LE TOP 10 DES STARS GUITARS DE MATT LUCAS
De la Stratocaster de Jeff Beck à la Gibson Les Paul de Ramon Pipin, en passant par la Gibson Les Paul de Joe Perry, la Musicman Stingray basse de Cliff Williams, la Gibson Les Paul Custom de Paul Kossof, la Taylor de Richie Sambora le guitariste de Bon Jovi, la guitare forme Fender Stratocaster de Walter Becker ou encore la Gibson Les Paul de Lenny Kravitz, toutes ces guitares constituent le Top 10 des guitares stars les plus précieuses de la collection perso de Matt Lucas.
Je ne vous présente plus le jeune Matt Lucas, le boss de Matt’s Guitar Shop, LE spécialiste français des guitares d’artistes les plus précieuses ( Voir sur Gonzomusic L’HOMME AUX GUITARES D’OR ). C’est ainsi qu’après le portrait que nous lui avons consacré la semaine dernière, voici le palmarès de ses 10 instruments favoris et historiques parmi sa très riche collection perso, qui compte plus d’une trentaine d’instruments d’exception
Number One : La guitare Stratocaster de Jeff Beck
C’est une guitare que Fender en janvier 1986 propose de lui faire. C’est en fait une des premières guitares qu’on appelle « Custom Order par Jeff beck à Fender » avec ce qu’on appelle la couleur graffiti yellow, c’est un jaune qui matche en fait le hot rod de Jeff Beck qui date des années trente. Et donc cette guitare, Beck l’a utilisée de 1986 à 1994. Et on a réussi à l’avoir juste après son décès par sa petite aie de l’époque, qui était en fait son instructrice d’aviation. Elle donnait des cours à Jeff Beck qui lui a donné la guitare et elle a attendu sa disparition pour la vendre. Ce qui est incroyable c’est qu’il y a plein de caractéristiques dans cette guitare qui constitue le son Jeff Beck ; tu as ce bloc ici qui est le vibrato en fait, tu peux le voir, qui est légèrement levé…
Oui soulevé même….
Soulevé pour un accès qui est plus facile et surtout pour jouer à la façon de Jeff Beck c’est ce bloc-là en fait qui est relié à cet autre sillet. Et le premier sillet, ce qu’on appelle la bille, une technologie à bille. Et là en fait c’est le premier sillet Wilkinson à bille installé sur une guitare Fender. Pour Jeff Beck c’était super pratique pour jouer de son vibrato comme ça mais sans jamais être désaccordé. Et c’est lié à des mécaniques Sperzel qui en fait bloque ta corde. C’est donc la Fender Stratocaster de la tournée « Guitar Shop ». Vendue à 179.000 € le mois dernier.
C’est un collectionneur ? C’est un musicien ? Un collectionneur-musicien ?
C’est un collectionneur et un musicien, mais aussi un mécène. C’est le nouveau propriétaire de Regent Sounds à Londres et en fait il est en train de racheter des guitares aux artistes pour les exposer dans la boutique mais aussi pour qu’elle soit utilisée en studio par des musiciens. Il s’appelle Patrick Racz et a lancé son appli Smartflash de stockage de données avec laquelle il a gagné 600 millions contre Apple. Et il entame un autre toujours contre Apple.
Donc il va pouvoir racheter des guitares !
Sans aucun doute !
Number Two : La guitare Gibson Les Paul de Joe Perry
Ça c’est un cadeau de Joe Perry d’Aerosmith.
D’où le logo Aerosmith accolé à celui de celui de la Les Paul Gibson !
