METALLICA « 72 Reasons »

metallicaTrente-deux ans après la tonitruante déferlante du légendaire « Black Album », les 4 cavaliers de l’Apocalypse de Metallica reviennent à nouveau nous assourdir joyeusement avec « 72 Seasons », un album façon metal rock lourd aussi excitant que cathartique qui sera boosté en live par deux soirées données au Stade de France, les 17 et 19 mai prochain… vous n’avez pas fini d’en perdre vos deux oreilles, s’il faut en croire JCM devenu désormais notre Gonzo-Prof-Tournesol-du-rock 🤣

metallicaPar Jean-Christophe MARY

 

Des débuts à Los Angeles en 1981 avec « Kill’Em All » à la mise à feu « Ride The Lightning » 1986, à l’ascension « Master Of Puppets » et « …And Justice For All » puis la gloire mondiale avec « Metallica »1991, on passera sur les péripéties qui ont émaillé la vie du groupe. Les drames, les succès, les enregistrements, les parcours personnels et les tournées aux quatre coins du globe ont fait de Metallica les maîtres du monde. Les 90’s et les années 2000 auront été celles d’albums honnêtes mais moins convaincants. Avec la sortie de « 72 Seasons », 12e album studio de Metallica, le premier depuis ‘Hardwired… To Self-Destruct’ (2016) l’attente du public était donc très haute. Produit par Greg Fidelman, James Hetfield et Lars Ulrich ce nouvel opus montre que la bête a les crocs toujours bien acérés. Car le grand show de l’irruption façon Vésuve des décibels enragés est bel et bien au rendez-vous de ces 12 titres solidement charpentés, furieusement électriques, aussi rapides que bouillonnants.

L’album s’ouvre sur un « 72 Seasons » d’anthologie où le ton est donné : c’est lourd, massif puissant, on en prend plein les oreilles. Ce titre fait référence « aux 18 premières années de la vie qui construise notre identité explique James Hetfield, le chanteur de Metallica. « Le concept selon lequel nos parents nous ont dit qui nous sommes. Une grande partie de notre expérience d’adulte est une reconstitution ou une réaction à ces expériences d’enfance. Dix-huit années qui définissent notre existence selon que l’on décide de rompre ou d’embrasser son passé. Tout au long de ces 77 minutes de musique inspirée, qui ratisse large et puise dans le vaste univers du groupe on est immédiatement en terrain connu. Les guitares de Kirk Hammett vrombissent, mordent les tympans, les gammes descendent et remontent à la vitesse de la lumière, la basse de Robert Trujillo est lourde à vous en écraser le plexus, les rythmiques hypnotiques et répétitives de Lars Ulrich échafaudent un mur de son impressionnant. Sombre et inquiétant, le chant tantôt rageur menaçant tantôt mélodieux de James Hetfield fait lui aussi partie de l’ADN du quatuor. Avec « Sleepwalk my Life Away » croisement étonnant entre leur fameux « Enter Sandman » et le grunge des Stone Temple Pilots, les fans seront aux anges.Puis « Crown of Barbed Wire » est porté par une suite d’accords complexes signés Kirk Hammett qui donnent texture et richesse à ce titre particulièrement réussi. Dans « Shadows Follow », les parties vocales sont exploitées à travers de puissantes harmonies qui apportent une dose de fraîcheur dans cette chanson particulièrement heavy.

metallica« You Must Burn » qui rappelle Black Sabbath et Alice In Chains est un titre lourd aux saveurs gothiques, alimenté par les inquiétants glissandos de la basse gutturale de Rob Trujillo. Sur « Lux Aeterna », « Chasing Light » et « 72 Seasons », on retrouve la marque de fabrique trash de Metallica qui sont d’ores et déjà trois futurs classiques.  » Too Far Gone ? » et « Room of Mirrors » recèlent de beaux croisés de guitares sur lesquels les headbangers pourront faire tournoyer leurs longues tignasses. Du début à la fin de cet album, on retrouve une multiplications d’effets sonores, un empilage successif de riffs de guitares électriques ou de frappés sec sur les cordes de basse, de roulements de fûts à gogo. Du martial « If Darkness Had a Son »  à l’ultra speedé « Shadows Follow » le résultat nous laisse chaos sous le choc d’une forge en pleine ébullition. L’album s’achève sur « Inamorata » un morceau long de plus de 11 minutes, l’un des titres les plus longs jamais écrits par Metallica. C’est donc avec un plaisir extrême que l’on goûte à ce retour. Retour d’autant plus satisfaisant qu’on oublie vite les précédents « St Anger », « Death Magnetic « des années 2000. Ici, on reprend l’histoire là où on l’avait laissée, autrement dit après les fabuleux « …And Justice For Alll », » Metallica ». Une excellente nouvelle que ce retour aux sources avec des chansons musclées à la taille de la légende. Cerise sur le gâteau, le quatuor californien sera au Stade de France, les 17 et 19 mai pour deux shows aux set-lists totalement différentes. Qu’on se le dise !

 

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