock comme ça et ils nous rendent notre contrat. Et à partir de là c’est quasiment la fin des Désaxés. On va faire encore des concerts, des maquettes. Mais on va s’épuiser à chercher une nouvelle maison de disques, on va perdre foi dans le groupe et dans nos morceaux.

Les Désaxés

 Je sens une petite amertume tout de même de ne pas avoir pu faire ce putain d’album.

Oui parce qu’on avait tous les morceaux. On avait fait des maquettes au studio Mix-It . On était prêts à faire l’album, c’était frustrant. Dommage d’avoir mis tous ces morceaux à la poubelle. Le pire c’est qu’on avait un producteur puisque Jacno était d’accord pour nous produire.

 Musicalement, les Désaxés on peut vous rapprocher de Squeeze …de quoi d’autre ?

C’est gentil ne nous rapprocher de Squeeze, mais sinon on faisait partie de la scène pop française qui comprenait les Innocents…

 Je pensais plutôt aux influences.

À la fois influences françaises Dutronc, Hardy, Gainsbourg, des gens comme ça et aussi très marqué par le Punk et la New Wave . On était tous très fan des Heartbreakers, des New York Dolls. Hervé était très fan de Daho aussi pour les choses contemporaines des Désaxés.

 Et le côté pop, harmonies…

On aimait beaucoup Starshooter pour le côté chansons aux textes marrants et puis pèche. Pour le côté mélodique c’est vraiment Gainsbourg. Hervé écoutait essentiellement des 45 tours. Il a autant de singles chez lui que toi tu as de 33 tours. Il a des armoires pleines de 45 tours. Il en écoute toujours. C’est un bouffeur de 45 tours. Quand tu vas chez lui, il va te faire écouter en 5 mn 30 extraits de simples. C’est un malade de chansons et je crois que cela a aussi formé sa façon d’écrire, sa faculté à écrire des trucs très mélodiques. Il écoute des trucs très obscurs comme les TV Personalities, les Bongos, des choses comme ça. Mais aussi des trucs très grand public. Dans les années 80 il écoutait souvent Tears For Fears.

 « Everybody Wants To Rule the World », « Shout »…

Oui ce genre de trucs. D’ailleurs on avait même fait une reprise de « Shout » un soir sur scène à l’Eldorado. Il aimait aussi « Porque Te vas » Jeanette . Tout ce qui faisait la « patte » d’Hervé en tant que songwriter, c’était ce mélange d’influences rock et puis variété qu’il assumait complètement.

 Comment vous partagiez vous la tâche ?

Moi j’amenais des bouts de morceaux, Hervé faisait alors un travail d’arrangements avec sa guitare. Trois accords, le texte et puis après on arrangeait tout ça en groupe. Et parfois Hervé avait une idée de l’arrangement final du morceau, parfois aucune. Et là c’était vraiment le groupe qui s’en chargeait. Il y avait une grosse part de travail collectif. D’ailleurs on signait collectivement, les morceaux étaient signés « les Désaxés ».

 Le nom du groupe c’est le film d’Arthur Miller avec Marilyn ?

Oui, the Misfits. D’ailleurs l’instrumental du film nous servait d’intro au début de nos concerts.

 Donc après les Désaxés tu travailles avec Jacno ?

jacno

Ce sera plus une histoire d’amitié qu’une histoire de travail. Je pense que de toute façon quand tu travailles avec Jacno tu deviens forcément son ami. Tellement l’homme est généreux et amical. Je pense que lui-même ne peut travailler qu’avec des gens qu’il aime. Pendant une dizaine d’années, de 1995 jusqu’à sa mort, je fréquente Jacno. Et occasionnellement je joue avec lui quand il a besoin d’un guitariste. C’est un peu un rêve pour moi, car Jacno est quelqu’un que j’ai toujours admiré. Surtout depuis « Rectangle », donc ce qu’il a fait après les Stinky Toys. Pour moi, jouer avec lui, c’est vraiment jouer avec un de mes héros. C’est un moment que je vais vachement apprécier.

 Oui tu as tellement apprécié que tu as arrêté après de faire de la musique 😉

J’ai tellement apprécié que j’ai arrêté de faire de la musique, parce qu’on est au début des années 2000 et je viens de finir la musique d’un film intitulé « Shymkent hotel » comme la capitale du Kazakhstan. Encore un film d’auteur à très petite diffusion. Je bosse pendant un an comme un fou, sans presque rien gagner qui me permette de vivre. Le film ne sort pas tout de suite. Il va sortir deux ans plus tard. Et moi entre-temps j’ai décidé d’arrêter la musique parce que j’ai plus de blé du tout. Je commence à m’endetter. Donc je prends un boulot alimentaire. Heureusement je parviens à trouver un bulot correctement payé qui me permet de remettre les compteurs zéro. Mais comme ce boulot me fait chier, je me dis : qu’est-ce que je vais faire du restant de ma vie ? Et si je me remettais à ce premier amour qu’était l’écriture ? Et là je me remets à écrire et je vais ce qui va devenir mon premier recueil de nouvelles. « Some clichés : une enquête sur la disparition du rock and roll » qui sera publié en 2006.

 Cela te redonne confiance.

Oui, c’est une nouvelle étape qui commence dans l’écriture.

 Et depuis tu n’arrêtes pas.

Je n’arrête pas, car ce premier livre sort chez un tout petit éditeur, mais il est vachement bien accueilli par la critique. Je suis invité sur inter, chez Taddei. Je vais avoir 3 pages dans Technikart ; et ce bon vieil  Eudeline me fait faire chez l’éditeur Scali un « Dictionnaire raisonné du punk ». Là, je commence à avoir de plus en plus de contacts avec des éditeurs. Depuis je sors deux ou trois livres par an, principalement sur la musique, des romans, des nouvelles, un recueil de poèmes.

