MARSHALL CHESS LE DERNIER NABAB DU BLUES Part One

 

Phill Chess Muddy Bo Walter

Phill Chess Muddy Bo Walter

 

A 74 ans, Marshall Chess assume pleinement le prodigieux héritage artistique de son père, Leonard et de son oncle Phil, fondateurs du mythique label Chess. De sa fondation en 1950 à sa vente en 69, Chess avec son incroyable catalogue des plus grandes stars du blues a littéralement posé les bases de toute la musique moderne. Muddy Waters, Bo Diddley, Willie Dixon, Buddy Guy, Howlin’ Wolf, Etta James…tous les héros du blues étaient chez Chess. Tout comme le « père » du rock and roll, Chuck Berry. Après avoir repris le label familial, après le décès tragique de son père, Marshall sera le premier boss du Rolling Stone Records des « glimmer twins » Mick Jagger et Keith Richards, avant de poursuivre sa carrière de producteur indépendant.  Du petit village polonais de Motal aux Stones, en passant par l’Empire Chess, itinéraire d’une famille juive à la réussite artistique exceptionnelle et rencontre avec le dernier nabab du blues….Premier épisode !

 

Marshall, Leonard, Phil Chess

Marshall, Leonard, Phil Chess

Sans mon ami Halit Uman, jamais je ne serai parvenu à retrouver la trace de Marshall Chess, héritier des fameux Leonard et Phil Chess qui ont fondé le plus mythique label du blues de Chicago : Chess records. Halit, éditeur de musique, qui dirigeait en France les éditions d’A&M baptisées Rondor avant de monter son propre publishing, et Marshall se sont entre autres cotoyés au MIDEM des années durant, forgeant la plus solide des amitiés. Et c’est justement au nom de cette solide complicité que Marshall Chess a accepté de sortir de sa retraite dans les montagnes de la cote Est des Etats-Unis pour stoiquement affronter le flot puissant de toutes mes Gonzo-questions. Un GRAND MERCI dear Halit ! Ce premier volet des aventures de Marshall Chess consacré au mythique lebel Chess Records a été publié dans le numéro 673 de l’Arche magazine. Un second épisode sur ses années Rolling Stones Record sera bientôt disponible dans votre Gonzomusic…just wait and see 😉

 

« Il y a un côté juif très marqué dans ton aventure familiale ?

Bien sûr, nous étions juifs, mais la religion ne tenait pas une place essentielle dans nos vies. Mon grand-père était juif, nous l’étions tous, mais notre rapport à la religion était assez superficiel. Mon grand-père nous avait tous précédés en Amérique, pour pouvoir gagner de l’argent et faire venir le reste de la famille. Il avait investi tout ce qu’il avait dans un immeuble d’habitation situé dans le ghetto noir de Chicago, où les femmes le suçaient parfois pour payer leur loyer ! Il m’envoyait acheter des côtes de porc cuisinées au BBQ avec pour consigne de n’en parler sous aucun prétexte à ma grand-mère ! Ce qui ne l’empêchait pas d’aller à la shul, mais je ne suis même pas certain qu’il savait lire l‘hébreu. Cela nous faisait marrer, car on voyait bien qu’il faisait semblant de prier.

Crois-tu qu’il existe une relation entre les chants à la synagogue et le fait que ta famille se soit totalement investie dans la musique ?

