TOUTE L’IVRESSE DE BUDDY GUY AU COGNAC BLUES PASSIONS

Buddy Guy Pour sa 30ème édition anniversaire, le Cognac Blues Passions nous a concocté une programmation des plus éclectique, Michel Jonasz, Placebo, MC Solaar, M, Chris Isaac et Buddy Guy, pour ne citer que les têtes d’affiche au pays de la cité de la liqueur des Dieux… dixit Monsieur Victor Hugo lui-même. Mais c’est ce bon vieux Buddy Guy qui a su remporter tous les suffrages de notre envoyé spécial Denis Garnier carrément ivre de ce blues si précieux.

Par Denis GARNIER

Buddy Guy Le soleil tape comme un mother fucker en Charente ce samedi, où le Théâtre de Verdure affiche plus que complet, et avec l’air brulant qui souffle, on peut dire une certaine moiteur  règne dans la fosse dans l’attente du show de Mister Buddy . Son groupe investit la place et lance le concert à la James Brown pour annoncer l’arrivée du maître avec un jeune pianiste martelant ses claviers ( bardés de gaffeur entre eux pour les maintenir) et c’est  sur un boogie frénétique dans la lignée de Pinetop Perkins ou Dr John  que,  nonchalamment Buddy Guy rentre sur scène,  86 piges au compteur, sourire aux lèvres, casquette sur la tète et cette fois ce n’est  pas la guitare qui est noire à poids blanc mais la chemise… Pendant tout le show, ce sourire sera omniprésent, manifestation de sa joie de jouer encore et toujours pour nous offrir non  pas une simple collection de morceaux de son répertoire, mais  bien une plongée en permanence dans l’histoire du blues. Beau parleur, il embarque le public dans son histoire pour introduire le morceau suivant, la puissance ou la sensualité de sa voix percute l’auditeur prolongé par cette guitare tour à tour acérée ou bien intime . On notera que durant tout le show, pas de changement de guitare, pas de technicien backstage pour s’accorder, Monsieur Buddy se joue de tout ça et se ré-accorde himself tout en introduisant le prochain morceau.

Buddy Guy Généreux avec son audience, notre héros du blues évoque ses frères d’armes tel BB King, mais part sur un classique de John Lee Hooker, avant de nous asséner un « Fever » de Peggy Lee revisité puis  du Jimi Hendrix, du Clapton …en guise de joli clin d’œil à ses nombreux enfants musicaux. Le vieux lion du blues prouve qu’il rugit toujours, mais uniquement au nom de l’Amour, celui de la musique du diable , des femmes , du sexe … et du Cognac, bien sur ….. des humains quoi  ! Bien sûr le groupe assure derrière lui comme une mécanique parfaitement huilée, mais il faut accorder une mention spéciale à ce jeune pianiste liant une complicité musicale étonnante avec Buddy. Durant tout le show, le public ne s’ets pas assis une seconde ; pas de blah blah dans les rangs, mais des milliers de paires d’oreilles et d’yeux en phase … l’Amour avec un A majuscule, quoi ! La nuit vient de tomber, tout aussi paisiblement Monsieur Buddy Guy nous salue, le groupe termine  en parfait mode Soul Revue comme à son arrivée, it’s closing time, le temps a filé beaucoup trop vite, pas eu le temps de m’en rendre compte. Les véritables aficionados n’auront plus qu’à le suivre sur une prochaine date deson ultime tournée mondiale avant de partir à Chicago, au fameux Legend Blues Café de Buddy Guy, pour terminer la boucle d’un blues juste… légendaire !

Texte & photos by Denis GARNIER

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