THE MOTELS « All Four One »

The MotelsVoici 41 ans dans BEST GBD séjournait chez the Motels en adoptant leur 3ème LP « All Four One ». Un an après avoir rencontré la formation de la troublante Martha Davis, elle nous offrait ainsi l’une de ses plus belles compositions « Take the L » (Out of lover and it’s over)» propulsant également la cool « Only the Lonely » dans les cœurs, dans les têtes et dans les charts… en attendant l’interview next week 🤩… Flashback !

The MotelsEn février 1981, soit un an auparavant, pour la publication de son second 33 tours « Careful » je tendais mon micro à Martha Davis, la leader de facto de the Motels ( Voir sur Gonzomusic )THE MOTELS À PEARL HARBOR  ), groupe pop du plus pur style californien de ce début des 80’s directement influencés par la révolution punk mais l’adaptant à leurs standards ensoleillés. D’emblée Martha Davis apparait telle une version west coast de Debbie Harry tenant largement tête à tous les boys du groupe. C’est dire si j’attendais cet « All Four One »… au titre jeu de mot entre le « tous pour un »  des « Trois Mousquetaires » et le fait que les quatre membre des Motels étaient unis comme les doigts de la main de Mickey… avant de séparer du guitariste Tim McGovern. « So LA » semble se contenter d’affirmer la belle brune et on peut la croire.

Publié dans le numéro 166 de BEST sous le titre :

L’ANGE DE LA CITÉ

Les feuilles du calendrier forment un petit tas dans ma mémoire. Le temps écoulé m’a paru si capricieux depuis « Careful », le dernier album de Martha Davis et de ses Motels. L’attente a parfois ce côté implacable, mais au bout du compte elle finit bien par se briser. « AlI Four One » aurait pu être le quatrième Motels, si Martha n’avait décidé de se séparer de son guitariste Tim Mc Govern. La fin d’une love story prend parfois des allures de séisme ; ils sont si fréquents en Californie, Pour les Motels, la cassure aura été bénéfique : tous les titres, à l’exception de « Tragic Surf » ont ete réenregistrés avec Guy Perry un guitariste Made in New-York et Stephen Goldstein, un claviers de renfort indigène. « Something new is good for you tonight, so LA », chante Marthe avec une pointe d’ironie.

The MotelsLa cité des anges est dévolue corps et âme au culte de la nouveauté, un mirage que Martha connait bien puisqu’elle a choisi d’y vivre. « It’s so LA », c’est vrai, c’est un must, ur. way of life que Martha projette tout en rock acide Un second titre aux racines californiennes. « Tra-gic Surf » est en prise directe sur la mythologie west coast. Les riffs ultimes de Tim au sein des Motels éclatent sous la voix sensuelle de Marthz comme les vagues entraînant ce surfer qui s’ee laissé avaler par l’océan. Bye Tim. Si la voix de Martha peut gravir sans peine n’importe quel rock, elle excelle aussi du côté de la tendresse : « Take the L (Out Of Lover And It’s Over) » est une love song écrite par Marty Jourard (saxo, claviers) sur une phrase inspirée d’un vieux standard country. Doucement, tout doucement Martha caresse le micro de ses lèvres et les mots s’échappent sur une phrase qui me rappelle étrangement le « Frederic » Patti Smith. « Take the L… » a le profil du hit loin comme un certain nombre de titres de cet « All Four One ». « Art Fails » compte parmi préférés : un gimmick sur contrebasse rythme cette composition de Martha, la seule chanson qu’elle n’ait jamais écrite sur la route. Si les deux premiers Motels étaient réalisés par Carter, producteur « maison » de Capitol, celui-ci produit par Val Garay dans son propre studio Fernando Valley, le Record One où le groupe passé près de douze mois. Lorsqu’on bosse assez longtemps sur un projet il finit, c’est vrai, perdre une partie de sa spontanéité. Pourtant, je ne pense pas que « All Four One » se soit fait défigurer par ce virus qui ravage actuellement le vinyle américain ; le syndrome de la surproduction n’a certes pas dévoré l’esprit des Motels. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter « He Hit Me » une reprise d’un vieux tube des Crystals composé par Carole K il y a plus de vingt ans : Miss Davis a des cordes vocales gainées de soie sur une production à la Spector. Pat Benatar peut vraiment s’accrocher, comme sa consœur Debbie Harry, Martha tient ses mains un potentiel qu’elle ne doit pas gâcher. « All Four One » est un de ces fruits gorgés de soleil qui laissent un petit goût sucré le bout de la langue. Le rêve californien sait encore être présent, jusque dans une chambre de… Motels .

Publié dans le numéro 166 de BEST daté de mai 1982

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