Exactement. Joe Perry est un artiste avec le quel j’ai déjà collaboré plusieurs fois depuis 2016. Pour me remercier de notre collaboration qu’il semble avoir apprécié, je suis allé assister au show du 50 éme anniversaire d’Aerosmith au Fenway Park, à Boston, avec Extreme en première partie, un super groupe, et juste avant le concert en fait Joe Perry me tend la guitare et me dit : « Je joue ça ce soir sur « Love in an Elevator » et après elle est pour toi. On se voit après le show, je te l’offre. ». J’en ai la chair de poule rien que d’y repenser. Elle est signée à la Joe Perry mais on décrypte : « To Matt… Joe Perry Aerosmith Elevator. ».
Et tu vois tu as encore les traces de son bracelet, les traces de jeu sur cette guitare qui a donc été jouée sur un des plus grands concerts d’Aerosmith. Ce jour-là au stade ils font un record d’affluence avec 47.000 spectateurs. En plus avec Steven Tyler qui s’est cassé le larynx, je me sens très chanceux d’avoir eu une guitare de ce concert.
Number Three : La guitare Gibson Les Paul de Lenny Kravitz
C’est ce qu’on appelle une Gibson Les Paul, réalisée par le Les Paul custom shop pour Lenny Kravitz entièrement sur mesure que cela soit la couleur, que cela soit la particularité des micros, etc… C’est une guitare qu’a joué Lenny Kravitz souvent en tournée, je l’ai vu plusieurs fois sur scène avec. On était en juillet 2022 à son hôtel à Paris, car il louait son hôtel particulier pour l’anecdote à Jay Z. On allait voir un concert de Coldplay ce jour-là au Stade de France et Lenny avait une housse de guitare à coté de lui et je lui ai dit : « ah c’est cool, tu as ta guitare. ». Et en fait, c’est cette guitare qui était dedans et son guitar tech me la tend. Donc je la joue. Je dis « Ah trop bien » parce que je l’avais vue sur scène. Et même chose, il me dit : « C’est cadeau ». Pareil, j’ai la photo de Lenny avec cette guitare et il me l’a offerte ce jour-là. C’est vraiment SA guitare, avec tous les pains, c’est vraiment une de ses guitares de scène et de studio.
On voit distinctement ses marques de ceinture !
Lenny, c’est vraiment le premier artiste avec lequel j’ai développé une relation qui dépasse la cadre du travail. C’est vraiment devenu de l’amitié. Cadeau de Lenny Kravitz et toujours pas à vendre évidemment.
Number Four : La guitare Gibson ES345 de Marcus King
C’est aussi une de mes guitares persos que je conserve dans la collec’, c’est la guitare d’un jeune prodige du blues du nom de Marcus King. C’est sa première guitare quand il a signé son deal avec son label. Il a fait le monde entier avec une housse de la marque Mono et cette guitare dedans. C’est une guitare de 20125 et pourtant le manche à l’arrière n’a déjà plus de vernis tant il a joué avec. Et c’est une réplique d’une ES345 de 1964 pour être précis. Il aura fait ses cinq premières années professionnelles avec elle. Année après année la popularité de Marcus King n’a guère cessé de grandir. Et cette guitare je la garde doublement car il est venu me voir un jour et il avait flashé sur une de mes guitares, on a donc décidé de faire un échange. Je lui ai donné ma guitare et lui m’a donné la sienne. Doublement elle a donc cette valeur sentimentale pour moi-même si ce n’est pas le meilleur deal que j’ai fait de ma vie, mais cela me fait plaisir car j’admire ce garçon et c’est vraiment un super type.
