DON HENLEY « I Can’t Stand Still »

Don-HenleyVoici 42 ans dans BEST GBD surveillait un jeune aiglon qui prenait son envol, le Eagles Don Henley. En effet, son collègue Glenn Frey l’avait devancé cet été 1982, publiant son propre premier solo, le terne « No Fun Aloud ». Mais avec ce « I Can’t Stand Still », réalisé avec la complicité du guitariste Danny « Kooch » Kortchmar, le vocaliste de « Hotel California » se détachait très largement, alors que les Eagles s’étaient déjà séparés depuis deux ans. Mais, tel le Phénix qui renait de ses cendres, le groupe mythique se reformerait pour publier un nouvel album « Long Road Out of Eden »…  quelques 14 ans plus tard… mais c’est encore une autre histoire du rock and roll !

Don-HenleyC’est vrai, je dois l’avouer « Hotel California » reste un des albums-phare de mon adolescence, aussi il n’est guère surprenant que, dès mon arrivée à BEST, je n’ai guère cessé de documenter les aventures en groupe ou en solo des Eagles (Voir sur Gonzomusic L’ÉPOPÉE DORÉE DES EAGLES  et aussi  EAGLES “Live”  ). Cependant, j’avoue avoir toujours eu un très gros faible pour la voix de Don Henley ( Voir sur Gonzomusic DON HENLEY : « Cass County » ). La preuve, c’est que sept ans après cette chronique de son premier solo, lors d’une brève escale parisienne, j’ai tendu mon micro au fameux batteur-chanteur, dans mon studio de RFI où j’officiais alors chaque soir. Il publiait alors son 3ème 33 tours, le vibrant « The End Of the Innocence » (Voir sur Gonzomusic DON HENLEY UN AIGLE À PARIS ).  Alors que Glenn Frey et Randy Meisner  nous ont tour à tour quittés, Don Henley tient le falmbeau des Eagles continuant à tourner pour entretenir la légende dorée des Aigles ( Voir sur Gonzomusic Eagles live at the LA Forum ) Flashback…

 

Publié dans le numéro 171 de BESTDon-Henley

 

 

Après l’envol solitaire et raté de l’ex-Eagle Glenn Frey, (« No Fun Aloud » sorti cet été), on pouvait s’attendre au pire de la part d’autres congénères de ces rapaces respectables. En fait, le « I Can’t Stand Still » de Henley est très une agréable surprise. Pour le réaliser, notre batteur s’est associé à Kooch (Danny Kortchmar) complice de toujours et guitariste de Jackson Browne. Ce qui n’est pas vraiment surprenant si l’on se souvient que, dès 73, Jackson et les Eagles étaient inséparables : cette année-là, Jackson co-signait leur hit « Take it Easy ». Ce qui saute aux oreilles sur ce Don Henlev c’est le titre français, « Johnny ne sait pas lire », signé, comme toutes les compositions de l’album. Henley – Kortchmar. Depuis la « Chanson Française » de James Taylor, en 79, c’ est la première expérience du genre chez des musiciens west-coast. « Johnny » c’est le rock du potache, un petit air de bordel dans une salle de perm’ qui me rappelle le « Crocodile Rock » d’Elton. « Johnny ne sait pas lire/ Fini l’été et il se se laisse aller/Johnnv ne sait pas lire/ Tout ce qu’il a appris le fait flipper/ J sait danser/ J sait aimer/ J sait provoquer/ J sait assurer/ J sait draguer/ J sait frimer/T. Mais J ne sait pas lire/ C’est la faute des profs/ de maman/ du Président/ C’est la faute de Johnny. » Etrange d’écouter la voix d’ « Hotel California » ou de « The King of Hollywood » dans un français coloré  d’une pointe d’accent Texan. Mais où sont-ils allé pêcher de tels lyrics branchés ? Johnny ne sait peut-être pas lire mais je parie qu’il saura grimper à la corde à nœuds des charts. « I Can’t Stand Still », la chanson-titre est du meilleur Eagles avec le coup de griffe novateur de Kootch’. Autant pour « Dirty Laundry » qui ouvre la seconde face. Quant aux autres compositions, elles sont  beaucoup plus ternes, malgré tout un aéropage de guests qui grouillent sous le sillon : Bob Glaub, JD Souther, Jeff et Steve Porcaro, Steve Lukather, Tim Schmitt, Warren Zevon, Russ Kunkel, Andrew Gold. Parfois, il faut savoir s’avouer que le sentimental sent quelque peu le renfermé. J’adore la voix des Eagles, et dans ce cas, il m’est assez difficile de détester Don Henley. Le pire, c’est que je ne dois pas être le seul dans ce cas !

 

Publié dans le numéro 171 de BEST daté d’octobre 1982BEST 171

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