FRAMPTON COMES ALIVE AT LE GRAND REX
Il faut l’avoir vu pour le croire, mais hier soir Peter Frampton et ses incroyables musiciens ont littéralement fait vibrer le bon vieux Grand Rex de ses fauteuils si confortables jusqu’au plafond constellé d’étoiles, interprétant HUIT des TREIZE titres de son légendaire double LP « Frampton Comes Alive » de 1976. Son juste incroyable, feeling illimité et seule ombre au tableau : c’est l’ultime tournée du natif de Beckhenham, Kent victime d’une terrible maladie dégénérative musculaire qui le force à abandonner la scène. Jean Michel Canitrot et notre JCM national qui ont également assisté ont également publié chacun un « rock report » à retrouver à la fin de cet article 😎
En 76 nous avions vingt ans et notre héros à tous Peter Frampton avait à peine une poignée d’années de plus que nous. Mais avec ses longs cheveux blonds angéliques, il irradiait tel un nouveau Daltrey. Et surtout, il y avait ce double 33 tours « Frampton Comes Alive » bourré de hits emblématiques qui nous faisaient chanter à tue-tête avec lui. Le plus sidérant, c’est que près d’un demi-siècle plus tard, Frampton n’a rien perdu ni de ses impressionnantes facultés vocales , ni de sa fulgurante dextérité guitaristique, nous offrant, entouré de ses musiciens exceptionnels, dont Adam Lester (guitare), et Dan Wojciechowski (batterie), sous la bienveillante direction musicale du claviers surdoué Rob Arthur, un show juste phénoménal. En fait, juste avant le concert j’ai retrouvé Rob Arthur qui produit nombre d’albums, dont ceux de mon ami Zak Alister ( Voir sur Gonzomusic ZAK ALISTER : L’AMI AMERICAIN) devant les backstages du Rex où nous avons pu échanger une poignée de main et quelques mots sur cette ultime tournée si particulière, placée sous le signe de la camaraderie et d’une extraordinaires cohésion entre les musiciens. Aussi jovial que souriant, Rob est un monument de coolitude… ce qui ne l’empêche pas de déployer une énergie folle, dont le paroxysme sera atteint sur l’iconique « Do You Feel Like We Do » où il parviendra à transformer son piano électrique … en surprenant instrument de percussion. Rendez-vous est pris pour son prochain séjour parisien. Mais en attendant, Rob doit rejoindre les coulisses.
Et moi mon siège… et lorsque les lumières de la fameuse salle rococo parisienne s’éteignent enfin, le Frampton Band investit la scène où résonnent les premiers accords de « Something’s Happening »… qui ouvrait déjà le mythique « Frampton Comes Alive ». Bien entendu, découvrir Peter Frampton sur scène en position assise a un côté surprenant, mais tout au long de ses quasi deux heures de show, ni sa voix parfaite ni son jeu de guitare ne sont affectés par sa maladie. Bien au contraire. Et le plus touchant, c’est que tous les musiciens, par solidarité, ont adopté la même position assise, plaçant ainsi tout le monde au même niveau. Car à seulement 72 ans, le guitariste a une bonne raison de nous offrir cette tournée d’adieu avec un terrible diagnostic d’une myosite à corps d’inclusion (IBM), un trouble musculaire progressif caractérisé par une inflammation, une faiblesse et une atrophie musculaire. Un dollar de chaque billet vendu pour cette tournée est d’ailleurs versé au fonds de recherche sur la myosite, nouvellement créé par Frampton au Johns Hopkins Hospital de Baltimore, où il est traité. Retour au Grand Rex où le musicien se livre très généreusement entre les titres, nous abreuvant d’histoires extraordinaires comme celle de son batteur Dan Wojciechowski, qui comme la plupart des musiciens ce soir a contribué au dernier album de Frampton, le bien nomme « All Blues » ( Voir sur Gonzomusic PETER FRAMPTON BAND « All Blues » ), vibrante collection de standards du blues. Dan lui avait été recommandé à juste titre par Eddie Kramer, le fameux ingé-son de Jimi Hendrix et le jour de l’audition, il s’est pointé avec un set de batterie rafistolé au sparadrap de tous les côtés. Malgré le handicap, le batteur prouve que Kramer ne s’est pas trompé à son sujet. Touché Frampton l’enrôle dans son groupe et lui offre une batterie flambant neuve verte étincelante, la même que Bonham. Super batteur mais néanmoins allumé, quelques temps plus tard, Dan se voit offrir de retrouver à nouveau le Peter Frampton Band. Mais la fameuse batterie a disparu. Elle ressurgit … sur Ebay et Frampton se retrouve contraint d’acheter cette même batterie pour la deuxième fois… et plus chère qu’il ne l’avait payée neuve la première fois puisqu’elle s’était produit sur scène… avec Peter Frampton !
De même, après avoir interprété l’émotionnelle « Lines On My Face », il nous retrace sa genèse : j’étais aux Bahamas, un paradis tropical où j’étais supposé écrire mon deuxième album solo ( « Frampton’s Camel »), mais j’ai passé deux semaines à faire la fête. Le temps filait inexorablement et j’ai enfin décidé de me mette au travail. Je me suis allongé sus un cocotier, j’ai pris ma guitare et c’est comme si ce jour-là la grâce m’avait touchée. Non seulement j’ai composé cette « Lines On My Face », mais j’ai aussi écrit celle-ci… que vous reconnaitrez aisément… et soudain résonne l’intro de « Show Me The Way » en effet chair de poule… porté par son emblématique « talking box » et repris bien entendu en chœur par toute la salle. Suit la puissante et parfaite rock FM « It’s a Plain Shame », puis une délicate reprise en mode instrumental façon « All Blues » de la classique « Georgia on My Mind » avant d’attaquer l’une des perles de « Comes Alive » avec la fulgurante balade « All I Want To Be (Is By Your Side) » qui remue forcément quelques souvenirs.
