MICHAEL FRANKS « The Camera Never Lies »
Voici 30 ans dans BEST, GBD observait l’œil de la camera de Michael Franks. Car avec « The Camera Never Lies », son 10éme album-studio en 15 ans de carrière, le suave et cool vocaliste californien offrait enfin un successeur à son « Skin Dive » déjà paru deux ans auparavant, un cadeau pour les aficionados de cet artiste bien trop discret.
J’avais déjà découvert cet incroyable et cool crooner pop jazz sur les radios de LA comme KNX FM au milieu des 70’s et quelques plus tard devenu journaliste à BEST j’ai pu choisir de bosser avec les artistes du « son Californien » que j’écoutais alors, tels Jackson Browne, James Taylor, Don Henley ou justement Michael Franks. J’ai ainsi interviewé le chanteur de « Popsicle Toes » en 1982 au cours d’une de ses escales parisiennes pour la sortie de son flamboyant « Objects of Desire » et devinez quoi ? Michael était fidèle à sa légende de force tranquille, relax mais déterminé, notamment sur ses choix politiques libéraux. Michael Franks ne change pas au fil des années, en 2012 soit 30 ans après notre première rencontre je l’ai à nouveau interviewé cette fois pour Rolling Stone et malgré le poids du temps il n’avait rien perdu de sa coolitude exacerbée. Michael Franks jouait toujours les gentlemen-farmers dans sa ferme aux environs de Woodstock, même s’il tarde à publier un nouvel album. Son petit dernier intitulé « Time Together » date en effet de 2011. Et les fans trouvent le temps long…
Publié dans le numéro 231 de BEST
Depuis tout ce temps, je le croyais évanoui dans ses montagnes des Appalaches au nord de l’état de New York près de Woodstock (sic !). Avec sa voix acidulée et ses moustaches à la d’Artagnan, Michael Franks incarne la crème de la soul jazz ultra-perfectionniste ricaine, dans la lignée de feu Steely Dan pratiquée dans la coolerie la plus extrême. En clair, Michael Franks est comme un water-bed qui s’agite au gré des mélodies en épousant parfaitement la forme du corps. Frais dans l’été et chaleureux dans l’hiver, on s’y abandonne avec un plaisir voluptueux. Propre sur lui mais discrètement baba, Michael Franks vous entraîne comme un 4×4 à travers le désert. Dans la chaleur des cuivres. «Face To Face» ouvre l’album comme un reflet mélancolique. Peaufiné, minutieusement travaillé, le style Michael Franks coule comme une source claire et préservée. Tendres ballades comme « Now You’re ln My Dreams » ou « When l Think of Us», l’amour et la douleur s’harmonisent à la perfection. Quant à « The Camera Never Lies », qui donne son titre à l’album, c’est incontestablement la composition la plus tubesque du LP. Épaulé par la voix d’Art Garfunkel, Michael Franks nous entraîne dans une ivresse énergique et rareoffrant à son album la couleur du succès. Managé désormais par les «Spaghetti Brothers »,les Cavallo, Ruffalo et Fargnoli, les avocats de Prince. Michael Franks va se tailler la part du lion (des montagnes) de la soul cool peroxydée.
Bonjour. Peut-on trouver ces interviews de 1982 et 2012 en ligne ? Merci
ben oui sur ce site en utilisant le moteur de recherches