THE TUBES « The Completion Backward Principle »

The TubesVoici 40 ans dans le BEST 157, GBD jouait les plombiers soniques, soudant joyeusement le 5éme LP de the Tubes, le bien nommé « The Completion Backward Principle » ( Le principe d’achèvement à rebours), un titre que n’aurait pas renié Ramon Pipin. Aussi fantasque que fantastique, portée par sa colossale section de cuivres, la spectaculaire formation de la Bay Area signait ce qui constituait sans doute son meilleur album produit sous la houlette de David Foster (qui venait de réaliser le fameux « I’m » pour E,W & F). Flashback…

The TubesQuelques mois après cette chronique de l’album , le label Capitol qui venait de signer le groupe de Bill   Spooner, Fee Waybill, Prairie Prince et (entre autres) Roger Steen m’envoyait à San Diego mesurer en live le profond degré de folie de The Tubes, une histoire publiée dans BEST bien entendu que je vous ferai bientôt partager ici même. Le groupe comptait parmi les formations légendaires de San Francisco, successeurs des Jefferson Airplane et autres Country Joe & the Fish, publiant un premier 33 tours produit ( tout de même) par Al Kooper et qui contenait le mémorable « White Punks On Dope » ( not bad pour des yankees et en 1975 !), un hymne rock repris à la fois par Mötley Crüe ET Nina Hagen. Dés leurs premiers concerts, les Tubes mettent en scène un show véritablement spectaculaire aux confins du Rocky Horror Pictures Show. D’ailleurs le double-album « What Do You Want From Live » est un excellent témoignage de ce style « tubesque » décomplexé mais néanmoins tonitruant. Mais c’est d’abord avec leur 4 éme LP « Remote Control » produit par Todd « my hero » Rundgren ( Voir sur Gonzomusic  https://gonzomusic.fr/all-my-new-york-1981-heroes.html et aussi https://gonzomusic.fr/todd-rundgren-healing.html ) que je les ai découverts. Cependant avec « The Completion Backward Principle » the Tubes pouvaient compter sur un véritable… tube… avec la funky « Talk To Ya Later » co-signée par le guitariste de Toto Steve Lukather. Plus de quatre décennies après sa sortie, ce disque se révèle toujours aussi inoxydable.

 

Publié dans le numéro 157 de BESTThe Tubes

 

À voir leurs bobines et  les  titres dont ils s’affublent.  The Tubes Group  entretient  la  tradition  de  folie  propre  à la baie  du  Golden  Gâte…  Les sept Tubes se sont faits des têtes d’actionnaire  d’un  grand  trust  et  chacun  des musiciens s’est  trouvé  un  job. Ainsi   Bill   Spooner   le   chanteur/guitariste se préoccupé d’analyse, le bassiste de la politique, le   claviers du développement le batteur des systèmes et un autre claviers des comptes. Rassurez-vous, les jetons de présence de ces messieurs de la company sont eux par contre 100% polyvinyle. Les Tubes sont peut-être jetés, n’empêche qu’ils savent gérer leur capital instruments. C’est aussi ce qu’on  peut  appeler  un  groupe  «  attrape-tout  ».  qui récupère et  se  joue des sons, des tendances. Si le LP est truffé de clins d’œil et de riffs-allusions à divers groupes américains,  il  est  aussi très théâtral  car  les Tubes  semblent  nés  pour  la  scène  : dans les  chansons les  images défilent comme des  diapos sur  un projo automatique. «  Think  About  It  »  est  une  version West  Coast  d’un  son  Devo  pour  une histoire  d’amour  speedée.  «  Matter  of Pride  »  aux  racines  très  Doobie  est une  projection  funky  dans  le  futur proche de la New Wave. « Attack » est un  joli  petit  clone  de  Steely  Dan Quant  à  «  Oh  Sushi  »,  serait-il  vrai­ment  complet sans son petit riff  à  la Talking Heads? The  Tubes  Group  nous  offre  le  catalogue de la musique de   son   temps. C’est  on  ne  peut  plus  varié. Depuis   l’invention   du   LSD,   ceux   qui habitent    the    City,    San    Francisco,    et son    micro-climat,   ont   l’habitude   des cuckoos   et   de   ceux   qui   planent  au-dessus  de  leur  nid. C’est  San  Francisco  qui  a  produit  Spirit  et  les  Résidents, les Tubes continuent persévèrent même jusqu’à friser le commercial. C’est un peu comme si les Eagles se mettaient à découvrir l’existence de ce bon monsieur Moog et de son neveu, le  Polyphonique. C’est drôle. Les  bruitages  divers  abondent:  fauves.  bip-bip  qui  traverse  de  gauche  à droite  l’espace  sonore, feuilleton  TV. slogans et  bruits de  manifs agrémentent  toutes  ces  tuberies…  heu.. cette tuyauterie.  D’ailleurs, depuis  l’affaire du  Watergate, les Tubes sont parait-il  N° 1 au hit  parade  personnel de M.  Nixon  qui n’est  comme  chacun  sait  ni  bouché ni un en… tubé 🤓

 

Publié dans le numéro 157 de BEST daté d’aout 1981BEST 157

 

 

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