ISRAEL NASH « Topaz »

Israel NashEncore une radieuse trouvaille de JCM : Israel Nash qui a publié 8 albums et 2 EPs en un peu plus de dix ans. Et avec le précieux « Topaz » cet irrésistible folkeur texan à la voix ensoleillée, marche fièrement dans les pas de ses plus fameux prédécesseurs, Neil Young, bien entendu, mais aussi ses frères d’armes Crosby, Stills et … Nash, James Taylor ou encore Don Henley. Mais aussi Pink Floyd version « Saint Tropez », sans oublier quelques fameux soulmen blancs.  En tout, dix précieuses compositions, pour une des plus cool surprises du moment.

Israel NashPar Jean-Christophe MARY

Encore peu connu chez nous, l’américain Israel Nash est pourtant l’un des auteurs folk les plus talentueux de ces 20 dernières années.

La voix et la poésie de ce jeune homme de 40 ans sont taillées dans la même veine que celle des artistes des 60’s et des 70’s, les Neil Young, David Crosby, Dennis Wilson et Pink Floyd, Comme eux, l’auteur compositeur est doté d’une voix aérienne, puissante dont l’écriture sensible fonctionnait aussi bien aux images qu’aux sensations. Gorgée d’émotion, capable de s’élever en apesanteur dans les notes les plus aiguës comme de se lâcher rageuse, dans de violentes douleurs exacerbées, la voix angélique d’Israel Nash mets l’auditeur à genoux quand il ressuscite ces influences gospel soul en version folk acoustique. Dès « Diving Lines », on en prend plein les oreilles avec ce refrain puissant et ce chœur gospel aux voix douces aériennes venues des cieux. Puis on nage dans le bonheur avec ce « Closer » où raisonne de manière intense la voix d’Israel Nash avec cet harmonica dans la veine de Neil Young.  Comment rester de marbre face à ce « Down In The Country » balade électrique et chaloupée peuplée de cuivres et de guitares électriques, avec cette touche bluesy aux arrangements à la limite du symphonique. Comment ne pas fondre ne pas fondre sur « Southern Coasts » titre particulièrement habité équipé de ce gimmick de basse obsédant et de ce refrain accrocheur aux chœurs ouverts vers les cieux ? Stay rappelle le pop-rock du début 80’s à tel point que l’on jurerait presque entendre un nouveau titre des Bee Gees. Sans oublier ces somptueuses ballades habillées de guitares acoustiques, d’orgue Hammond, melotron et d’harmonica, enroulées dans un superbe son technicolor, telles « Canyonheart », son « Heart of Gold à lui,  ou l’émouvante « Sutherland Springs », qui dénonce la fusillade de l’église de Sutherland Springs, la pire tuerie de masse de l’histoire texane, au cours de laquelle Devin Patrick Kelley avait assassiné 26 personnes en novembre 2017. La grande réussite de ces enregistrements est d’avoir trouvé le juste équilibre entre montées violentes d’adrénaline et moment d’accalmie. La puissance de la voix, et les guitares aériennes, approchent souvent une certaine grâce et valorisent les titres au maximum. Il est difficile de dire si ce sont les compositions, le chant qui retiennent le plus l’attention. Peut-être est-ce tout simplement la combinaison des deux ? 

 

 

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1 réponse

  1. DENIS GARNIER dit :

    totale découverte , total plaisir , merci Mr JCM

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