Non, je ne le crois pas. Cependant, les premiers chanteurs noirs de gospel et de blues lisaient la Bible de la même manière que nos chanteurs de synagogue. Si tu te trouvais sur la chaire, à prêcher tout à côté du chanteur, tu ressentais que cette musique venait tout droit de l’âme, une sorte de soul-music bien avant l’heure ; que cela soit à la synagogue où à l’église noire d’ailleurs. Mon père n’a commencé à s’intéresser à la musique… je vais te raconter cette histoire. Dans sa jeunesse, il a assuré de nombreux boulots. Il a fait le livreur de lait, le vendeur de chaussures dans une immense enseigne tenue par des juifs. Mais travailler pour les autres ne lui convenait pas. Très vite, il a décidé d’être son propre employeur. Il a commencé par louer une boutique, au cœur du ghetto noir de Chicago, car c’était là où les loyers étaient les moins élevés. En ce temps-là, presque aucun black ne pouvait louer de boutiques, car ils n’en avaient tout simplement pas encore les moyens. Elles étaient toutes tenues par des blancs et en majorité des émigrants juifs, comme nous, attirés par les loyers les plus bas de toute la ville. Très vite, mon père a réalisé qu’en vendant de l’alcool, il gagnerait encore plus d’argent. Nous étions dans les années 40. Moi je suis né en 1942. Et pour la première fois, les noirs gagnaient enfin leur vie, en débarquant à Chicago. Ils étaient un million à migrer ainsi du sud. Ils gagnaient un peu d’argent et ils aimaient faire la fête. Alors, forcément, ils dépensaient dans le vin et l’alcool. Mon père a d’abord monté sa taverne, où les gens pouvaient venir boire. Et, bien entendu, il y avait un juke-box dans cet établissement. C’est là où il a réalisé que non seulement ses clients consommaient de l’alcool, mais qu’ils dépensaient également leurs dollars pour passer de la musique, comme des dingues sur les juke-boxes. Chaque disque passé coutait alors un nickel, 5 cents. C’est ainsi qu’en 46, il a eu l’idée d’ouvrir son premier club, le Macomba Lounge au 3905 South Cottage Grove, qu’il tiendra jusqu’en octobre 1950.

Chess studios

Chess studios

Lorsque mon oncle Phil a été démobilisé de l’armée, après la Seconde Guerre mondiale, il a rejoint Leonard, mon père, au Macomba. On y servait à boire, bien sur mais également à manger. Et si le club possédait bien entendu un juke-box, il y avait également une scène où les musiciens pouvaient se produire. Un jour, un petit label est ainsi venu enregistrer un musicien durant un de ces concerts. Et c’est ainsi que toute l’idée d’un label de musique a jailli dans l’esprit de mon père. C’était un émigré, comme tous ces noirs attirés à Chicago par la perspective d’un salaire. Tous voulaient gagner de l’argent, c’était là leur motivation à tous : s’enrichir par le capitalisme pour s’offrir une meilleure vie. Mon père a senti qu’il pouvait saisir une nouvelle opportunité avec la musique. Et tout en continuant à gérer le club, en 1945, il est devenu représentant pour ce label musical, Aristocrat records. Muddy Waters était un de leurs artistes, mais ils avaient aussi signé des musiciens  blancs. Le label appartenait à des blancs. Il a racheté Aristocrat deux ans plus tard. Le Macomba avait été réduit en cendres par un incendie, je crois qu’il a réinvesti tout l’argent perçu par les assurances dans l’achat du label. Et c’est en 1950 qu’il décide de lui donner son nom, en le renommant Chess records. Donc, tout cela n’a pas grand-chose à voir avec le fait d’être juif, mais surtout avec le désir de faire de l’argent. Alors oui, nous étions une famille juive qui vivait dans un quartier où se trouvaient de nombreux juifs. Mais nous ne faisions pas les prières de shabbat. Je ne voyais mon père que le dimanche, car c’était un fou de travail. Mais mes grands-parents parlaient yiddish, ils vivaient juste à côté de chez nous. Même chez Chess records, nous parlions très souvent le yiddish, surtout entre nous, lorsque nous ne voulions pas être compris par les autres. J’ai beaucoup perdu, mais à l’époque je comprenais tout ce que disaient mon père et mon oncle Phil. Mon père me disait toujours speter (plus tard), sous-entendu « ferme ta bouche on verra plus tard ». Mon grand-père gagnait plus d’argent que mes parents avec ces appartements des quartiers noirs dont il percevait les loyers. En Pologne, il travaillait comme cordonnier itinérant, mais en arrivant en Amérique, il a d’abord eu son entreprise de ferrailleur. C’est d’ailleurs là où mon père et mon oncle ont été confrontés pour la première fois à la musique. En Pologne, jamais ils n’avaient entendu de musique interprétée en live. Au village de Motal (situé aujourd’hui en Biélorussie), un des habitants possédait un gramophone à cornet Victrola et lorsqu’il passait un 78 tours, tous les habitants se pressaient sous sa fenêtre pour l’écouter. Lorsqu’ils sont arrivés en Amérique, juste en face de son entreprise de ferraille, il y avait cette église noire où il y avait un piano, un tambour, un tambourin. Mon grand-père reprochait souvent à ses ouvriers de perdre leur temps à écouter la musique de l’église au lieu de travailler. C’est ainsi que la toute première musique à laquelle mon père et mon oncle ont été confrontés était ce gospel.