 Mais toujours la musique en toile de fond. C’est le trait d’union de ta vie ?

C’est la musique qui m’a ouvert à l’art, à la création, cela reste toujours en arrière-plan. Cela reste toujours un moteur. Une étincelle qui peut allumer mon imagination. Le fait de penser à une chanson ou à un musicien cela peut me suggérer une idée de nouvelle, une situation que je vais utiliser dans une nouvelle. La musique reste une grosse source d’inspiration comme les gens qui la font. Car les gens qui la font sont souvent des gens un peu hors-normes, ce sont souvent des personnages de roman. Tu peux prendre Jerry Lee Lewis, James Brown, Tom Waits, Jagger ce sont des personnages en dehors de la vie.  Il n’est pas aisé de publier des nouvelles en France, alors j’ai cherché un éditeur qui soit « nouvelles » friendly. Et j’ai trouvé Paul et Mike, car ils étaient souvent cités sur les sites qui parlent de nouvelles. Je me suis dit que cela pouvait coller si je leur envoyais ce manuscrit « Terminus Las Vegas ». Et effectivement peu de jours après l’avoir envoyé, j’ai eu un coup de fil d’un des éditeurs, car ils l’avaient tous lu et cela les intéressait. C’est une belle rencontre, car ils m’ont fait retravailler le texte pour l’amener encore plus loin. On a surtout retravaillé des liaisons entre les nouvelles ce qui donne une continuité. Et ils m’ont aussi fait écrire deux nouvelles supplémentaires. C’est ce que j’attendais d’un éditeur, qu’il amène le texte plus loin.

Pierre Mikailoff

 Certaines nouvelles sont assez dures pour le rock and roll, je pense notamment à celle où Jagger et Richards devenus séniles enregistrent une pauvre pub.

C’est une caricature. Moi je suis très fan d’énormément d’artistes et entre autres des Stones, mais en revanche pour moi rien n’est sacré, on peut rire de tout et surtout des gens arrivés au sommet. Ils n’ont plus rien à craindre, ce n’est pas une nouvelle qui va égratigner l’image des Rolling Stones. Et en même temps si c’est une caricature cela part de traits de leur personnalité qui sont réels. Je décris un Jagger en jogging qui fait des parties de ping-pong avec George Clooney, cela correspond au dynamisme de Jagger. Et puis en même temps, un Keith Richards complètement effondré qui n’arrive plus à se souvenir si Bill Wyman fait encore partie du groupe ou pas.

 Bill Wyman devenu pizzaïolo c’est un peu difficile quand même !

Dans la vraie vie, il tient tout de même un restaurant, le Sticky Fingers. Bon c’est le boss, il n’est peut-être pas aux fourneaux, mais on peut rêver. Alors voilà, j’imagine ce dialogue entre Jagger et Richards obligés de faire des pubs pour faire leurs 507 heures de cachets pour préserver leur statut d’intermittents spectacle.

 Qui n’existe pas aux USA.

Non, mais du coup, ils se sont installés en France pour pouvoir le toucher. C’est plus facile pour eux, car ils galèrent trop aux États-Unis. C’est une parabole : que ce serait-il passé si les Stones n’avaient pas réussi à se rétablir financièrement dans les années 90 et où en seraient-ils aujourd’hui en 2016 ? Pour moi, ils enregistreraient des pubs contre l’incontinence ou la presbytie.

 Chaque nouvelle est à la fois pleine d’amour, mais aussi pleine de cruauté ?

Le rock and roll est aussi un milieu très cruel et concurrentiel. Il y pas que des gentils et il n’y a pas que des situations douces dans le rock. Il y a énormément de gens qui meurent très jeunes, on le sait. Il y a énormément de producteurs véreux. Il y a énormément d’arnaques. C’est peut-être aussi cela qui m’a inspiré ces nouvelles que tu trouves un peu cruelles. Le rock and roll c’est tout à la fois des choses très belles ; mais en arrière-plan dans la cuisine tu vas t’apercevoir que le délicieux repas que tu as fait a été préparé avec des ingrédients qui sont un peu nauséabonds. Tu vas t’apercevoir que derrière une magnifique chanson qui est universellement reconnue, il va y avoir des arnaques pas possibles au niveau des droits d’auteur, de la production…tout ça ! Kris Kristofferson qui prend un verre dans une ville ouvrière des USA. Un pauvre gars alcoolique lui raconte son histoire et finalement il en fait la chanson qui deviendra « Me and Bobby McGee ». C’est imaginaire, mais cela peut aussi bien se produire et je suis sûr que cela s’est déjà produit mille fois dans l’histoire des chansons.

 Comme ton autre nouvelle sur « Apocalypse Now » ?

Oui là, c’est encore pire puisque j’imagine que Coppola va carrément pomper l’idée d’« Apocalypse Now » à un ami qui est en train de se battre au Vietnam. Et qui finalement à la fin est en train de mourir sur son lit d’hôpital tandis que Francis Ford lui pique le scénario et même le titre. Cyniquement, il lui jette son idée en lui disant que c’est débile qu’un film sur le Vietnam n’intéressera personne. Que les gens veulent des histoires de martiens et rigoler. Mais finalement en y réfléchissant il se dit que ce ne serait peut-être pas une si mauvaise idée.

 Next ?

Mon « Gainsbourg »reparait en format poche. Je prépare également un livre sur la pop-culture des années 80 pour les éditions Larousse pour une sortie Noël 2017. J’essaye également de travailler sur un roman.« 

 

 Gainsbourg confidentiel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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