LE COOL ROCK AUSTRAL DE STEVE TALLIS
Avec sa voix éraillée, quelque part entre Tom Waits et Johnny Cash, avec cette fusion musicale à 360° qui ne ressemble qu’à lui, où le blues percute le folk, le rock et la country, je n’avais jamais entendu parler de Steve Tallis jusqu’à cet hiver. Voilà pourquoi j’ai envie de vous faire partager ce coup de cœur pour un musicien australien au feeling illimité, de quatre ans mon ainé. Et dont la musique si renversante a su me toucher. On n’en attendait pas moins d’un tel rock pote antipode.
Il m’avait prévenu dans son mail, les trois albums qu’il m’envoyait par Wetransfer étaient assez différents les uns des autres. Effectivement, en découvrant ses « Memory Ghost » à l’irrésistible délicatesse acoustique, puis l’électrique « Steve Tallis and the Snakes of Desire » au blues-rock Stonien et enfin l’éponyme au blues vibrant « Steve Tallis », je n’étais pas déçu. Surtout que certains titres sont revisités aux différentes saveurs musicales, à l’instar de son « How Many Miles to Babylon » que l’on déguste en version rageuse électrique, façon Neil Young ou encore folky nonchalente, à l’instar de la rauque « Tenderness » joyeusement électrisée façon Johnny Cash ou acoustique façon chevauchée fantastique à la Willie Nelson. Vibrant musicien australien, ayant trainé sa bosse aux quatre coins du monde, où il a su s’imprégner de philosophies les plus diverses telles le vaudou, le tantra, le bouddhisme, le soufisme, l’hindouisme ou encore les religions amérindiennes, Steve Tallis a le don de vous embarquer dans ses histoires portées par une émotion à fleur de peau. A onze ans, après avoir assisté à un concert « double affiche » de Louis Armstrong et de Trini Lopez au Capitol Theatre, le guitariste est touché par la grâce et décide de vouer sa vie à la musique.
Un peu plus d’un demi-siècle plus tard, il n’en revient toujours pas que son vœu se soit ainsi exaucé et qu’il ait pu, au fil des ans, assurer les premières parties d’artistes légendaires comme Bob Dylan, Van Morrison, B.B. King, Joe Cocker, Tina Turner, Eric Burdon, Buddy Guy, Mick Jagger ou ses compatriotes de The Saints (Voir sur Gonzomusic CHRIS BAILEY UN SAINTS AU PARADIS ). Sans l’avoir jamais rencontrè, il me rappelle pourtant un certain Sugarman Sixto Rodriguez ( Voir sur Gonzomusic FINDING SUGAR MAN et aussi L’adieu à Sugarman ! ), un de ces diamants bruts cachés dans sa gangue, à l’autre bout du monde, dont la galaxie rock a le secret. Il suffit de se laisser porter par la coolitude exacerbée d’un titre à l’instar de son folk blues sidérant « Bite the Bullet », c’est simple, efficace et pourtant si émotionnel. Et surtout propulsé par un feeling intemporel, qui traverse le temps et les continents. Vous l’aurez compris, ces albums, comme cette aventure musicale e se révèlent juste indispensables. De surcroit, je parie qu’en live, on ne s’ennuie pas avec Steve Tallis et sa guitare, car vous l’aurez compris, c’est aussi un super et captivant guitariste. Si d’aventure il se posait un de ces quatre en France… ce mate-là serait particulièrement le bienvenu.
Site web http://www.stevetallis.com