CHAMFORT…ISSIMO À PLEYEL
C’était hier soir à la légendaire salle Pleyel, Alain Chamfort, dans sa veste de smoking lamée or, achevait la toute dernière date de la longue tournée qui a suivi la sortie de son brillant album éponyme « Alain Chamfort » ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/alain-chamfort-alain-chamfort.html et aussi https://gonzomusic.fr/du-champ-pour-chamfort.html sans oublier https://gonzomusic.fr/alain-chamfort-versions-revisitees-et-versions-originales.html ) et cette soirée était aussi légère et enivrante que les bulles du champagne. Ravi de vous la faire partager, cheers !
J’ai beau avoir régulièrement travaillé avec Alain Chamfort, que cela soit en interview presse, en tournages télés en studio comme dans la vie, aussi incroyable que cela puisse paraitre, je ne l’avais jamais vu sur scène. Une terrible lacune, ENFIN comblée hier soir, avec ce concert donné à Pleyel. Entouré d‘un batteur, d’un guitariste, d’un bassiste et d’un claviers, debout face à nous ou assis derrière son piano, le chanteur de « Chasseur d’ivoire » et de tant et tant d’autres a interprété plus de 20 chansons, embrassant musicalement près de quarante années d’excellence és-pop-music. Dans ce merveilleux voyage à travers le temps, contrairement à tant d’autres comme Bashung, par exemple qui cherchait à tout prix à nous faire oublier ses premiers 45 tours yéyé, Chamfort lui ne renie rien, nous offrant même un irrésistible medley de ses années « vocaliste pour jeunes filles » avec le craquant slow-twist « Adieu mon bébé chanteur » qu’il parvient à faire reprendre à toute la salle… « adieu mon cœur, mon bébé chanteur » ;). Dés le tout premier titre, le funky cool « Puis je vous offrir », Alain Chamfort place son tour de chant sous les deux signes conjugués de l’élégance et de l’humour, n’hésitant jamais à se tourner lui-même en dérision, avec un rare brio. « Je me présente, Alain Chamfort…comme cela, c’est fait » nous lance-t-il, comme si nous pouvions oublier un seul instant qui nous avions choisi d’applaudir ce soir ! De même il fait régulièrement référence à « ce dernier album que vous n’avez pas acheté » LOL !
Un être rare et si précieux
Light show classieux et jolies projections d’images animées, ce show se révèle aussi beau qu’il est bon. Et si notre gentleman singer n’oublie pas de revisiter ses incontournables les plus fameux tels « Bambou », « Le temps qui court » (son adaptation de « Could It Be Magic » de Manilow), « Traces de toi », « Manureva » ou « Souris parce que c’est grave», il n’oublie pas non plus ses petits tubes persos irrésistibles comme « Clara veut la Lune », « Argentine » « Sinatra », « L’ennemi dans la glace » ou « Deux poignards bleus ». De long en large, Alain Chamfort arpente sa scène avec une rare insouciance, aussi à l’aise qu’une top model de chez Victoria’s Secret défilant sur son podium, il danse et chante pour nous offrir un vrai show dans le sens Américain du terme. De même, lorsqu’il se place derrière son piano, à l’instar de ce vibrant rappel où il interprète « Géant », sans doute l’une de ses plus belles compositions, et parvient à faire chanter toute la salle Pleyel, c’est particulièrement touchant. En fait, en concert, comme dans la vie de tous les jours, Alain Chamfort reste le même Alain Chamfort, car ce garçon ne sait pas tricher. Drôle, élégant, sensible, attentif aux autres, généreux, débordant d’attentions comme d’émotions, cultivé, curieux, c’est un être rare et si précieux, aussi riche humainement qu’il sait l’être artistiquement que je suis fier de pouvoir compter parmi ses copains. Merci, Alain pour ce moment précieux et tous les autres…