UNBURYING THE GEMS : JELLYFISH

JellyfishOn compare souvent Jellyfish, ardente formation power pop de San Francisco riche en couleurs à XTC, ce n’est donc pas un hasard si l’ami Ramon Pipin a un faible pour eux au point de lui consacrer un épisode de sa fameuse série Unburying the Gems après Mr Bungle, the Main Squeeze, Wendy & Lisa, World Party, Spooky Tooth ou encore Stina Nordenstan…

JellyfishPar Ramon PIPIN

Dans les années 90-2000 ont fleuri de nombreux groupes qu’on peut affilier au courant « Power pop ». Et c’était fort agréable… Puisant leur inspiration dans les Beatles, Beach Boys et les Who etc… ils insufflaient là-dedans une dose de testostérone de fort bon aloi. Je citerai Fountains of Wayne, Sloan, Cotton Mather, The Knack entre autres comme dignes représentants du genre.  Mais je vais parler ici de l’un des tout meilleurs, j’ai nommé Jellyfish. Autour de Andy Sturmer, l’un des rares batteurs lead singer du rock, et quel chanteur ! — oui je sais, il y a Levon Helm et Karen Carpenter, je parle de ceux qui chantent derrière leur batterie — et de Roger Manning, aux claviers et chant, passèrent d’autres musiciens, en particulier l’excellent Jason Falkner. Ce fut une carrière éclair puisqu’ils ne publièrent que 2 albums. Le premier, Bellybutton en 1990, est d’une terrible efficacité, avec des mélodies accrocheuses et du 220 volts (ou 110) dans les fils. Ils tournèrent beaucoup, en 1ère partie d’INXS, World Party ou les Black Crowes mais déconsidérés par la critique qui les qualifiait de « revival group » inspirés par Supertramp ou Queen alors que le grunge commençait sérieusement à envahir les ondes, et peu aidés par leurs accoutrements ridicules à la Willi Wonka, (« Charlie et la chocolaterie » de Roald Dahl), le succès ne fut pas au rendez-vous et les tensions s’exacerbèrent, entraînant le départ de Jason Falkner avant le formidablement abouti « Split Milk », le second album, encore plus sophistiqué avec des passages dignes de Brian Wilson, l’une de leurs grandes inspirations à l’évidence. Puis des dissensions artistiques entre les 2 leaders eurent raison de la poursuite de leur collaboration et ils splittèrent en 94. Roger Manning publiera plusieurs albums solo de haute volée et collaborera avec Beck, et Andy Sturmer fera dans l’animation. Jamais le groupe ne s’est réuni. Ils laissent donc ces 2 albums qui sont de petits joyaux pop, extrêmement bien produits, et qui, en-dehors du plaisir qu’ils procurent, méritent d’être décortiqués tant les éléments imbriqués sont passionnants et nous laissent parfois bouche bée.  Pour ceux qui ne connaissent pas, approchez-vous, la méduse n’est pas si dangereuse…

 

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.