MOONAGE DAYDREAM

Moonage DaydreamENFIN … Enfin un documentaire à la hauteur de l’indescriptible talent de David Bowie ! MOONAGE DAYDREAM est l’œuvre de l’immense réalisateur Brett D. Morgen qui avait déjà signé l’excellentissime KURT COBAIN : MONTAGE OF HECK en 2015. Cependant, cette fois le cinéaste US s’est surpassé, signant un film juste époustouflant à tous points de vue qu’ils soient visuels, sonore ou simplement artistique, le premier réalisé en accord avec la famille de Bowie qui a largement ouvert l’armoire aux archives. Le résultat ? 140 minutes d’intenses émotions rock qui font dresser le poil sur le dos de tout amateur éclairé du Thin White Duke.

Moonage DaydreamAttention chef-d’œuvre. Et tant pis s’il est déjà sorti depuis trois mois, le surlendemain de l’anniversaire de David Bowie, il aurait eu 74 ans, cet hallucinant documentaire mérite très largement une séance de rattrapage. Tout d’abord, il est signé par Brett D. Morgen, qui avait déjà livré en 2015 KURT COBAIN : MONTAGE OF HECK ( Voir sur Gonzomusic KURT COBAIN MONTAGE OF HECK), retraçant avec élégance et parfois dessins animés, le parcours en forme de comète du chanteur guitariste de Nirvana. Mais surtout, ce projet s’est fait en accord avec les ayants-droits de David Bowie et principalement son fils, le réalisateur de cinéma Duncan Jones, qui a donné son plein accord alors que depuis des années ils refusaient toute autorisation pour un documentaire ou un biopic consacré au héros de Ziggy Stardust. Et cela change tout ! À des années-lumière de l’infâme « Velvet Goldmine » de Todd Haynes en 1988 avec Ewan McGregor en vrai-faux Bowie et surtout PAS UNE SEULE NOTE D’AUCUNE CHANSON DU MAÎTRE Y COMPRIS LA CHANSON-TITRE… un cauchemar de 123 minutes. Plus récemment je me suis laissé bêtement embarquer sur un documentaire sur Netflix consacré à Bowie THE MAN WHO CHANGED THE WORLD, et là aussi immense déception avec une demi-douzaine de personnages, qui ont certes côtoyé la star à un moment, mais interviewés de manière redondante au milieu d’entretiens flashs avec Bowie ; le tout avec un minimum ou carrément pas de musique, sans doute pour économiser les droits… bref, frustrant et sans intérêt.

Moonage DaydreamC’est dire si ce MOONAGE DAYDREAM est bienvenu. Visuellement, on reste sans voix tant les images sont parfaites et juste à couper le souffle, à la hauteur des tenues et des personnages endossés par l’Artiste tout au long de sa carrière. Ce film est comme un inlassable vidéo clip bourré d’images inédites, de lives valeureux, d’extraits de films tels que « L’homme qui venait d’ailleurs » ou « Les prédateurs », de séquences d’archives où l’on suit notre héros aux quatre coins de la planète dans un méga-kaléidoscope qui mêle très adroitement les lieux et les époques. Le film laisse aussi très largement les motions des fans s’exprimer et c’est souvent non seulement touchant mais également pertinent. Mais surtout, loin des docs sur Bowie où s’enchainent sans fin des témoignages ennuyeux de prétendus proches, là on reste scotchés aux propos novateurs, si pertinents voire parfois même philosophique du géniteur du Major Tom. De surcroit coté son, là aussi on est aux anges. Et comment en serait-il autrement avec l’illustre Tony Visconti aux commandes de la table de mixage. Car il faut souligner que le producer historique de Bowie a fait un travail remarquable et jusqu-au-boutiste, repartant des bandes master pour re-mixer les dizaines de titres studio et concert qui constituent la bande-son grandiose de ce MOONAGE DAYDREAM. C’est dire si cette « Rêverie lunaire » ( sic !) est un jackpot cinématographique, à la hauteur du génie de David Bowie, notre seul et unique regret c’est qu’il nous permet de mesurer le vide abyssal que laisse notre Starman depuis qu’il a rejoint bien trop vite ses étoiles. Miss you David !

 

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