GEYSTER « Wherever the Wind Blows »

GeysterOn the Fender-Rhodes again… re-voici Geyster , le cool alter-ego sonic au groove californien délicat de Gaël Benyamin pour un seizième et débonnaire album, dont le son a ce super-pouvoir de nous téléporter toujours aussi rapido hélico-presto « from the South Bay to the Valley/ from the West Side to the East side » jusqu’à cette Los Angeles fantasmée toujours aussi vivace.  Peut être encore plus laid back qu’à l’accoutumée, sans doute dû au fait qu’il est en majeure partie instrumental « Wherever the Wind Blows » vous rafraichira de toute sa cali-coolitude exacerbée.

GeysterUne chanson au début, une chanson à la fin et entre les deux une jolie collection de thèmes instrumentaux, le tout capturé dans son studio perso avec son iconique piano électrique millésimé 1977 et qui est au fil des ans devenu sa marque de fabrique, je ne vous présente plus Gaël Benyamin sur lequel j’ai intensément écrit depuis les débuts de Gonzomusic pour vous transmettre cette Geystermania qui m’anime ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=geyster  ). Bref tout démarre ici sur l’évanescente et très pop  Beatles « All About Our Love », puis arrive « Saahatpa » le premier instru, lequel comme la plupart des titres de l’album portent des noms de villes fantômes et de lieux géographiques de l’ouest américain visités en compagnie de son pote le DJ Joachim  Garraud durant l’été 2020. « Saahatpa » slow délicat et mélancolique évoque un peu le fameux « Let’s Go Away For a While », le seul instrumental du LP « Pet Sounds » des Beach Boys, puis on se surprend à battre la mesure sur le festif « Leadfield » au beat funky insouciant and so 70’s.

GeysterRetour au slow motion avec la tendre « Bradshaw’s Ferry », en hommage à ce Ferry qui traversait  jadis la rivière Colorado entre la Californie et l’Arizona sur un son aux confins du « Il était une fois la révolution » de Morricone. Avec « Seventeen Mile Point » aux incroyables vibes de Steely Dan, c’est une ode au Cali sound parfait de nos héros Walter Becker et Donald Fagen. Après le cinématographique « Ashford Mill », « Willow Springs » se révèle aussi rafraichissant que le lac qui lui a inspiré son titre sur ses sonorités somme toute assez Wonderiennes.  Black et aussi beautiful  sur « Seneca » Gaël se lâche et nous fait son mashed up  Ennio Morricone rencontre Earth Wind and Fire et c’est bien plaisant.  Quant à « Jaeger City » vous vous en doutez, rien à voir avec le chanteur des Stones mais c’est néanmoins une composition up-tempo lumineuse. Planante et jazzy la mélancolique « Miraflores » se révèle très émotionnelle lorsque « Trona » le dernier instru s’envole très Moroder sur des violons classieux que ne renierait pas le Love Unlimited Orchestra. Enfin, retour à la case Beatles avec l’intimiste et superbe chanson-titre. Nostalgique mais intemporel, introverti et visionnaire « Wherever the Winds Blows » souffle forcément dans la bonne direction.

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