Number Five : La basse Musicman Stingray de Cliff Williams
Alors ma passion pour la musique vient d’un groupe à la base AC/DC. On était en janvier 2009. C’était le Black Ice World tour et pour moi c’était juste un mec qui gueulait dans un micro et j’avais un copain d’origine allemande qui à l’époque me tannait pour que j’écoute le dernier album d’AC/DC. Moi à l’époque je passais mon temps sur les jeux vidéo. Je me suis dit : je vais écouter son truc et ensuite je pourrais rejouer à la Playstation. En fait, dès que j’ai écouté j’ai été frappé par la passion de la musique, de la guitare et c’est comme ça que je me retrouve ici. Au fil des années, à force de travailler avec des artistes, de fil en aiguille un jour Cliff Williams prend sa retraite en octobre 2017 après la tournée « Rock or Bust » et la semaine suivante je reçois un appel d’un numéro inconnu aux USA, c’était le bass tech, le type qui prend soin des basses de Cliff Williams qui m’appelle pour m’annoncer que Cliff allait vendre ses basses achetées neuves en 1976 avec AC/DC et qu’il utilise depuis en studio, tournées etc… la 1 et la 2 en studio en permanence et les 3 4 5 en en tournée. Et là comme tu peux le voir c’est la numéro 3. Ils ont pensé à moi pour acheter la 3 et la 4. J’ai revendu la 4 à un client mais je conserve la 3 que je garderai. Il faut se souvenir qu’AC/DC est un groupe qui vend très peu d’instruments de musique contrairement à des groupes où c’est un peu plus facile come Kiss, par exemple. Et au-delà posséder un instrument qui a fait quarante ans de la vie d’un groupe c’est un privilège. Cliff Williams l’a achetée neuve donc toute l’usure que tu vois l En fait Musicman c’est la marque que Leo Fender a refait après avoir vendu Fender en 65 à CBS. Et là comme tu peux le voir c’est la B 00 soit la numéro 2239, c’est une des premières basses manufacturées par Musicman. C’est une référence pour les bassistes. Tom Hamilton jouait avec une Musicman, Pino Palladino aussi.
Number six : La basse EV Gibson d’Olsie Robinson
C’est une basse historique ? On dirait un Stradivarius…
Complétement. C’est une basse EV de chez Gibson. C’est vrai que c’est d’inspiration très musique classique. Et cette basse précisément à part « Tuti Frutti » qui a enregistré 100% des morceaux de Little Richard dans les années 50. Tu as ce fameux film où tu vois Little Richard jouer au piano tu as l’orchestrer derrière et tu vois cette basse. Elle appartenait à Olsie Robinson qui était donc le bassiste des Upsetters. Avant son décès il a vendu cette basse à un collectionneur avant qu’elle ne se retrouve en vente aux enchères lorsque je l’ai rachetée. Cela c’est LA basse avec le certificat d’authenticité signé par Olsie Robinson attestant que cette basse a fait tous les hits de Little Richard. Lorsqu’on a ouvert l’étui, tu avais encore les partitions écrites de la main de Little Richard où il détaillait les parties trompette, saxo, basse… c’est vraiment historique. C’est également un instrument de ma collec perso.
Donc pas du tout à vendre ?
Non, par contre elle fait partie des instruments que je prête à des jeunes musiciens pour qu’ils puissent les utiliser en studio pour perpétuer le nom d’Olsie Robinson, pour qu’il soit connu des jeunes générations. En fait tous les instruments que tu vois ici sont « prêtables ». Quand j’ai des copains qui viennent faire une date à Paris que ce soit à Bercy ou au Point Ephémère, l’important c’est que ces instruments vivent. Que ce soit une guitare ou une basse, un instrument de musique cela fait partie des objets qui de toute façon même si tu es la plus grande rock star du monde cela va te survivre. Quelqu’un après toi va la jouer. Il y a un côté transmission.
