THE WEEKND : « My Dear Melancholy, »

 

 

 

Après le succès fracassant de son « Starboy », the Weeknd nous livre ce six titres, en un peu plus de vingt minutes et l’aide de la moitié de Daft Punk ( Guy-Manuel de Homen-Cristo), Skrillex et Gesaffelstein, soit le DJ lyonnais Mike Levy qui a déjà collaboré avec Kanye West et A$ap Rocky, bref, rien que du beau linge pour l’aider à éponger tout le chagrin causé par sa rupture avec Selena Gomez. Car c’est au travers ce climatique « My Dear Melancholy, », chargé par tant de…mélancolie, que the Weeknd tente de cautériser cette plaie sentimentale ouverte, par de lentes mélopées, espérant que sa Belle revienne en ayant pour elle les yeux du Cid pour sa Chimène. Bouleversant ou chiant, that’s the question ?

 

my-deal-melancholy-the-weeknd-900xC’est un Taj Mahal sonique, pour un amour défunt. Selena Gomez est retournée avec son Bieber…avant de le plaquer à nouveau. Superbe timing donc pour Abel Tesfaye qui sort sa « déclaration » juste à point pour tenter de la reconquérir. Décidément, on note au passage que Selena ne craque que sur des natifs du pays à la feuille d’érable. Plus qu’une coïncidence ! La virgule à la fin du titre suggère forcément une suite, comme une lettre à son aimée pour éponger toute sa tristesse, le début d’une nouvelle relation épistolaire. Pourtant les avis semblent partagés. Pour the Guardian, c’est comme s’il vocalisait « If You Leave Me Now »  de Chicago durant 22 minutes…LOL…un peu court comme raccourci. The Weeknd, avait créé personnage de Starboy, en hommage au Starman de Bowie… mais la face sombre d’Abel serait plutôt son coté Major Tom, son attrait pour les drogues vraisemblablement responsables de sa rupture avec Selena Gomez. Or ne dit-on pas souvent que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? « Call Out My Name », un slow aérien cotonneux dans la pure tradition the Weeknd ouvre ce six titres et ses paroles ne laissent aucun doute : «  on s’est trouvés l’un l’autre/ je t’ai aidé à sortir d’un lieu brisé/ Tu m’as réconforté/ mais succomber à toi aura été mon erreur… ». Enchainée, « Try Me »sa voix auto-tunée et  qui susurre  « peux-tu me tester ? », «  tu incarnes ce que j’ai eu de mieux dans ma vie » «  je ne savais pas que tu craquais encore pour lui », «  on dirait que tu as grandi depuis la dernière fois que je t’ai vue ». Climatique et évanescente sur ses séquences de synthés qui porte la voix angélique du Canadien… « teste-moi »,chuchote-t-il et c’est un vertige de l’amour, émotionnel et triste comme un homme à la mer. Sans doute la plus belle composition du projet, et toujours en conservant le même cap, sur cette « Wasted Times », superbe et électro-choquée, il nous révèle que « tout ce temps perdu avec quelqu’un d’autre que toi/ elle ne valait pas la moitié de ce que tu représentes ».  Plus loin, il se demande « à qui donnes-tu ton amour maintenant ? », puis carrément cash de chez cash: « je sais qu’on ne se parle plus/ j’espère que tu réalises que cette bite reste toujours une option pour toi » avant d’ajouter  « le sexe te fera planer sans l’aide d’une quelconque substance » dans une longue complainte projetée comme un film au ralenti d’une voix angélique jusqu’au déchirant « je ne veux plus me réveiller si tu n’es pas allongée près de moi » en conclusion….triste à en mourir, partageant avec ses auditeurs ses pensées les plus intimes.

Son long « Ne me quitte pas » R&B

The Weeknd

On dira ce qu’on voudra, mais Abel se livre sans retenue , presque sans pudeur. Et l’on poursuit notre route sur son long « Ne me quitte pas » R&B avec la poignante « I Was Never There où   les larmes sont forcément au programme «  qu’est ce qui fait pleurer un adulte ?/ pleurer pleurer/ qu’est-ce qui lui donne envie de se foutre en l’air ? ». Musicalement, la plus aboutie avec ses synthés qui gémissent et pleurent des rivières en guise d’intro « C’est comme si je n’avais jamais été là » « Je m’empoisonne encore et encore » c’est un peu son « When Doves Cry » à lui…Ô infinie tristesse lorsque tu nous tiens ! Et cela se poursuit, toujours sur ce beat vaporeux, avec le slow pulsé  « Hurt You ». « Quand tu es avec lui tu fermes les yeux et tu penses à moi/ alors téléphone-moi à nouveau » «  je ne veux pas te faire de mal » promet-il.  Mais il évoque également ses faiblesses à elle chantant : « toutes ces nuits où tu as songé à prendre ta vie » bref, il veut la protéger d’elle-même. Abel Tesfaye vocalise le mot « hurt » ( douleur) au plus haut du plus haut vocalement comme un cri de douleur qui résonne dans l’écho. Enfin, cette « chère mélancolie » s’achève sur « Privilege ». Et il chante «  on s’est fait nos adieux/ alors essayons de finir sur un sourire…sur un rythme électro qui rappelle certains titres de Depeche Mode, comme une sorte de fusion hip-hop-pop-electro. Le titre s’achève me manière abrupte, comme une communication intergalactique interrompue…Starboy ne répond plus. The Weeknd  est un mutant sonique et il le prouve avec ce 6 titres à fleur de peau où lorsqu’il chante, on a vraiment la sensation qu’il pleure. Mais il faut admettre que the Weeknd chouine comme personne et qu’il n’est pas facile d’y résister ; on parie que Selena va revenir avant le prochain épisode suggéré par la virgule de ce « My Dear Melancholy, »   ?

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