EARTH,WIND & FIRE « Raise ! »

Earth, Wind & FireVoici 41 ans dans BEST, GBD semblait maitriser à la perfection les trois éléments de terre, d’eau et de feu… comprendre Earth, Wind & Fire qui sortait alors son 11éme album porté par l’explosif et iconique «  Let’s Groove » inutile de vous dire que cette saine funkitude exacerbée de la formation de Chicago portée par le vétéran Maurice White et les vocaux de Phil Bailey ne pouvait bien entendu le laisser indifférent. Flashback…

Un an plus tard, en mai 83 j’allais interviewer Verdine White, seminent bassiste et frangin de Maurice, ainsi que Phil Bailey ( Voir sur Gonzomusic EARTH,WIND & FIRE…UN WHITE PEUT EN CACHER UN AUTRE ), mais en ce début d’année 1982 la puissance de feu de l’imposant « Let’s Groove » était incontestable : cuivres vrombissants dorés à l’or fin, basse sub-atomique et vocaux body-buildés pour un succès planètaire imparable.

Publié dans le numéro 162 de BEST

L’autre  jour,  je  suis  passé  chez  le toubib. J’étais pas mal flippé, un rien déjanté.  Assis  à  son  bureau  cuir  et bois verni il m’a dit, très sûr de lui en se  passant  négligemment  le  stylo Parker sur l’arête droite du nez : « Je sais ce qu’il vous faut ». Sur une ordonnance il a gribouillé quelques mots. En  sortant,  je  suis  passe  dans  une officine  et  en  rentrant  chez  moi  j’ai déballé  mon  traitement;  je  l’ai  posé sur  la  platine.  Le  médecin  avait  été très net, il a parlé des trois ou quatre applications  quotidiennes  du  nouvel album  d’Earth,  Wind  and  Fire. J’avais  pourtant  essayé  de lui  expliquer que je n’avais pourtant pas fini « Faces », mais il m’avait dit « Avec ces trucs-là.  mieux  vaut  prendre  le  nouveau  : on ne sait jamais. » Et me voilà avec mon  paquet  de  vitamines  funk  E, W  &  F  à  consommer.  Dès  les  premières prises de « Raise ! » les réactions  ne  tardent  guère  à  se  faire sentir : je jette mon jean et ma chemise pour porter un jogging et je m’en vais  courir,  le  walkman  sur  les oreilles, tout autour du « block ». Man. it’s groovy, l’E, W & F nouveau a touché ma vie. Maintenant je refuse de circuler dans Paris  autrement  qu’en  Cadillac  rose early  70’s. 

Earth, Wind & Fire J’ai  un  lecteur  de  cassettes  au  power  booster  equalizer-sensurround  qui  crache tout à loisir  le fulgurant «  Let’s Groove  »  à  200  mètres  à la  ronde. Yeah. Quand je roule sur le périf les autres autos dansent avec moi, elles glissent comme ce funk velours rageur signé Momo White. C’est juste magique, avec  E,  W  &  F,  c’est  comme  le remède  miracle  des  charlatans  de western,  on  parvient  à  tout  oublier  : la  crise,  l’atome,  les  mirages  politiques  et  les  maux  d’estomacs.  La musique du groupe cultive un universalisme  qui  vous  enveloppe  comme une  bulle  chaude, joyeuse  et  rassurante.  Elle devient  presque  intemporelle  malgré des titres comme « Evolution Orange » ou « The Changing Times ». Earth.  Wind  and  Fire  est  bien  plus qu’une  simple  formule,  c’est  une recette  qui  fait  recette.  Comme  les nougats mous ou les marrons glacés, c’est  si  bon.  alors  pourquoi  s’en priver. Merci Docteur…

Publié dans le numéro 162 de BEST  daté de janvier 1982

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