MAYA HAWKE « Moss »
Maya Hawke publie son deuxième disque, le très cool « Moss » aussi léger que folky délicat et c’est absolument irrésistible. Mais peut être la connaissez-vous mieux sous son alias de Robin Buckley ? … soit LA Robin de STRANGER THINGS ! À 24 ans la fille d’Ethan Hawke et d’Uma Thurman compte décidément déjà bien des cordes à son arc artistique, et l’on est totalement sous le charme de toute la fraicheur de ses émotionnelles chansons intimistes.
Imaginez une seconde… Vincent Anton Freeman de « Gattaca » et Beatrix Kiddo, alias the bride dans « « Kill Bill » ont une fille… et c’est l’une des (jeunes) stars de STRANGER THINGS ( Voir sur Gonzomusic STRANGER THINGS , STRANGER THINGS S02 et aussi STRANGER THINGS S04 ), la déjantée et gay fleur-bleue ( ce qu’elle n’est pas pour de vrai ) Robin. Et tant pis si Ethan et Uma se sont séparés lorsqu’elle n’avait que 5 ans, bon sang ne saurait mentir. Car dans la vraie vie Robin, c’est Maya Hawke et la brillante jeune femme ne se contente pas de jouer devant la caméra. Avec sa guitare, elle invente des mélodies acidulées qu’elle interprète de sa voix légèrement voilée qui fait absolument tout son charme. Maya me fait songer à Melanie ou plus près de nous à Alanis Morissette, mais il y a aussi quelque chose d’une jeune Joni Mitchell chez cette jeune guitariste new yorkaise surdouée. Dès la première composition l’aérienne « Backup Plan » on est complètement sous le charme de cette folk-pop tendre et dépouillée. Et surtout de cette voix à la fois si forte et si fragile.
Avec la délicate et angélique « Bloomed Into Blue » on monte droit au 7ème ciel, tandis que « Sweet Tooth » sous ses faux airs de Suzanne Vega achève de nous séduire. Tout comme la lumineuse « South Elroy » qui évoque aussi irrésistiblement le style de la chanteuse de « Luka ». Simple et beautiful, juste une voix et une guitare acoustique « Luna Moth » est une balade mélancolique et tendre légère, comme la brume d’un petit matin d’été. Mais c’est avec « Thérèse » que Maya Hawke donne le meilleur d’elle-même sur le titre le plus accrocheur du CD qui me fait justement songer à Alanis Morissette. Porté par une lancinante mélodie et une brillante énergie, on peut dire que c’est son « Ironic » à elle ! Triste et mélancolique « Sticky Little Words » nous subjugue entre comptine enfantine et revenge song pour femme-enfant. Balade country cool neo New Wave avec « Restless Moon » et retour à la case Suzanne Vega pour « Driver », avant de succomber à la douce ivresse de « Mermaid Bar ». Mais c’est sur le brillant duo intimiste avec le folkeur new yorkais Will Graefe que s’achève ce « Moss », dont la magie nous enveloppe pour mieux nous protéger tel le voile hivernal préserve la plante pour l’aider à passer l’hiver échappant ainsi au gel. Bref… avec cet album, on peut dire que quelque part c’est le grand retour de l’Empire… Maya 🤣