NEIL YOUNG AND PROMISE OF THE REAL « The Visitor »

 

Neil-Promise-of-the-Real

Neil-Promise-of-the-Real

 

C’est son 39éme album- oh my God, je me souviens encore du tout premier, l’éponyme « Neil Young » et le second « Everybody’s Knows This Is Nowhere » que Warner Filipacchi en France avait commercialisé sous la forme d’un double LP que j’avais acquis au tournant des 70’s- et également le second avec le groupe Promise of the Real, composé des enfants de Willie Nelson, Lucas et Micah, qu’il a carrément vu grandir depuis leur naissance. Second CD du « Loner » publié cette année, « The Visitor » est également la plus furieuse bordée de canons soniques tirée contre Donald Trump, sa politique de dingue et ses supporters WASP. Au début du mois, il nous offrait un incroyable accès illimité à ses archives (voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/tout-neil-young-en-streaming-sur-son-nouveau-site-darchives.html )  ce sacré Neil publie son second album de l’année avec ce « The Visitor » !

 

The VisitorDix titres, dont un de 8 minutes et un second de 10 minutes, on ne peut pas dire que Neil Young fasse vraiment des yeux très doux au Top 50. Et, dès la première composition, « Already Great », il balance la sulfateuse : « I’m Canadian by the way/ And I love the USA/ I love this way of life/ The Freedom to act the freedom to say » ( Au fait je suis Canadien/ Et j’aime les USA/ j’aime ce way of life/ La liberté d’agir, la liberté d’expression)…vous l’aurez compris ça va balancer grave ! D’ailleurs un peu plus loin dans ce brulot nerveux, pulsé par la rage des guitares joyeusement bluesées, il scande « No wall/ No hate/ No fascist USA  ( Pas de mur/ Pas de haine/ Pas d’Amérique fasciste). Neil est vénère et il l’exprime avec son arme favorite. Et même s’il a déclaré voici quelques années qu’il s’était trompé en croyant que le rock aurait le pouvoir de changer le monde, cela ne l’empêche de vouloir essayer encore et encore de frapper de taille et d’estoc e son rock. La suivante, « Fly By Night Deal » a des accents vengeurs de « Let’s Empeach the President » ( contre Bush, cette fois) sur son album de 2006 « Living With War ». Mais avec la superbe « Almost Always » et son harmonica, on retrouve le Neil éternel country folkeux de « Harvest »…ou plutôt de « Harvest Moon », avec cette balade nostalgique qui évoque de la manière la plus troublante « From Hank to Hendrix ». Retour au militantisme anti Trump avec la guerrière « Stand Tall » qui s’élève pour sauver notre planète de la mort par pollution et combattre par le fer et le feu du rock le révisionnisme climatique de l’administration US…tout comme le sexisme! « The boy king don’t believe in science/ it goes against the big money Truth… (l’enfant-roi ne croit pas à la science/ elle va à l’encontre de la vérité du business…) ». D’ailleurs, le conseiller scientifique du Président, Daniel Kammen a donné sa démission à l’instar de dizaines et de dizaines de ses éminents collègues qui se retirent des instances gouvernementales effarés par le retour de l’exploitation du charbon et le désengagement des accords de Paris.

Jeter ce « menteur en chef » sur la paille humide d’un cachotneil-young

 

Retour au feeling country avec la délicate « Change of Heart » avant les 8’ 21’’ de « Carnival » et son petit feeling de latin music, peut être la réponse de Neil Young au projet de construction de Trump d’un mur entre le Mexique et les USA ? Pur blues avec l’entêtante « Diggin’ A Hole » au titre aussi explicite que bien entendu ironique. Tonitruante, quasi martiale « Children of Destiny » puis délicate et évanescente comme pour mieux marquer le contraste entre l’agressivité de Trump et de ses supporters et l’étendard du pacifisme toujours porté par notre héros Canadien. Incontestablement, la tirade anti Trump la plus sanglante, « When Bad Got Good », ne propose rien de moins que de jeter ce « menteur en chef » sur la paille humide d’un cachot…avec bruitage réaliste de la fermeture des portes de la cellule incluse ! Enfin, ce « The Visitor » s’achève sur les 10’ 32’’ de « Forever », longue et intemporelle balade mélancolique du plus pur Neil Young sur l’état de notre Terre.  Capturé à LA entre le studio Shangri-La de Malibu et le légendaire Capitol Studio, aux pieds du non moins légendaire Capitol building en forme de changeurs de 33 tours à Hollywood, porté par les guitares des gamins Nelson « The Visitor » n’a sans doute pas fini de nous…visiter 😉

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.