Marshall Leonard Phil

Marshall Leonard Phil

Tu penses que c’est juste un hasard si tant de magnats du cinéma et de la musique étaient juifs ?

Oui, mais je crois que dans leur culture, il y a cette volonté de réussir à tout prix. C’est toute l’histoire de ces « self made men ». Et avec à la fois l’industrie cinématographique et celle de la musique, ils ont saisi que de nouvelles opportunités se présentaient. C’était de nouveaux marchés, ils ont simplement senti que ces innovations techniques leur ouvraient de nouvelles perspectives pour faire des affaires. Chez tous ces pionniers du ciné et de la musique, la motivation première était de gagner de l’argent. Et en ce qui concerne ma famille, nous avons découvert que les meilleurs disques généraient le plus d’argent. Beaucoup d’autres maisons de disques ne l’avaient pas compris à l’époque. Nous, nous avions la crème des musiciens de blues. C’est comme si nous avions Mozart, Beethoven, Bach et Chopin sous un même toit. Nos artistes ont inventé le blues et le rock and roll, mais surtout insufflé un tel bouleversement culturel ! Ils ont vraiment ouvert la voie de toute la musique moderne. Grâce à ce blues électrique, que nous avons été les premiers à diffuser, et qui est devenu ce rock and roll qui a changé le monde. Quant au blues électrique, il est directement issu du blues acoustique, car il n’y avait pas d’électricité dans les États du sud. C’est seulement lorsque les noirs ont migré vers les grandes villes qu’il s’est électrifié. En ce temps-là, il n’y avait aucune intégration, mais les noirs portaient la joie en eux, ils aimaient rire, s’amuser, boire, écouter de la musique, faire l’amour… et il existait un marché pour cela qui conjuguait, musique, sexe, alcool. Le blues, puis le rock and roll étaient très chargés sexuellement. Leur beat était aussi très sexuel. Et il touchait également le public blanc. Mais, comme l’or noir, nous l’avons en quelque sorte « raffiné » avec le rock and roll pour véritablement entrainer le public blanc. Mais, tout cela est d’abord né dans la jungle africaine, avant de se métisser au sud avec la musique folk blanche et la country-music.

Le tout premier Muddy Waters publié par Chess, était en fait un ré enregistrement de ce qu’il avait d’abord enregistré de manière acoustique. Et toute l’idée du label Chess était d’accompagner ces musiciens du delta du Mississippi  dans la modernité d’un son neuf !

À nouveau, tout cela n’était pas prémédité, tous ces termes ne nous avaient pas traversé la tête à l’époque. Tout le monde nous considère un peu comme le mécène de Michel-Ange transfiguré par son art. Bien sûr, mais la première motivation était de sortir des tubes. Tout le monde voulait sortir des hits. Mais les artistes, ne gagnaient pas vraiment beaucoup d’argent avec les disques, car les quantités vendues alors étaient dérisoires et ne leur rapportait que 2 cents par disque. Le plus gros des plus gros hit de blues vendait 20, 30 ou 40.000 exemplaires…un musiciens touchait au mieux 800$ ! Mais s’il parvenait à être diffusé à la radio, il pouvait alors se faire payer 500$ par soirée de week-end, lorsqu’il jouait dans certains clubs. Passer à la radio lui rapportait donc indirectement des milliers de dollars. Le 45 tours n’était qu’un simple ticket d’entrée, qui donnait le droit de faire des concerts particulièrement lucratifs.

