COGNAC BLUES PASSIONS CUVÉE 2024… LA SUITE !

Rival SonsAprès la soirée du jeudi, avec la présence de Early James, nouvelle signature du Label Easy Eye Sound, fondé par les Black Keys et plus particulièrement Dan Auerbach ( Robert Finley, Nat Myers lui aussi présent au Blues Passions, The Arcs l’autre groupe de Dan Auerbach, entre autre), Deep Purple agitait la scène du Blues Paradise de ses riffs aussi légendaires que musclés, telle leur mythique « fumée sur l’eau » , prouvait à nouveau et, comme si l’on pouvait encore en douter, de toute l’ampleur sonique de la programmation de ce Festival.

The Inspector CluzoPar Denis GARNIER

Le ciel bleu accompagne l’arrivée de nos deux fameux Landais, The Inspector Cluzo qui démarre direct dru, dense… et donc danse… avec « A Man Oustanding In His Field », puis zappe sur « Running A Family Farm is More Rock Than Playing Rocknroll Music ». Le message est posé, l’interaction avec le public se révèle elle aussi immédiate, placée sous le signe sacré de l’humour et de la dérision. Cependant, le fil conducteur demeure : « Notre Terre et son exploitation » et il sera martelé durant tout le concert par ce duo où l’osmose entre Laurent Lacrouts, chant et guitare et Mathieu Jourdain à la batterie est poussée à son paroxysme. Puis, le set se poursuit avec « The Armchair Activist », signe que le dernier album des Gascons « Horizon », publié l’année dernière est bien mis en avant. Le duo ne connait pas un seul instant de relâche pour marteler jusqu’au bout le message d’un blues rock âpre et speedé qui parvient à faire chanter les festivaliers, achevant ce show spectaculaire à la manière d’un concert d’Iggy Pop ou des Who… lorsque la batterie se retrouve quasiment en miettes ! Enfin,  le groupe rend un hommage appuyé à Michel Rolland, l’âme du festival avant de conclure par un « Au Revoir », lancé en Gascon !!!    Et surtout, n’hésitez pas, d’ici la fin novembre, The Inspector Cluzo tourne dans l’Hexagone, matez leur site pour trouver une date par chez vous.

Rival SonsPoursuite du menu dégustation, avec un Tribute To Calvin Russel, bluesman parti bien trop vite,  où Manu Lanvin joue les maîtres de cérémonie, avec Charlelie Couture, Hugh Coltman, Beverley Jo Scott , revisitant l’héritage musical du Texan. Pendant ce temps, suite à l’apéritif sonore gargantuesque de The Inspector Cluzo, petit tour au food truck  » La cale Sèche « , pour reprendre des forces, avant que Rival Sons, un groupe de rock Californien, ne monte sur la scène Blues Paradise. J’avoue que ce sont des inconnus pour moi, une formation de 5 musiciens, sans doute passablement inspirée de Led Zeppelin qui sent bon le gros rock made in USA. Musicalement, chacun semble se cantonner à son espace propre, Dave Beste à la basse, Michael Miley à la batterie, qui appuie les compositions de façon bien Heavy, un clavier un peu en retrait sur la scène, et un Scott Holiday qui change de gratte à chaque titre et qui utilise sur un morceau la même Gibson à double manche que Mister Jimmy Page et Jay Buchanan. Quant au vocaliste Jay Buchanam, pieds nus mais en costard 3 pièces tout de même, il donne beaucoup de son organe vocal avec une belle ampleur. Ce dernier a bien entendu remercié le festival, insistant sur le fait que c’était de la magie d’une authentique musique live au Cognac Blues Passions. Bref, on va dire « Not Too Bad » pour Rival Sons, qui a su délivrer un show musclé et se mettre l’audience dans la poche ! Un vrai job de pro à l’Américaine !

Johnny GallagherMais le dessert de cette soirée se déguste sur la scène Expérience, avec Johnny Gallagher, incontestable deuxième découverte de cette édition 2024. Arborant une barbe typée Dustin Hill (bassiste défunt de ZZ Top, RIP) et la même bonhomie, j’ai tout d’abord cru voir un Texan. Raté puisqu’il s’agit en fait de Johnny l’Irlandais ! Accompagné d’un trio efficace basse, batterie et piano, Johnny débute son gig par un boogie blues bien secoué, chatouillant vivement sa gratte. Et il faut avouer que Johnny dégage une solide joie de vivre, vante les mérites gustatifs du cognac-tonic, prend le temps de vapoter entre deux titres, mais balance son heavy blues intense et sans concession. Puis il s’amuse à nous surprendre d’un reggae irish fort original, avant de reprendre le « House Of The Rising Sun » d’Eric Burdon, tout en taquinant gentiment le public en vocalisant en partie la version française, « Le Pénitencier », de qui vous savez. Ce soir, le blues endiablé de Johnny Gallagher aura su retenir longtemps la nuit Cognaçaise. Et l’on peut dire que la Blue Note aura encore coulé à flots, dans le jardin public du Cognac Blues Passions. Puis back home et comme dirait mon ami GBD, créateur de Gonzo Music, allez encore un petit XO pour la route !

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.