THE DIRTY KNOBS « Wreckless Abandon »

The Dirty Knobs by Pamela Littky

The Dirty Knobs by Pamela Littky

Un demi-siècle aux côtés d’un géant, cela vous forge le caractère. D’abord avec Mudcrutch, le premier groupe de Tom Petty, lorsqu’il vivait encore à Gainesville, puis au sein des Heartbreakers, Michael Wayne Campbell armé de sa radieuse guitare était l’incontestable alter-ego de Tom Petty. Avec sa formation, the Dirty Knobs le voici qui prend enfin son envol, avec ce bel album gorgé de blues et de mélodies, intitulé « Wreckless Abandon ».

The Dirty KnobsL‘ombre de Tom Petty plane sur ce premier album des Dirty Knobs. Normal puisqu’il s’agit ici de la formation de Mike Campbell, fameux guitariste depuis… 50 ans au sein des Heartbreakers et co-producteur de nombre de ses albums. Mais son CV est encore plus bluffant : au fil des ans, Campbell a mis sa guitare au service de Stevie Nicks, de Don Henley, de Bob Dylan, de Jackson Browne et de bien d’autres. Dés la chanson-titre « Wreckless Abandon », qui ouvre l’album, on est alpagué par ses joyeuses guitares lumineuses qui sonnent d’enfer, une super énergie et de puissantes harmonies qui rappellent inexorablement les Heartbreakers. Cependant, l’élément central de sa musique demeure incontestablement le blues qui irradie la majorité de ses compositions, à l’instar de « Pistol Packing Mama », un pur country blues rocailleux vocalisé avec le chanteur de Nashville Chris Stapleton, entre les Outlaws et … Tom Petty ! Suit « Sugar », qui sonne presque comme du ZZ Top, influence majeure pour ce natif de Jacksonville Florida, avec un titre particulièrement riche en testostérone et forcément addictif. Avec « Southern Boy », là aussi on ne peut s’empêcher de songer à une chanson de Tom Petty, justement co-signée par notre guitariste, la puissante « Running Down the Drain ». Super titre, incontestablement un des plus forts de l’album.

Dirty KnobsSuit « I Still Love You », une ballade langoureuse et mélancolique avec un petit côté blues gras que ne renierait pas Led Zep. « Irish Girl », portée par son harmonica nostalgique est un pur country-rock qui ressemble à s’y méprendre à une chanson de Don Henley. Mais c’est avec la joyeuse et cool « Fuck That Guy » qui sonne entre JJ Cale et un hit de Dire Straits façon « Money For Nothing », se révèle être une des plus addictives de l’album. Cap plein sud pour « Don’t Knock the Boogie », ZZ Topienne en diable à la Southern blues rock puissante et entêtante où Campbell cite John Lee Hooker… un must ! Blues parfait avec « Don’t Wait », cool acoustique country avec « Anna Lee » Puis, back to blues, avec puissance et flamme pour “Aw Honey”, avec les Dirty Knobs on ne prend jamais le temps de s’arrêter pour respirer le parfum des fleurs et l’urgence se poursuit avec son “Loaded Gun” aux accents de ZZ Top again qui vibre elle aussi aux échos de « Running Down the Drain”. Enfin, c’est sur le retour en forme d’épilogue acoustique de « Don’t Knock the Boogie (Coda)”  que s’achève cet album épique.

 

 

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