Muddy Waters

Muddy Waters

Il y avait aussi un autre « media » que les jeunes d’aujourd’hui n’ont sans doute pas connu, c’est le juke-box ! ce sont eux avec les radios qui ont contribué à populariser ces artistes.

Les juke-boxes ne nous rapportaient rien. À Chicago tout cela était contrôlé par les gangsters, par la mafia. On leur vendait nos singles presque à prix coutant, juste pour que les gens puissent les entendre et avoir envie de les acheter. Or il y avait beaucoup de clubs dans les ghettos noirs, mais il y avait encore plus d’endroits où l’on trouvait des juke-boxes. Tout cela a énormément contribué à l’essor de la musique. Mais on vendait très peu de disques à cette époque. Pour la simple raison que les gens avaient beaucoup de mal à les acheter, vu qu’il n’existait presque aucun disquaire dans les quartiers noirs. Parfois le coiffeur-barbier avait un petit étale au fond de sa boutique où l’on trouvait quelques disques. Ou le laitier-fromager. Les noirs n’avaient aucun droit civique. Ils n’avaient droit à rien. Zéro !

Ta Bar-Mizvah a eu lieu en mars 65 et c’était une des premières fois en Amérique où des noirs et des juifs se retrouvaient dans une synagogue avant d’aller faire la fête ensemble.

C’est tout à fait possible, car j’avoue que cela n’était pas fréquent à l’époque.

Tu as assez accompagné ton père lors de ses tournées auprès des grossistes et des radios pour promouvoir les artistes Chess pour savoir que dans le sud une telle fête n’aurait jamais été tolérée. Vous auriez tous fini en prison.

Oui, comparé au Sud, à Chicago nous étions libres. Jamais je n’oublierai la première fois où j’ai vu des latrines « spéciales » réservées aux noirs. Ils devaient toujours s’assoir au fond du bus. Quand nous devions rendre visite aux radios noires qui passaient nos disques et avec lesquelles nous travaillions, on ne pouvait même pas regagner l’hôtel parfois, car les chauffeurs noirs n’osaient pas aller dans les quartiers blancs tandis que les chauffeurs blancs refusaient obstinément d’aller dans les quartiers noirs.

 Ton père Leonard Chess savait également se montrer généreux avec des organisations juives, comme auprès des mouvements noirs.

Oui, dans la seconde partie de sa vie, lorsqu’il a fait l’acquisition de la station de radio WVON, il a soudain été pris de philanthropie, distribuant des centaines de paniers pour Noël, à l’église voisine. Il aimait cela et cela lui faisait du bien, je crois. Certains l’ont traité d’opportuniste, mais je crois qu’au fond de lui il avait envie de rendre un peu aux noirs tout ce qu’ils lui avaient donné et qui avait fait la fortune de ma famille.

Photo of Leonard Chess

Leonard Chess

 Est-il vrai que ton père avait été surnommé par certains musiciens de son label « mother », un peu comme une « mère juive » ?

Heu, je crois que cela devait être plutôt « mother…fucker » (fils de pute) ! ». Bon, il est vrai que quelques-uns le surnommaient « mother », mais son véritable surnom était « foot stomper », littéralement «  le frappeur de pied », car il réagissait toujours à la musique en marquant le rythme. Après mon discours pour l’enterrement de Chuck Berry, j’ai rencontré un musicien qui était présent lors de ses tout premiers enregistrements. Il m’a dit : tu sais que ton père était vraiment l’un des inventeurs du rock and roll?. Car durant l’enregistrement de « Maybellene » ( premier single et premier hit de Chuck Berry) c’est ton père derrière la console qui a fait en sorte que le rythme soit aussi rapide. C’est lui qui a poussé Chuck a avoir un son de guitare aussi énorme. Je lui ai dit que personne ne m’en avait parlé avant lui. En tout cas, Leonard est devenu à jamais le « foot stomper ». Il y a même cette histoire où, durant un enregistrement, il a carrément viré le batteur pour prendre sa place, car le rythme n’était pas suffisamment rapide à son gout. De toute façon, nous étions tous des motherfuckers, moi y compris !

