FAUDA S03
Elle est enfin arrivée chez nous sur Netflix ! Depuis le 4 juin, la saison 3 de FAUDA continue à nous séduire aux sons de son hébreu et de son arabe, mêlés à l’image de ce Proche-Orient qui lui sert de terreau. Et même si les gros bras sont bien souvent israéliens et les terroristes toujours palestiniens, la série de Lior Raz parvient néanmoins à faire la part des choses, remettant de l’humain des deux côtés de ce conflit ancestral et demeurant ainsi toujours aussi addictive. Cette fois, FAUDA nous entraine de Tel Aviv à Gaza en passant par Hébron, en Cisjordanie, où le héros Doron Kavillio s’est immergé à la poursuite d’un cadre du Hamas.
Certes, ce n’est pas la première fois que votre Gonzomusic craque sur FAUDA, la série made in Israël crée par Lior Raz et Avi Issacharoff ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/fauda.html et aussi https://gonzomusic.fr/fauda-s02.html ), mais cette troisième saison qui démarre à train d’enfer ne peut laisser indifférent. Personnage central et contrasté, grosse brute et gentil nounours, le très ambivalent Doron Kavillio est toujours au centre du jeu. Tête brulée de l’unité d’élite de contre-terrorisme Mista’arvim qui opère « under-cover » en territoire palestinien, Doron une fois de plus parvient à se faire passer pour un arabe et à gagner la confiance d’une famille palestinienne. Il se fait passer pour un terroriste planqué et devient le coach de boxe du jeune Bachar (Ala Dakka), qu’il entraîne dans un gymnase de Gaza. L’objectif principal de Doron est de traquer son cousin, un agent du Hamas Abu Fauzi (Amir Hativ) infiltré de Gaza en Israël par un tunnel. Tandis que le père de Bachar, un des cadres du Hamas emprisonné de longue date est enfin libéré après avoir purgé sa peine, Doron joue les rôle-modèles paternels pour Bashar, le plaçant par là même en danger lorsque sa propre couverture commence à se fissurer. Dés ce premier épisode, les balles sifflent et le sang coule, le capitaine Gabi Eyov ( Itzik Cohen) échappe de justesse à un attentat tandis que son alter ego de la sécurité palestinienne, Abu maher ( Qader Harini) avec lequel il coordonne son action dans les territoires, n’a hélas pas cette chance.
Parallèlement, la vie perso de Doron vole en éclats, achevant de ruiner par une de ses fameuses colères, ses rapports avec son ex-femme et son fils qui refuse désormais tout contact avec lui. Comme dans les deux premières saisons, FAUDA offre sa captivante alchimie entre relations humaines, action, suspense, politique, violence et préjugés de part et d’autre des deux communautés juives et arabes. Comme son alter ego israélien HATUFIM adaptée en HOMELAND, FAUDA diffusée en France sur Netflix ne se contente pas d’amour et d’action, mais est au contraire une subjugante fenêtre ouverte sur ce conflit qui oppose Israéliens et Palestiniens de la fondation de l’état hébreu soit plus de 70 ans.
Diffusée sur Netflix depuis le 4 juin 2020