Number Seven : La guitare Taylor de Richie Sambora de Bon Jovi
Ça c’est une des premières guitares quand j’ai commencé mon activité, c’est une Taylor qui a été faite en trois exemplaires dans le monde ; on est sur du bois qu’on appelle le koa hawaïen qui est très très dur, très strié. C’est un bois exotique. La guitare a été entièrement faite sur mesure pour Richie Sambora. Là c’est la numéro 3 sur 3. Il y en a une chez son producteur Bob Rock, qui est la numéro 2. Et Richie en a une avec lui. Cette guitare-là, elle a fait plusieurs fois le monde entier. On a le fly-case de tournée dans lequel elle résidait. Moi je suis un énorme fan de Richie Sambora et c’est une guitare que je regardais sur scène. Jamais je n’aurais espéré un jour pouvoir même la tenir dans mes mains. Un jour Richie m’appelle un jour en Face Time. Neuf heures ici, minuit chez lui, je décroche et il me dit : Matt si tu me trouves cette guitare, une Stratocaster très rare de 1959… on échange. » Coup de pot, le jour même, j’ai un retour d’un fournisseur qui vendait une collection du Canada et il avait sept Startocaster de 1959 palissandre, finition blonde, avec les parties métalliques en doré. C’est exactement la guitare que cherchait Richie Sambora. Je l’ai achetée, j’ai téléphoné à Richie pour lui dire : elle est là ! on est parti à Los Angeles avec mon équipe et on a fait le deal. C’est pareil, c’est une guitare que je ne vends pas. Je voyais cette guitare sur YouTube quand j’avais 16 ans, tu imagines…
Number Eight : La guitare forme Fender Stratocaster de Walter Becker
C’est une guitare forme Fender Stratocaster fabriquée par un luthier qui s’appelle Ian Anderson qui est en Californie. Elle était dans le shop pendant un moment cette guitare et je ne la touchais pas trop. Je l’avais reprise dans un deal avec un collectionneur de l’Iowa. C’était une des dernières guitares de scène de Walter Becker, même si je ne la choisis pas pour la légende de Steely Dan mais c’est juste que la première fois que j’ai joué sur une assez grande scène à mon échelle, c’était au Café de la Danse et c’est la guitare que j’ai utilisée pour cette première date importante. Je jouais une composition d’un ami qui s’appelle ArtDéco « Ne m’oubliez pas » et c’est un morceau en hommage à un ami qui était décédé trois mois avant. C’est une guitare qui m’est très chère, ne serait-ce que pour cette prestation.
Number Nine : La guitare Gibson Les Paul Custom de Paul Kossof
Cette guitare pour moi c’est un énorme kiff de l’avoir. Je l’ai achetée en décembre 2017 et c’est la première Gibson Les Paul que David Kossof, le père du bien aimé Paul Kossof de Free a ramené des Etats-Unis pour son fils. Paul à l’époque jouait avec une Les Paul Junior qui était une guitare avec un seul micro, créait son groupe les Black Cat Bones et c’est la guitare que tu peux entendre sur l’album des Black Cat Bones. Pour sublimer en plus l’histoire, il l’a ensuite échangée avec Eric Clapton fin 1967, début 1968. Dans le livre qui répertorie tout le matos de Paul Kossof, tu as la photo d’Eric Clapton au Marquee en 68 en train de jouer avec. Et cette guitare, elle a servi de salaire au road manager de Cream à l’époque quand Cream est parti faire le far-West Tour aux USA. Clapton a pris son ES 335 me semble-t-il et une Gibson Firebird. Et cette guitare étant restée en Angleterre, Eric Clapton a dit au gars : vas-y reprend-là. En fait personne ne savait vraiment que c’était la guitare de Paul Kossof quand ce road-manager est décédé mais en fait quand tu enlèves les cavités électroniques de la guitare, tu retrouves des stickers avec l’écriture de Paul Kossof. C’est vraiment extraordinaire. Le truc c’est que j’adore Eric Clapton mais je suis encore plus grand fan de Paul Kossof que j’ai découvert grâce à Angus Young d’AC/DC parce qu’ils ont un vibrato de main gauche qui est très similaire. Angus Young ne l’a jamais avoué, il a toujours évoqué BB King mais pour moi il y a du Paul Kossof. C’est aussi une guitare incroyable soniquement parlant.
