JOHN FOGERTY À LA SEINE MUSICALE

FogertyC’était tout juste hier soir à la Seine Musicale, l’immense John Fogerty qui ne s’était pas produit à Paris depuis plus d’une décennie, était enfin de retour et l’ex-Creedence Clearwater Revival qui ne boudait pas sa joie d’avoir ENFIN récupéré le copyright de l’intégralité de son catalogue nous a offert un festival de ses hits si précieux qui animaient  toutes les boums de notre adolescence à l’aube des 70’s. Super show, super énergie, super set-list, super groupe – avec entre autres ses deux fils Shane Fogerty à la guitare et Tyler Fogerty à la guitare-, notre héros du rock aura interprété en tout vingt titres qui sentent si bon le sud des USA. Seul bémol : une salle amorphe composée de vioques un peu fatigués incapables de bouger leur tuchès… too bad !

Fogerty« I got my songs back » (j’ai récupéré ( les droits de) toutes mes chansons) a lancé John Fogerty à la Seine Musicale au moins une demie douzaine de fois au cours de la soirée histoire de continuer à fêter son écrasante victoire juridique de janvier dernier, qui lui permet de retrouver pleinement les droits de ses chansons dont il avait été spolié près d’un demi-siècle par son label Fantasy. « Après 50 ans, j’ai enfin retrouvé mes chansons. J’ai également retrouvé le contrôle de l’usage de mes chansons. Jusqu’à cette année, c’est quelque chose que je n’avais jamais pu faire. J’ai hâte de partir en tournée et de faire la fête cette année ! Je tiens à remercier ( le label ) Concord de m’avoir aidée à réaliser tout cela. Et je suis impatient d’avoir de nouvelles idées et un regain d’intérêt pour ma musique… comme un renouveau. », avait-il alors déclaré à Rolling Stone US. Vous avez dit party ? Sur scène, pour que la fête continue il a à nouveau célébré ses 78 printemps- JF est né un 28 mai-, sablant joyeusement le champagne avec tous ses musiciens, après un joyeux « happy birthday John » repris en chœur par la salle. La salle justement, parlons-en… déjà j’avais un a priori négatif sur ce lieu, qui sert aussi souvent de cadre aux infâmes « Défaites de la musique » ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=victoires+de+la+musique ), mais surtout qui a eu l’idée  saugrenue d’édifier une salle de concert aussi décentrée au trou du cul du monde civilisé ? Loin de tout… loin de tous, il fallait vraiment que je n’aie jamais vu en live le héros des boums de mon adolescence pour me lancer dans un tel périple. Et de surcroit, pour une salle aussi récente, je n’ai pas vraiment trouvé l’acoustique « bouleversifiante », même s’il faut saluer le professionnalisme sonique yankee de Fogerty et de sa team capables de délivrer un son correct  dans à peu près dans n’importe quel lieu. Et en parlant de boums, on peut dire que j’ai été servi, car pas un hit ne manquait ce soir à l’appel.

FogertyMais d’abord c’est par une ITW de l’artiste, dans son éternelle chemise de bucheron rouge, que s’ouvre le show. Fogerty se réjouit ainsi d’avoir regagné son indépendance artistique et par conséquent d’avoir retrouvé la motivation de reprendre la route. Puis c’est par une projection de lune digne d’un loup-garou que le groupe investit la scène sur l’iconique « Bad Moon Rising » en pur mood « guerre du Vietnam » suivi par le musclé « Up Around the Bend ». Et le feu d’artifices rock se poursuit avec le marécageux « Born On the Bayou ». Puis un petit coup de Fogerty version solo de 1985 avec la joyeuse « Rock And Roll Girls », avant de continuer à enfiler ses merveilleuses perles de CCR avec la trilogie de singles dorés « Who’ll Stop the Rain », « Looking Out My Backdoor » et « Run Through the Jungle », son autre hymne aux « boys » inutilement expédiés à la boucherie dans les jungles d’Asie. La cool « Joy of My Life » sera dédiée à son épouse Julie avant de reprendre l’éblouissante bordée de hits des 70’s avec « Lodi », la bluesy « Keep On Chooglin’ », la balade « Have You Ever Seen the Rain » composée à son retour du festival de Woodstock, « Down On the Corner », « Travelin’ Band », la sudiste « Cotton Field » et l’immense « Fortunate Son » en guise de conclusion. Bien entendu, John et sa bande nous ont régalé d’un rappel sous les applaus avec un vibrant et émotionnel hommage à Tina Turner ( Voir sur Gonzomusic SO LONG LADY TINA TURNER  ) en entonnant la sublime « Proud Mary ». Seules ombres à ce tableau idyllique, un public aux cheveux blancs totalement amorphe et groggy… et un John Fogerty étrangement coquet sur sa chevelure au point de se la teindre en brun foncé sans un seul poil gris, tel de vulgaires Ben Ali ou Giuliani … mais on ne va tout de même pas couper le cheveu en quatre et bouder notre plaisir. C’était super et émotionnel et cela me donne juste envie de réécouter le live fracassant de Creedence Clearwater Revival le « Live at the Royal Albert hall 1970 » publié en septembre dernier ( voir sur Gonzomusic CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL  » Live At the Royal Albert Hall 1970″  ).

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