THE STRAY CATS « Rocked This Town From La To London »

the Stray CatsQuatre décennies plus tard, les chats sauvages de Massapequa, dans l’État de New York prouvent qu’ils n’ont pas perdu leurs griffes, bien au contraire. The Stray Cats, le mythique trio rock’n’roll, qui a tant secoué la scène rock British des 80′ s souffle ses 40 bougies avec un puissant album live qui revisite leurs standards échappés de la planète rockabilly. Juste explosif selon JCM… et on peut le croire !

the Stray CatsJe me souviens de ce vendredi 1er mai lorsque j’accompagnai mon cher Christian Lebrun, mon boss vénéré de BEST, à l’Olympia pour le show d’un tout nouveau groupe inconnu dont le tout premier LP éponyme avait su si bien le captiver. Même si à la base je n’étais pas spécialement fan de rockabilly, considérant que s’il était à Billy, il n’était donc pas à moi waf waf waf… j’avais tout de même écoute ce premier 33 tours simplement intitulé « The Stray Cats » et j’avais effectivement apprécié ses hits tels que « Stray Cat Strut » ou « Rock This Town ». Par conséquent, j’avais retrouvé Christian devant le théâtre du boulevard des Capucines pour être son « Plus one » sur la liste d’invités d’Ariola qui distribuait alors Arista en France. Et franchement, je n’ai pas été déçu du spectacle ! Les trois chats sauvages Brian Setzer, le bien nomme Lee Rocker et Slim Jim Phantom lâché sur la scène de l’Olympia se démenaient comme des beaux diables délivrant leur incroyable énergie. Et même si à priori le rock and roll à banane des 50’s n’était pas spécialement ma tasse de thé, ce tout premier show hexagonal des Stray Cats ne pouvait laisser quiconque aime le rock dans l’indifférence sonique.  40 ans plus tard, la bande à Setzer fait craquer le jeune JC Mary… et on le comprend !

Par Jean-Christophe MARY the Stray Cats

Formé à New York en 1979 sous le nom de « The Tomcats », le trio devient The Stray Cats début 1980. Face à l’indifférence de leurs compatriotes, Brian Setzer (chant, guitare), Lee Rocker (contrebasse)  et Slim Jim Phantom (batterie) débarquent à Londres en pleine effervescence des mouvements punk et new wave. Plusieurs mois à écumer les clubs de la capitale britannique, lors de concerts bourrés d’énergie où Lee Rocker escalade sa contrebasse et Slim Jim Phantom joue debout sur sa batterie limitée au strict minimum (grosse caisse, caisse claire et cymbale), le trio commence à attirer l’attention des journalistes et des maisons de disques. À la recherche d’une nouvelle mode musicale, l’Angleterre s’enflamme soudain pour cette énergie revival d’un genre nouveau. Fort d’un premier album qui sort en 1981, produit par Dave Edmunds les Stray Cats caracoleront au sommet des hit-parades, trois ans de suite jusqu’en 1984, où le groupe se sépare.

the Stray CatsQuatre décennies plus tard les amateurs de rock’n’roll 50’s peuvent se mettre à genoux et remercier le label Surfdog qui sort ce live explosif. L’album regroupe une collection de titres enregistrés en Amérique et en Europe tout au long de 2019 lors de la tournée du 40e anniversaire. Un événement, car nos « chats errants » s’étaient dissous pour permettre à Brian Setzer d’accomplir son vieux rêve : monter un grand orchestre swing et rhythm’n’blues. C’est donc avec un plaisir extrême que l’on retrouve le trio et son rock’n’roll gonflé à bloc customisé 50’s.  L’album démarre avec « Cat Fight (Over a Dog Like Me) » enchaine les tubes comme à la grande époque « Runaway Boys », « Stray Cat Strut », « Gene & Eddie », « Rock This Town », « Built for Speed », « Fishnet Stockings » ou « Rumble in Brighton » se fend de quelques belles reprises telles « Cannonball Rag » ou encore « Misirlou ». Sur la pochette, toujours les mêmes bananes, les mêmes fringues 50’s, les mêmes tatouages virils. Sur scène, ne manque plus que la Chevrolet Bel Air Rose de 1957 pour compléter le décor. Brian Setzer a pris quelques rides, mais sa voix de félin écorché demeure forte et claire. Son jeu de guitare inventif s’est encore bonifié avec le temps. C’est simple, il chante aussi bien qu’il joue, les doigts semblent dévaler le manche de la Gretsch avec une facilité déconcertante. Lee Rocker violente sa contrebasse avec toujours la même fougue. Slim Jim lui martèle inexorablement son kit minimaliste. La caisse claire est travaillée ici avec toujours autant de ferveur. Quarante ans ont passé, mais l’énergie et l’envie de jouer sont bien là. Des standards blues, on passe à des morceaux swing, parfois plus violents et agressifs. Sur le plan sonore rien à redire, le mix est parfait. Plus on avance, plus la puissance sonore et les titres deviennent chauds et sauvage tels ce « Blast Off « absolument dément avec ces hurlements à la mort, ce solo de guitare époustouflant. La grande classe !

 

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