La Republik (de Frank Darcel) en marche

Republik 

 C’était (à nouveau) au Petit Bain, hier soir où nous avons pu constater de nos yeux comme de nos oreilles, que Republik était effectivement en (bonne) marche. Plus qu’un simple slogan politique, c’est tout le pouvoir du rock qui s’exprimait ainsi sur scène, avec Frank Darcel et ses ardents spadassins. La preuve par 4 musiciens que l’ex-guitariste de Marquis de Sade avait fait le bon choix en se décidant enfin à sauter le pas pour se mettre au chant, après toutes ces années où il laissait le soin à d’autres vocalistes d’agir à sa place. Si Darcel s’était décidé avant, nous aurions certes échappés à Obispo…mais nous aurions sans doute raté Daho…arghhhh, terrible dilemme. 😉

 

RepublikLe temps parisien estival avait encore frappé. Le long des quais de Seine, dans les parages du Petit Bain, une foule de jeunes fêtards font l’assaut des bars alentour. Cette météo exceptionnelle était idéale pour patienter jusqu’à 22 h  avant que ne démarre le set de Republik. Dans la foulée de leur invincible « Exotica », ce second album de la formation de Frank Darcel, Republik s’offrait une dernière date dans notre capitale. Une aubaine dont ont su profiter tous les privilégiés alpagués à fond de cale de cette barge par le rock puissant des Rennais.  Je l’ai souvent écrit ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/republik-elements.html et également https://gonzomusic.fr/republik-exotica.html ) mais si l’hexagone devait se chercher un Johnny Cash à la française,  nulle autre que la voix caverneuse de Frank Darcel ne pourrait se prêter à un tel  jeu du « man in black ». Si l’on pouvait encore en douter, interprétées en live, les compositions du chanteur guitariste l’ont à nouveau prouvé de la manière la plus cinglante qu’il soit, durant près de 90 minutes d’un show de la plus belle facture rock. L’air grave, penché sur sa guitare, mais néanmoins souvent le sourire aux lèvres, comme s’il voulait pleinement gouter ce moment privilégié. Souvent un petit mot entre les morceaux, Frank s’est fait didactique, maniant l’humour aussi bien que la gratte pour nous promettre un « tube disco » avant de balancer la chanson-titre du dernier CD « Exotica ». Hélas, hors la présence de l’ardent Dominic Sonic qui joue sur l’album, « I Wanne Be Your Car » par son speed et sa pure urgence rock n’en constitue pas moins l’un des instants de bravoure de ce joli concert.

Vive la Republik et vive tous ses Républikains !

 

Plus sombre, plus lancinante « En ce jour on ressent » est aussi troublante que mythique, comme une balade du Velvet Underground à la « Femme Fatale ».  Vous l’aurez compris, la légende du rock coule dans les veines des pères fondateurs de cette Republik. En parfaite adéquation avec son public trans-générationnel de « vieux » de plus de 50 piges et de « djeuns » de moins de 30 ans, le groupe brouille également les lignes, puisque plus de 25 ans séparent le vétéran Darcel du benjamin le claviers Robin Poligné. Entre ces deux pôles, on trouve le guitariste exercé Stéphane Kerihuel, qui pourrait, avec sa barbe incroyable, postuler pour rejoindre les ZZ Top.  En attendant, THE concert-évènement, la reformation aussi hallucinante qu’exceptionnelle de Marquis de Sade, qui aura lieu le 16 septembre au Liberté à Rennes, Republik a très largement prouvé hier au Petit Bain qu’il était inexorablement en marche, car beaucoup d’autres dates vont suivre jusqu’à la rentrée. Alors, vive la Republik et vive tous ses Républikains !

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