THOMPSON TWINS  « Quick Step & Sicle Kick »

thompson-twinsVoici 42 ans dans BEST GBD croquait goulument le 3ème LP des Thompson Twins mais le premier à être publié dans l‘Hexagone. Originaires de Sheffield, passés de la New Wave underground à la pop synthétique, un peu à la manière de leurs concitoyens les Human League, ce trio de vrais-faux jumeaux au patronyme inspiré des Aventures de Tintin n’a guère tardé à conquérir les charts British avant de répandre leur joyeuse gémellité sur le reste de la Planète. Flashback….

Thompson TwinsOn savait déjà que les Duran Duran avaient piqué leur patronyme à une drôle de bestiole de « Barbarella », mais peu d’amateurs de la pop anglaise à l’aube des années 80 avaient conscience que les Thompson Twins, soit Thompson et Thomson étaient en fait la version British de nos jumeaux Dupont Dupond des Aventures de Tintin. Fans de BD exotiques Alannah Currie, Tom Bailey et Joe Leeway baptisent ainsi leur formation, avant e déménager à Londres pour que le trio prenne enfin son envol après leur signature chez Arista. Produit par Alex Sadkin au paradisiaque Compass Point de Nassau aux Bahamas, avec sa copine Grace Jones en featuring sur la chanson « Watching », ce « Quick Step & Sicle Kick » va ouvrir la voie aux Twins qui conforteront carrément l’essai avec le LP suivant, le tubesque « Into the Gap »… mais c’est encore une autre histoire du rock !

 

Publié dans le numéro 177 de BEST  

 

Thompson Twins  Rex Shutterstock

Thompson Twins Rex Shutterstock

Faux jumeaux et véritables synthétiseurs, les Thompson Twins déboulent enfin sur le marché français. Si Tom Bailey, le chanteur, et Alannah Curie, la percu-sax, ont un petit air de famille, c’est juste une question de look., mèche blonde en avant et œil océan. Joe Leeway, l’autre claviers, a rejoint le groupe à sa formation en 77. Indisponibles en pressage français, les deux premiers albums rejettent les concessions. « Set », le second LP, était d’ailleurs produit par Steve Lillywhite. En fait, les Thompson Twins me rappellent un peu l’histoire de Human League, avant et après la première formule. Les anciens Twins étaient bien plus nombreux, plus fous aussi, et si leurs albums étaient un peu brouillons, au moins, ils échappaient au côté aseptisé de « Quick Step & ».

Pourtant, ce dernier 33 tours est somptueusement réalisé par Alex Sadkin au Compass Point de Nassau. Mais lorsqu’on passe de l’état de groupe au trio synthétique, il faut bien s’attendre à quelques surprises. Le son Sadkin est poli, velouté, agréablement parfumé à la vanille, en deux mots, il est parfait. Quant à la musique du trio, si elle ne pèche pas par un excès d’imagination, elle reste néanmoins agréable et distrayante. Thompson Twins, c’est un peu Depeche Mode, Yazoo, Simple Minds, Japon et toute cette frange électronique née pour danser. Je n’ai jamais vu le groupe sur scène, mais je parie qu’ils cultivent l’art du pastel et de l’esthétisme. A ce propos, le vidéo-clip du single « Lies » mérite le coup d’œil dans le style néo-Nicolas et Pimprenelle, le trio allongé dans un lit d’hôpital voit défiler tout un zoo et bien plus encore.

Thompson Twins  Dépouillés du son « Grace Joncs », les Twins gagneraient à mon avis quelques rangées de canines, du mordant, du chien, bref, de l’énergie. Quant à vous dire si c’est du lard ou du cochon, je n’ai rien d’aussi tranche à asséner aux jumeaux, sauf que c’est bien emballé. Ni haine, ni coup de foudre « Quick Step & » est une collection de titres assez passe-partout pour séduire les masses via le Hit-parade d’Europe 1.

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans le numéro 177 de BEST daté d’avril 1983 BEST 177

 

 

 

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