Tu étais le premier cadre de Chess à laisser tomber le costume trois-pièces pour porter des jeans et de T shirts.

Dans cette culture l’apparence vestimentaire était essentielle. Tu devais toujours rester classe, élégant et surtout être au volant d’une superbe auto. C’est seulement lorsque je suis parti fonder Rolling Stones records que je me suis lâché. Bon, j’avoue que lorsque j‘étudiais en Californie je n’étais pas en costume cravate, car là-bas presque personne n’en portait. Mais chez Chess à Chicago lorsque j’ai commencé juste après l’école, j’étais en costume cravate très chic. En fait, nous avions un look de maquereau classieux, on voulait avoir du style. Pour faire ma Bar-Mizvah, mon père avait d’ailleurs demandé au tailleur perso de Muddy Waters de me confectionner mon costume sur mesure.

Parlons un peu de cet enregistrement live de Bo Diddley capturé à Myrtle Beach où tu as vécu une expérience antisémite.

C’était plus du racisme anti-noir, l’antisémitisme étant plus une réaction collatérale. Ce qui s’est passé c’est que nous étions en train d’enregistrer, c’était un enregistrement en public avec un équipement très basique. Bo Diddley était accompagné de ses musiciens, dont un certain Jerome Green qui jouait des maracas. Il les a fait tomber et a sauté sur la piste pour les ramasser. Les filles blanches dans le public ont alors commencé à danser tout autour de lui. Dix minutes plus tard, la police débarquait avec leurs chiens et interrompait le concert. Les insultes racistes ont commencé à pleuvoir, moi j’ai eu droit à un « sale juif suceur de nègres on va te boucler pour longtemps ! Et personne ne te retrouvera avant deux semaines ». Heureusement on a pu tous échapper à la prison nous sommes rentrés à l’hôtel et comme nous avions déjà enregistré le concert de la veille, nous avons pu sortir le live de Bo Diddley, mais ce n’était pas un super enregistrement.Bo Diddley live

Comment s’est achevée l’aventure Chess ?

Après la mort brutale de mon père en 69, la famille s’est désintégrée. Il venait de revendre Chess Records. Mon oncle Phil, qui devait superviser le lancement de stations de télévision noires, a déménagé pour l’Arizona. Mon père avait déjà eu plusieurs crises cardiaques avant celle qui lui fut fatale. C’était une autre époque, pas comme aujourd’hui où l’on peut intervenir à cœur ouvert pour te sauver. Mon père fumait trop et buvait sans cesse du café. Il travaillait sans relâche. C’est ce qui l’a tué. J‘ai commencé aussi jeune dans la musique, car la seule manière de voir mon père était de l’accompagner dans ses voyages d’affaires. Il voulait que j’observe pour apprendre le métier. Il me disait « ton boulot, c’est de m’observer ! ». Et je n’ai jamais rien oublié de tout ce qu’il m’a appris »

 À suivre… très bientôt sur Gonzomusic, le second et dernier épisode de cet entretien exclusif avec le légendaire héritier de Chess qui œuvra aux cotés des Rolling Stones de 70 à 77 en tant que PDG de leur label Rolling Stone Records soit la période magique « Sticky Fingers », « Exile on Main Street » – et son enregistrement épique dans le sud de la France- « Goat’s Head Soup », « It’s Only Rock and Roll » et « Black and Blue »…it’s only rock and roll but we’re still like it…so much 😉

Voir sur Gonzomusic la part two de cette interview de Marshall Chess

 

 

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