Ce soir le Peter Frampton band nous régale de quelques surprenantes reprises telle cette version instrumentale du « Black Hole Sun » de Soundgarden qui s’achève sur une projection du visage du regretté Chris Cornell ou encore l’ultra-énergique « I Don’T Need No Doctor » d’Ashford and Simpson… que reprenait déjà Humble Pie, la première formation de Frampton. Mais vous vous en doutez , l’émotion est vraiment à son comble lorsque la trilogie de hits de son premier 33 tours « Frampton » ( également repris dans) « Comes Alive » défilent les uns après les autres : la tonitruante blues « I’ll Give you Money » puis la séduisante « Baby I Love Your Way » et surtout surtout… la monumentale « Do You Feel Like We Do », étirée ici entre blues et folie douce dans une version aussi dantesque que king size, sans doute LE moment le plus fort de ce super concert qui s’achève sur la douceur instrumentale de « While My Guitar Gently Weeps » de George Harison ( Voir sur Gonzomusic GEORGE HARRISON: L’amour vrai). Merci mister Frampton pour ce moment inoubliable.
FRAMPTON PAR JM CANITROT
Le show qu’il ne fallait pas rater a eu lieu hier au Grand Rex de Paris ! Nous avons vécu un véritable moment suspendu dans le temps avec Peter Frampton. Deuxième concert me concernant après un magique Bataclan il y a près de 10 ans et je l’avoue, je redoutais d’être déçu tant l’état de santé de Peter était inquiétant (il est atteint d’une maladie incurable altérant ses articulations). Fort heureusement, il n’en a rien été !!! Nous avons eu droit à 2h30 de performance alliant énergie et virtuosité. Même diminué physiquement Peter Frampton a tout donné dans ce show. Sa voix est quasi intacte et il n’a rien rien perdu de son jeu de guitare qui fait sa légende avec aussi sa fameuse talk box. Entouré de musiciens de grande qualité Peter nous a transporté dans son répertoire de Humble Pie aux titres qui ont fait sa gloire. Pas d’artifice et une proximité avec le public qui nous donnaient simplement l’impression d’être en studio avec le groupe. Les beaux échanges guitaristiques ont été des moments de pur bonheur propices à de belles reprises instrumentales comme « Gorgia On my Mind » de Ray Charles ou encore le « Black Hole Sun » de Soundgarden. Evidemment, les moments forts ont été les hits « Show Me the Way », « Baby I Love Your Way » et le véritable moment de bravoure de chaque concert « Do You Feel Like We Do » qui a été LE temp fort de la soirée. Fin de concert avec la touche émotionnelle, la reprise du « While My Guitar Gently Weeps » de Beatles que Peter a incarné avec une intensité, une émotion profonde se l’appropriant presque. Nous étions pratiquement au ciel ! Sous les standing ovations et cris, Peter Frampton a pris congés de son public en nous remerciant, en nous disant à quel point il nous aimait (et bien réciproquement). Les larmes dans nos yeux ont été un temps retenues quand avec l’humour qui lui est propre – et en faisant élégamment allusion à ce dernier show en France – il lança « Never say never ». Nous aimerions que ce soit vrai… En tous cas, ce concert restera à jamais gravé dans ma mémoire. Thank you Peter
FRAMPTON PAR JC MARY
Le show qu’il ne fallait pas rater a eu lieu hier au Grand Rex de Paris ! Nous avons vécu un véritable moment suspendu dans le temps avec Peter Frampton. Deuxième concert me concernant après un magique Bataclan il y a près de 10 ans et je l’avoue, je redoutais d’être déçu tant l’état de santé de Peter était inquiétant (il est atteint d’une maladie incurable altérant ses articulations). Fort heureusement, il n’en a rien été !!! Nous avons eu droit à 2h30 de performance alliant énergie et virtuosité. Même diminué physiquement Peter Frampton a tout donné dans ce show. Sa voix est quasi intacte et il n’a rien rien perdu de son jeu de guitare qui fait sa légende avec aussi sa fameuse talk box. Entouré de musiciens de grande qualité Peter nous a transporté dans son répertoire de Humble Pie aux titres qui ont fait sa gloire. Pas d’artifice et une proximité avec le public qui nous donnaient simplement l’impression d’être en studio avec le groupe. Les beaux échanges guitaristiques ont été des moments de pur bonheur propices à de belles reprises instrumentales comme « Giorgia on my mind » de Ray Charles ou encore le « Black hole sun » de Soundgarden. Evidemment, les moments forts ont été les hits « Show me the way », « Baby I love your way » et le véritable moment de bravoure de chaque concert « Do you feel like we do » qui a été LE temp fort de la soirée. Fin de concert avec la touche émotionnelle, la reprise du « While my guitar gently weeps » de Beatles que Peter a incarné avec une intensité, une émotion profonde se l’appropriant presque. Nous étions pratiquement au ciel ! Sous les standing ovations et cris, Peter Frampton a pris congés de son public en nous remerciant, en nous disant à quel point il nous aimait (et bien réciproquement). Les larmes dans nos yeux ont été un temps retenues quand avec l’humour qui lui est propre – et en faisant élégamment allusion à ce dernier show en France – il lança « Never say never ». Nous aimerions que ce soit vrai… En tous cas, ce concert restera à jamais gravé dans ma mémoire. Thank you Peter
super gig ….parfait , j’avais maté hier sur you tube la reprise de Soundgarden , pas surpris , tu as du te payer une belle tranche d’emotion et souvenirs ………