EUROPE WELCOMES THE BOBBY LEES
Ils sont jeunes, ils sont fous, ils sont punks 2.0, ils sont américains et, avec leur chanteuse insurgée, ils sortent tout juste de leur garage de Woodstock pour partir à la conquête de notre bon vieux continent. Gonzomusic est fier de vous présenter les Bobby Lees qui vont propager dès le 5 octobre leur rock joyeusement destroy de Paris à Colmar, en passant par la Belgique, la Hollande et l’Allemagne, dans la foulée de leur second CD le bruyant « Skin Suit ». Welcome to Europe kiddos…
Emporté par leur charismatique et néanmoins bien énervée, chanteuse-guitariste (mais aussi comédienne) de 26 ans, Sam Quartin, telle une jeune Patti Smith du XXIème siècle, le juvénile quatuor garage-punk the Bobby Lees, composé de la bassiste Kendall Wind, du guitariste Nick Casa et du batteur Macky Bowman, a poussé ses premiers cris au fameux village de Woodstock, New York, voici déjà trois ans. Filles et fils légitimes des Ramones, mais aussi des ancêtres Bad Brains, X, Dead Kennedys et bien entendu Nirvana, les Bobby Lees dès leur second album « Skin Suit » de 2020 ont été pris en charge par Jon Spencer qui en a assuré la prod. Cependant, au-delà de leur super pouvoir discographique c’est surtout sur scène que le jeune groupe donne toute la mesure de son incroyable énergie, chaque musicien secouant sa tête frénétiquement, comme un derviche tourneur sait si bien tourner. Pourtant Sam revendique une puissante inspiration de Little Richard, qu’elle a vu sur scène lorsqu’elle était gamine. Tout comme les influences de Bo Diddley et de My Chemical Romance, sans oublier le funk-rock destroy de Fishbone. Pourtant quand on écoute leurs compositions qui filent à 200 à l’heure, comme « Ragged Ways », on est plus proche des Sex Pistols et d’un grunge 2.0. Tout comme avec l’irrésistible et Ramones influencée « Drive ». De même, impossible de rester indifférent lorsque les BL revisitent avec rage en live le mythique « Blank Generation » de Richard Hell and the Voidoids. Cleveland, Tulsa… le groupe a tourné intensivement dans le mid-west.
Quant à l’origine de leur patronyme, elle n’a rien à voir avec le comique allumé et décédé homonyme, héros de Mad TV… mais avec le titre de leur toute première composition, un blues- rock lancinant, puissant et emblématique… avant d’imploser en ravageuse punkitude qui raconte l’histoire d’un fantôme qui venait hanter les nuits de Sam. La chanteuse avouait alors avoir eu un net problème d’alcoolisme qu’elle finira heureusement par combattre et exorciser à travers ses compositions électriques. « Et je suis sobre depuis, depuis environ cinq ans maintenant », avoue-t-elle fièrement. « Mais une grande partie de mes écrits vient définitivement de cette période, quand j’apprenais ce qui est – et n’est pas – réel. Mais là encore, qui sait, vraiment ? »
Jusqu’à l’arrivée de COVID-19, les Bobby Lees pouvaient donner un nombre incroyable de concerts. Mais la formation, loin de se laisser abattre durant le confinement, a déjà entamé l’enregistrement de son prochain album à Nashville, avec le producteur Vance Powell, dans son studio Sputnik Sound, ne capturant qu’un seul morceau par jour. L’album devrait paraitre au printemps 2022. Mais en attendant, ce qui motive surtout nos quatre musiciens aujourd’hui, c’est bien cette tournée inaugurale hors des USA, qui va conduire les Bobby Lees, dès leur toute première date le 5 octobre au Point Éphémère à Paris, et qui se poursuivra à travers l’Europe, jusqu’à la fin du mois, un challenge que le groupe de Woodstock compte bien relever de la manière la plus assourdissante. Paris mais aussi Angers, Périgueux, Rennes et Colmar seront les étapes Françaises des BL… be there or be square !