THE ROLLING STONES : « Live At The Marquee »

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Encore un joyau issu de la désormais légendaire collection privée des Stones « From the Vault » et tant pis si ce « Live At The Marquee » est sorti depuis juillet dernier, on ne va tout de même pas se priver de l’avis éclairé de notre « Stonologue » diplômé. Frédéric Lecomte vous fait ainsi remonter le temps jusqu’à Wardour Street, au cœur de Soho, où la formation de Jagger et Richards a célébré en avant-première la sortie attendue de leur 9éme et fracassant LP burné : « Sticky Fingers »

 

Stones-marquee-club-1971-mainLe 26 mars 1971, les Rolling Stones donnent un concert filmé pour la télévision au Marquee Club de Soho, dans le cadre leur tournée d’adieux à la Grande-Bretagne. Essorés par le fisc anglais, les Stones s’apprêtent à émigrer sur la French Riviera. Par ailleurs, le contrat minable avec leur maison de disques Decca arrive à expiration, la bataille juridico-financière ne fait que commencer (la honteuse publication de la compilation « Stone Age ») et la bande à Jagger vient de créer son propre label, Rolling Stones Records. Mais en ce 26 avril la pochette chic de la plus célèbre braguette de l’histoire du Rock crée par le démiurge du pop art Andy Warhol et la langue choc de « Sticky Fingers » ne sont pas encore dans les bacs des disquaires et le public découvre, ébahi, des pépites ayant pour titres de noblesse « Brown Sugar », « Bitch », « Dead Flowers », « I Got The Blues », ou encore « Can’t You Hear Me Knockin' » et « Wild Horses » lors du set à Newcastle. En ce beau jour de printemps, les fines lames de la six cordes de l’aristocratie britannique, Eric Clapton et Jimmy Page sont dans la salle du Marquee. C’était sans compter sur Junkeith Richards qui se pointe de fort mauvais poil avec quatre heures de retard, pas lavé, pas rasé et, selon la légende, en chaussettes, faisant appel à un membre du public pour qu’il lui prête une paire de pompes. Fou de rage de voir le caliquot du Marquee Club suspendu au-dessus de la scène, le guitariste fracasse une gratte sur la tête du pauvre taulier, Harold Pendleton.

Un show torride

Pourtant Keith Richards fait ce soir-là des merveilles avec sa Danelectro transparent, instrument mythique qu’il se fera voler en rolling-stones-logoFrance durant l’enregistrement d’ « Exile On Main Street ». Lumineux demeure comme toujours le discret Mick Taylor et son inséparable Gibson SG. Charlie Watts en t-shirt et Bill Wyman avec son sourire de creuseur de tombes verrouillent la section rythmique de l’intérieur, tandis que Mick Jagger se livre à son sport favori, celui de sex-symbol et ça colle ! Au fil d’un show torride, les Rolling Stones jettent en pâture une série de brûlots comme « Live With Me », « (I Can’t Get No) Satisfaction », « Midnight Rambler » (Keith impérial sauf sur le break où il tape à côté des temps…), sans oublier « Let It Rock » reprise de Chuck Berry, la marotte de Richards. Ce concert événementiel vient de faire l’objet d’une publication en CD, mais hélas le DVD/BD ne contient que les images des prises alternatives de « Bitch » et « I Got The Blues », ainsi qu’un « Brown Sugar » foutraque, extrait d’un Top Of The Pops en semi-playback. Dommage et encore dommage quand on sait que le film télévisé existe depuis des années et d’assez bonne qualité en version pirate.  Damned, vous reprendrez bien une lignasse pour la route ?

Frédéric LECOMTE

frederic.lecomte20@wanadoo.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 réponse

  1. Jean Claude ROMAIN dit :

    Let it rock

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