Eminem entendu par le « Secret Service »
On apprend seulement aujourd’hui qu’Eminem avait été interrogé par le Secret Service, qui veille à la sécurité du Président des États-Unis, après la publication d’un titre de son album où dans la même strophe il cite « l’agent Orange » (Trump) et le mot « terroristes ».
Dans « The Ringer », le premier morceau du dixième album d’Eminem, « Kamikaze », le vétéran MC balance les rimes suivantes : « Parce que l’agent Orange vient d’envoyer les services secrets pour voir si je pense vraiment à lui faire du mal / Ou demander si je suis lié à des terroristes / J’ai dit : « Seulement en matière d’encre et d’auteurs-compositeurs. » L’agent Orange est une référence directe à la couleur carotte de Donald Trump. Car, Eminem, c’est le moins qu’on puisse dire, ne l’apprécie pas vraiment. La preuve, il l’a gravement caricaturé, dans une improvisation, lors des derniers BET Awards, l’accusant, entre autres, d’être raciste et d’avoir un bronzage nul. En outre, sa chanson « Framed » contenait déjà quelques rimes assassines où Eminem se fantasmait conduisant sa caisse avec Ivanka Trump bouclée dans le coffre de sa voiture ( 20 ans après « Kim » où il racontait déjà une histoire similaire). Mais le rapper de Detroit a-t-il vraiment subi une visite du « Secret Service » pour bien s’assurer qu’il n’avait pas l’intention de s’en prendre la famille Trump ?
S’il faut en croire Jason Leopold, de BuzzFeed News, qui utilise souvent la Freedom of Information Act pour contrôler les activités du gouvernement fédéral, par exemple, voir si l’argent des contribuables est utilisé pour se livrer à des contrôles de sécurité sur des rappeurs connus pour la violence et la provoc de leurs paroles. En réponse à une demande de FOIA, Leopold a ainsi découvert que les gros durs qui protègent POTUS avaient ouvert une enquête sur Eminem, peu après la publication de « Revival » en 2017, en réponse à une demande d’un « citoyen préoccupé » par les textes de « Framed ». Le 16 janvier 2018, des agents du « secret service » ont donc interrogé Eminem et ses avocats au sujet des textes de « Framed » et du freestyle des BET Awards. Selon Leopold, les documents obtenus auprès de l’agence fédérale en réponse à sa demande d’accès à l’information ont été largement caviardés sur les sections qui retranscrivent la discussion spécifique durant l’entretien. Mais les documents démontrent que le dossier d’Eminem a été marqué d’un « PAS DE POURSUITES » aux procureurs fédéraux, indiquant que les agents en sont parvenus à la conclusion qu’il ne constituait pas une menace criminelle grave. On peut être rassuré. Ou pas. Car toute cette histoire nous ramène bien des années en arrière, lorsque le FBI de J Edgar Hoover espionnait des stars telles que John Lennon ou Charlie Chaplin. Vous avez dit « déjà vu « ?