Il M à la folie les Folies-Bergères
Depuis le 04 Mai, Matthieu Chedid enchante le public des Folies Bergère dans ce nouveau show parisien à guichets fermés. Après tous ces mois de COVID, on peut comprendre qu’il M se retrouver enfin sur les planches, d’autant qu’il est entre autres accompagné par Gail Ann Dorsey, dont la basse vibrait si bien pour Bowie. Jean-Christophe Mary a assisté au concert et son avis est forgé : ce show-là vaut largement le déplacement.
Par Jean-Christophe MARY
Trois ans après son triomphe au Cirque d’Hiver, fabuleux show où il était entouré de robots automates, l’artiste fait à nouveau rêver le public parisien. Pour ce spectacle entièrement revisité il a opté cette fois pour les rondeurs de la magnifique salle Art Déco des Folies Bergère. Depuis plusieurs mois, -M- s’impatientait de retrouver son public autour de nouvelles chansons, d’un nouvel univers, d’un nouveau concept. 20h30. La clameur monte d’un cran la salle est plongée dans le noir. On distingue un immense écran violet, et sur scène des percussions, une batterie, un piano un synthétiseur, des amplis…
Doté d’une nouvelle coiffe et d’une tenue pourpre scintillantes, Matthieu Chedid fait son entrée au son de « Home » suivi de la chanson-titre « Rêvalité » -deux compositions extraites de son prochain album à paraitre le 03 juin- qui enflamment instantanément le public. Visiblement très en verve Mathieu Chedid salue le public et rend hommage à la salle mythique des Folies Bergère qui a accueilli les grands noms du music hall : Joséphine Baker, Maurice Chevallier, Charlie Chaplin, WC Fields et Stan Laurel (Laurel et Hardy). Puis il attaque un « Qui de nous deux » poème de Marcel Kanche, livré sous haute tension électrique et prend nous par surprise avec « Onde sensuelle ». Et des surprises, il y en aura. À commencer par l’entrée en scène de Vanessa Paradis, habillée d’une somptueuse robe bohème chic couleur pourpre. Le duo entonne « Pourtant , « La Seine et moi » où Mathieu Chedid fait monter sur scène des enfants qui se trémoussent et s’en donnent à cœur joie. Un petit côté école des fans, tendre, amusant et surtout très émouvant. « Superchérie », « La Bonne Etoile », « Amssétou », « Manitoumani », « Machistador », les tubes défilent repris en chœur par le public debout. Des titres qui prennent en live une dimension lumineuse.
Pour que le show soit complet, on a droit à série de changement de guitares, de costumes plus excentriques et plus éclatants les uns que les autres de perruques aux cheveux dressés sur la tête rappelant la période –M- ou Mister Mystère, de guitares customisées, dont une magnifique acoustique pailletée argent. Le public aura droit à de beaux moments d’émotions, dont cette reprise du « Life on Mars? » de David Bowie interprétée magistralement par Gail Ann Dorsey (basse) qui accompagna sur scène David Bowie. La musicienne reçoit une chaleureuse ovation du public. Matthieu Chedid entonne « Ma mélodie », en hommage à sa fille Billy, puis nous confie qu’il a écrit « Dans le living » une chanson pour son jeune fils Tao. C’est l’occasion de faire chanter le public. Ce soir, effets de lumières, arrangements, son, tout ici est travaillé au cordeau avec un grand professionnalisme. Clou du spectacle « Mojo » et « Je dis aime » chanté dans un rythme démentiel, noyé sous les éclairages rouge vif et les fumigènes. Durant près de deux heures trente, le guitariste virtuose virevolte comme une libellule sur le plateau ou arpente les gradins hauts, se faufile entre les spectateurs ébahis, improvise, monte et descend les gammes avec une dextérité incroyable. Le public vit ce soir un grand moment de folie. Au second rappel, on a droit à « Dans ta radio », un nouveau titre reggae dansant qui s’annonce déjà comme son prochain tube de l’été. Au bout de 2h30 de show , -M- toujours aussi généreux a mis le public dans sa poche avec ce déluge de tubes retraçant plus de 25 de carrière. Chapeau bas l’artiste !Un grand merci à Frédéric Jérôme et à ses équipes qui permettent de vivre de grands moments d’émotion dans salle cette salle magnifique.