CHRISTOPHE « Les Mots Bleus »

ChristophePour célébrer dignement le demi-siècle anniversaire de la parution de l’album-culte « Les Mots Bleus » de Christophe, le label BMG propose une époustouflante réédition regroupant de nouvelles versions instrumentales et singles inédits, riche de 19 titres bonus et d’un DVD pour perpétuer dignement la mémoire de l’immense chanteur décédé depuis bientôt 5 ans, des « Mots bleus » loin de laisser indifférent JCM.

ChristophePar Jean-Christophe MARY

 

 

Christophe (Voir sur Gonzomusic LES MOTS BLEUS DE DOMINIQUE DUFOREST POUR CHRISTOPHE« IL Y A PLEIN DE GENS QU’ONT JAMAIS COMPRIS LE VRAI TRUC D’ALINE » : MA NUIT CHEZ CHRISTOPHE et aussi HIER SOIR LE VOISIN EST MORT : CHRISTOPHE, PAR YANN PLOUGASTEL ) …Si ce prénom peut faire parfois sourire les jeunes générations qui voyait en Christophe celui qui suppliait « Aline, pour qu’elle revienne », les plus avertis connaissent sa passion pour le blues américain, le rock version Presley et les belles voitures américaines. Personnage à multiples facettes, Christophe dégageait un certain mystère comme sorte une armure. Du rock’n’roll à l’électro en passant par la pop music et la variété, ces courants musicaux, Christophe les aura tous habité, débauché, magnifié. Véritable artisan de la chanson, Christophe était un artiste qui avait de la classe, de l’élégance. Avec un goût prononcé certes pour les jukes box et les grosses américaines des 60’s, mais aussi pour les belles mélodies et les arrangements inventifs. L’interprète d’« Aline » et des « Mots bleus » a toujours été là où ne l’attendait pas. Dans ce disque anniversaire, on découvre des versions psychédéliques surprenantes comme ce « Dernier des Belivacqua » avec cette longue introduction instrumentale au piano et aux synthés les bases musicales du « Petit gars », de  la « Señorita » et de la « Drôle de vie », de belles volutes aériennes magnifiées par Christophe et ses musiciens. On retrouve les versions 45 tour du « Dernier des Belivacqua »  et les « Mots Bleus », un titre iconique qui a pris place dans le cœur français pour l’éternité.
Véritable machine à remonter le temps, cet album nous renvoie en 1974, au studio Ferber dans le 20e arrondissement de Paris. Après y avoir enregistré l’année précédente l’album « Les paradis perdus »avec le compositeur Jean Michel Jarre promu parolier, Christophe et ses musiciens, se retrouvent pour concevoir un nouveau « son planant » à la française. Alors influencés par le rock anglo-saxon de l’époque (Pink Floyd, Lou Reed)  Patrice Tison, virtuose de la guitare, le batteur, Roger Rizzitelli, Dominique Perrier aux claviers, Didier Batard à la basse et Karl Heinz Schâfer aux arrangements vont créer une bande son fantasmagorique où l’imaginaire de chacun vogue au grès du temps.

ChristopheCet album qui sera le point culminant de la collaboration entre Christophe et Jean-Michel Jarre, deviendra au fil des décennies, la référence de toute la descendance électronique hexagonale. « Souvenirs » le générique de fin est une symphonie électronique d’une minute et demie qui clôture avec panache un album qui vous emmène haut, très haut. Outre les versions instrumentales de la « Dolce Vita », « Petite fille du Soleil », « Senorita », « La Mélodie », « Le Petit Gars » on trouve ici « Le Diro Parole Blu » la version italienne des mots Bleus. Quelle surprise que ce duo avec Françoise Hardy. Le 9 février 1974, soit quelques semaines avant la sortie de l’album, Christophe s’installe au piano dans les studios de la radio Europe 1, et enregistre avec Françoise Hardy « Les Paradis Perdus ».
Cette réédition des « Mots bleus » est accompagnée d’un DVD qui regroupe pour la première fois une sélection de prestation télévisée de Christophe entre 1965 et 1992 : Numéro un, les Rendez-vous du dimanche, le Midi Première  ou Platine 45 numéro un ou les rendez-vous du dimanche, régulièrement invité de Daniel Gilbert dans son midi ou de Jacky, dans son plat platine 45. C’est cette télévision française que l’on retrouve, et que l’on avait presque oublié, qui proposait un grand orchestre le dimanche après-midi pour accompagner « la vedette ». On retrouve les chansons qui ont fait le succès de Christophe, « les Mots bleus », « les Paradis perdus » bien sûr, mais aussi « l’Italie », « Succès, fou », « Merci John d’être venu » ou encore une séquence extraite d’une comédie musicale télévisée intitulée « Emilie ou la petite sirène 76 », dans laquelle Christophe nous met plein les yeux. Une belle plongée dans les archives qui a permis de remonter à la surface les derniers trésors que Christophe conservait précieusement chez lui.

 

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