C’est très précisément une Gibson Les Paul Custom. Pourquoi Custom, parce qu’elle a des décorations bien plus appuyées qu’une Les Paul standard d’époque. Là, tu as sept couches de binding, une touche en ébène qui est un bois de luxe par rapport au palissandre. Tu as ce logo de la tête diamantée Gibson ; on estimait que c’était une guitare de luxe à l’époque. Et la cote des guitares vintage s’est inversée aujourd’hui. Cette Gibson Custom vaut très cher. Sans la cote de l’artiste tu es déjà à 50 ou 60000 €. Mais les Standard valent encore plus cher cinq à six fois ça à cause de Jimmy Page, Paul Kossof, Eric Clapton.
Number Ten : La guitare Gibson J200 de Maxime
C’est une Gibson J200 de 1964 couleur sunburn. Cette guitare si je m’étais écouté à l’époque, comme quoi il ne faut pas que je m’écoute souvent, je ne l’aurais jamais essayée, je n’aurais jamais posé mes mains dessus. Mais l’ami dont je t’ai parlé tout à l‘heure, qui s’appelait Maxime, lui sa passion quand on partait aux Etats-Unis chercher des guitares, c’était même saoulant pour moi à l’époque, s’il y avait soixante guitares acoustiques, il fallait qu’il les essaye les soixante du magasin l’une après l’autre. J’étais sur le point de m’en aller et là il me fait : Matt Matt, assied toi. Et il me sort cette guitare et me dit : essaye-là. Et c’était juste incroyable, il était hors de question que je reparte sans elle. C’était à RetroFret Vintage Guitars à Brooklyn. On a voulu me l’acheter des dizaines de fois et j’ai toujours refusé. Même si ce n’est pas la plus chère de ma collec, à cause de son histoire, c’est une des plus chères à mes yeux.
Number Joker : La guitare Gibson Les Paul de Ramon Pipin
C’est la guitare de Ramon Pipin.
Tu veux dire LE Ramon Pipin ?
Absolument. C’est une guitare Les Paul Standard de 1954, mais la particularité de cette guitare et c’est ce qui la rend plus rare comme tu peux le voir c’est que le finish, le vernis que tu vois devant, il est aussi derrière. Ça s’appelle une Old Gold. Et elle est effectivement dorée.
Mais elle a pris des chtars !
Elle a pris des chtars parce que le gars jouait avec. Et comme tu peux le voir, ces chtars sont légèrement verdis, c’est peut-être une maladie rare. Mais en fait… non. Tu as du cuivre dans le finish utilisé par Gibson à ce moment-là.
Ah c’est du vert de gris.
C’est pour ça que ça verdit.
Ramon Pipin : je l’avais achetée aux USA avec le guitariste de Survivor…. Tu sais « Eye Of the Tiger » …. Que j’avais rencontré en studio. Il m’avait amené dans le magasin d’un pote où je suis tombé sur cette gratte et je l’ai achetée.
Et tu l’as payée 10$… et maintenant elle veut 10 millions.
RP : Non 1100$. Et maintenant elle en vaut 40.000.
ML : Elle n’aurait pas ce finish doré, elle vaudrait autour de 35.000€ aujourd’hui. Et de par le finish doré qui pour l’anecdote était fait à la base pour cacher les imperfections de grain de bois d’acajou, elle vaut encore plus cher. Donc ce qui à l’époque est un cache-misère est devenu quelque chose d’introuvable et de particulièrement collector’s.
Et le fait qu’elle appartienne au fameux Ramon Pipin, cela booste sa valeur, je présume ?
ML : Pour la musique Française c’est inestimable. Par contre moi à titre personnel, j’ai des guitares de Ramon Pipin dans ma collec’ car avant tout j’aime bien le garçon.
Oui mais un jour il va mourir et la cote va s’envoler !
ML : (rires) Le plus tard possible, quand même ! »
Voir sur Gonzomusic l’ITW de Matt Lucas
Matt’s Guitar Shop https://www.mattsguitar.shop/fr